L’être humain n’est pas parfait et commet parfois des erreurs que l’on retrouve dans les programmes informatiques. Ces erreurs font parfois le piment de notre existence, car, grâce à notre cerveau, nous intervenons et corrigeons les problèmes. Mais face à la déferlante de bugs et désormais d’hallucinations de l’intelligence artificielle (IA) générative, comment survivre?

Commençons par les bugs. Sur mon MacBook Pro de test sous macOS Tahoe, je procède régulièrement à des mises à jour, ce qui m’a permis de constater un dimanche que tous mes navigateurs avaient été mis à jour dans la semaine écoulée pour introduire de menues nouveautés et surtout corriger des bugs…

Priorité au web

Idem du côté des applications Microsoft et de certaines applications de l’App Store. AU moment d’écrire ces lignes, ce ne sont pas moins de trois éditeurs d’applications qui annoncent des corrections de bugs. Parfois ces mises à jour sont signalées, parfois il faut vérifier manuellement leur existence…

Comme il est essentiel de tenir ces systèmes à jour, je vérifie régulièrement ce qu’il en est dans Firefox, Chrome, Edge et autres. J’essaie d’appliquer le plus rapidement possible ces correctifs pour bénéficier d’un certain degré de sécurité en me préoccupant notamment en premier lieu de toutes les applications qui accèdent directement au web.

Machines de test

Avant de migrer vers un nouveau système ou lors de mises à jour majeures, comme les différentes moutures de macOS Tahoe, j’essaie de les tester sur une machine dédiée, ce qui va être compliqué à l’avenir en raison de l’obsolescence programmée des systèmes voulue par Apple. Problème, cette approche prudente peut prendre du temps….

Mais aussi en faire gagner beaucoup en constatant que de vouloir passer trop tôt sur certains systèmes s’accompagne généralement d’une pluie de bugs! Donc, ne pas migrer trop rapidement sur les évolutions majeures de systèmes d’exploitation, quel que soit l’éditeur!

Et les hallucinations?

Là, on tombe dans l’empirisme, ce qui doit faire dresser les cheveux des plus cartésiens. En effet, l’IA générative fonctionne sur des mécanismes probabilistes, sans comprendre ce qu’elle fait. Le corollaire est la génération régulière d’hallucinations, qui sont des informations fausses, qui peuvent paraître véridiques.

Ces hallucinations se distinguent par leur caractère très varié. Elles peuvent parfois passer inaperçues. Par exemple, on peut demander à une IA de synthétiser un texte. Le résultat semble parfait avec un bon déroulement logique. Hélas, les différents chiffres peuvent être faux. Une des parades est d’indiquer à l’IA de n’utiliser que certains documents, ce qui limite le risque.

Proactivité et esprit critique

Ma stratégie est donc d’essayer de rédiger la requête la plus précise possible pour orienter l’IA vers des documents spécifiques et de limiter le croisement d’informations. Mais cela ne suffit pas et le contrôle systématique de l’information reste souvent nécessaire, ce qui peut être contre-productif en cas de gros volume à traiter.

Pour faciliter ce travail, il peut être judicieux de passer par des IA qui facilitent la vérification des informations, comme Perplexity. Cette IA indique en effet clairement ses sources, ce qui peut réserver des surprises! Que dire lorsqu’on consulte un lien qui ne fournit pas l’information citée!

Bref, prudence, courage, esprit critique et persévérance vous aideront à survivre dans une société numérique de l’information plombée par l’infobésité, les fake news, les hallucinations et les mises à jour devant corriger des bugs innombrables…

Xavier Studer