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Kindle Fire, le test d’une tablette ultra low-cost!

Le Kindle Fire d'Amazon va bouleverser le marché des tablettes tactiles.
Le Kindle Fire d’Amazon va populariser le marché des tablettes tactiles.

Amazon donne un bon coup de pied dans la filière pantouflarde des tablettes numériques multimédias en lançant sur le marché américain une ardoise de sept pouces à 199 dollars. Ceto.ch importe en Suisse le Kindle Fire pour 249 francs. Test complet après ces premières impressions.

Dès la prise en mains, c’est une petite surprise, l’ardoise est de bonne facture et bien finie. Le dos est exécuté dans une matière anti-glisse très agréable.  Par rapport à sa petite taille, l’objet fait toutefois rapidement son poids puisqu’il pèse 413  grammes sur la balance!


L’appareil est prêt à l’usage, d’un seul bloc. Il n’est pas possible de changer la batterie. Dès le premier démarrage, la tablette se met à jour et charge la dernière version du système visiblement basée sur Android 2.3.4. L’interface est en anglais. Mais attention, ce n’est pas tout à fait Android…

Une interface réussie

Effectivement, le premier écran de démarrage ressemble beaucoup à ce que l’on trouve sur un Kindle «traditionnel». Une sorte de cover-flow permet de naviguer entre les différentes applications ou services ouverts. Une barre de menu permet d’accéder à la librairie, aux applications, à des vidéos, à sa musique… Une ergonomique si pratique qu’elle doit rendre vert de rage Apple!

Dans la librairie Amazon, je constate que la majorité des titres sont toujours en anglais. Je télécharge gratuitement un extrait de la biographie de Steve Jobs (ça m’amuse beaucoup de feuilleter ce livre sur un système basé sur Android et estampillé Amazon).  La navigation entre les pages est rapide, mais pourrait être un poil plus fluide…

Kindle Fire: limitations territoriales

J’essaie ensuite d’accéder aux sections vidéos et applications. Amazon vient de m’envoyer un e-mail plutôt sympathique pour me signifier que grâce à mon compte Prime je pourrais accéder pendant un mois gratuitement à une foule de contenus. Mais rien n’y fait. Les applications ne sont pas disponibles dans mon pays et il doit en être de même pour la vidéo.

Interface du Kindle Fire: un test prometteur.

Après avoir démarré sans problème un Gmail dans l’application messagerie, je m’envoie un fichier apk, c’est-à-dire une application Android conventionnelle. Bien que j’aie pris la précaution d’indiquer au système qu’il pouvait installer des applications de ressources inconnues, je fais choux blanc… Impossible de lancer un application Android standard.

Clef USB et internet riche!

Je connecte ensuite en USB mon Kindle à mon PC pour l’utiliser comme une clef USB (une fonction tellement élémentaire qu’elle n’est pas proposée sur l’ardoise pommée, prétendue haut de gamme). Je passe sans aucun problème un PDF sur l’ardoise qui le lit sans broncher… Pour les formats compatibles, lisez cette fiche technique.

Et sur internet ? Je commence par quelques sites proposant de la vidéo dans un lecteur Flash: aucun problème. On peut visionner les vidéos du populaire site de la TSR sans aucun problème. Globalement toutefois, pour une raison indéterminée, le temps d’accès à certaines pages peut être un peu long pourtant sur une bonne connexion wi-fi. A peaufiner…

Un bilan positif malgré des manques

Au final, cette petite ardoise équipée de 8Go de mémoire, d’un écran LCD très brillant et proposant un accès sans limite au nuage d’Amazon me plait bien malgré certaines limites.  Encore une fois, le géant américain propose un produit très intelligemment positionné sur le marché américain. L’autonomie semble bien être de sept heures environ.

Et pour la Suisse? Et bien il faut avoir conscience que toutes les fonctionnalités ne sont pas activées et que le catalogue d’Amazon est essentiellement anglophone. Reste que ce produit à 250 francs suisses donne quelques leçons à certains «leaders autoproclamés» du marché un peu trop près de leur porte-monnaie… Il va incontestablement populariser les tablettes tactiles. Reste encore à rappeler qu’en plein soleil, rien ne vaut la véritable encre électronique.

Xavier Studer

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