Proposé en exclusivité en Suisse par Sunrise, le Galaxy Nexus est un des fleurons actuels, l’un des rares aussi à être propulsé par Android 4.0, le système d’exploitation pour mobiles de Google. Comme je l’avais déjà constaté ici, ce produit bien fini se distingue par son design.
La façade avant, légèrement convexe n’est défigurée par aucun bouton physique, comme sur les smartphones ordinaires. Toutes les fonctions se commandent par des touches virtuelles directement intégrées au système d’exploitation, décidément résolument en avance.
A l’arrière, le même type de capot que sur les derniers appareils de Samung permet de pouvoir changer facilement la batterie. On retrouve un matériau moderne et structuré qui permet de bien tenir en main ce smartphone, mais qui est moins agréable que les fibres du Motorola Razr.
Plus fluide, plus esthétique
Et le système? Disons qu’Android rattrape son retard en matière de fluidité. La navigation dans les menus est des plus rapides. Les effets graphiques de Google sont finalement plutôt réussis. Certains trouveront peut-être cette interface un peu sombre.
Android 4.0 bouleverse la navigation habituelle. Le bouton menu est remplacé par une touche virtuelle donnant un accès facilité aux applications récemment ouvertes. Finalement, c’est assez habile et agréable.
Etonnamment par contre, la touche menu est parfois positionnée en bas à droite et parfois en haut à gauche. Ca ne dérange pas, mais ça surprend régulièrement. Du coup, les anciennes applications sont compatibles avec cette nouvelle disposition.
Reconnaissance au point
Comme je l’ai déjà expliqué, ce modèle permet de photographier son visage et de le déverrouiller simplement en le regardant. Mon constat est amusé. Globalement, en une fraction de seconde, le cellulaire est déverrouillé, la frime par rapport aux modèles ordinaires!
Il faut toutefois préciser que le système ne reconnait parfois pas son propriétaire, il faut alors introduire un code visuel ou numérique. J’ai cependant trouvé une parade: il faut garder la même expression. Si l’on souriait lors de l’enregistrement de son empreinte, il faut sourire pour déverrouiller… Faut-il encore que la luminosité soit suffisante.
Des widgets plus accessibles
Le choix de widgets est aussi plus accessible. Après avoir passé en revue ses applications, on continue de pouvoir faire défiler sur la droite les différents widgets disponibles. En une seule pression du doigt, on les implémente sur les différentes pages.
C’est alors Byzance puisqu’on peut alors très facilement accéder à ses favoris, ses contacts principaux, la météo. Ces possibilités de personnalisation de ses différents écrans d’accueil confortent Android dans son rôle de système ergonomiquement le plus avancé. L’information est toujours accessible le plus rapidement et simplement du monde.
Galaxy Nexus: à l’aise sur la toile
Sur internet, ce Samsung Galaxy Nexus se positionne parmi les appareils les plus rapides du moment. Il affiche par ailleurs sans aucune difficulté la plupart des richesses de la toile puisque le plugin Flash 11 est disponible. Un exemple pour les traine-savates!
Là aussi, le système de menu a été repensé de manière à tirer le meilleur parti de l’écran Super Amoled HD de 4,65 pouces de diagonale. Par exemple, les touches logicielles restent sur le côté en mode paysage. Rien à voir avec les smartphones ordinaires souvent handicapés par de minuscules écrans!
Android Beam et Tuner FM?
Le Galaxy Nexus regorge de fonctionnalités et de technologies innovantes. L’appareil est ainsi équipé d’une puce NFC qui lui permet d’échanger instantanément une page web sur un autre cellulaire compatible. Une possibilité jugée impressionnante par ceux qui l’ont testée.
Dommage toutefois que sur un appareil aussi bien équipé, notamment d’une excellente paire d’écouteurs terminée par des embouts en silicone, je n’aie pas trouvé de tuner FM. Par ailleurs, même si l’on transfère facilement sa musique en USB, le service Google Music se fait attendre en Suisse!
De riches effets photo et vidéo
L’appareil photo n’a rien non plus de celui d’un appareil ordinaire. Bien que de cinq millions de pixels seulement, il permet de réaliser rapidement des panoramas en le glissant sur le côté. La fonctionnalité m’a eu l’air plus aboutie et rapide que chez Sony Ericcson.
En mode vidéo, le 1080p est standard, on peut déformer les prises de vues pour faire de gros yeux, un petit nez ou une grosse bouche: ludique. Evidemment, des menus avancés permettent de choisir entre différents modes de vue. Bien, mais il existe de plus poussés, comme chez Sony Ericsson.
Au final, ce Galaxy Nexus séduit par la qualité de l’écran et son système d’exploitation des plus aboutis. Certaines curiosités techniques, comme le manque de Tuner FM, dinent d’un fabricant de modèles ordinaires que l’on ne citera pas, le pénalisent. Reste Android 4.0 en version originale Google sans surcouche, un design très réussi et une autonomie plutôt correcte de l’ordre d’une bonne journée et demie.
Xavier Studer