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Mobile: faut-il faire abolir le subventionnement?

Le Samsung Galaxy S5 noir 32Go sans abonnement: 969 francs chez Swisscom contre seulement 749 francs sur toppreise. ch...
Le Samsung Galaxy S5 noir 32Go sans abonnement: 969 francs chez Swisscom contre seulement 749 francs sur toppreise. ch…

Pendant longtemps la Suisse s’est distinguée de ses voisins, notamment la France, en affichant des tarifs largement supérieurs en matière de téléphonie mobile. Le poids du monstre Swisscom sur le marché, qui freine la concurrence, explique en partie ce résultat. Mais le subventionnement massif des appareils est une autre cause importante, souvent négligée.

Les opérateurs permettent à de nombreux Suisses de changer de smartphone chaque année ou chaque deux ans, ce qui est une aberration écologique. En fait, indirectement, ce subventionnement massif est une véritable plaie environnementale qui déresponsabilise le consommateur en le poussant à la surconsommation.

Sunrise pionnier!

Economiquement, ce subventionnement se traduit au quotidien par des abonnements plus chers. Pionnier, en lançant ses offres Freedom, Sunrise a clairement montré comment ce système favorisait l’augmentation des prix des abonnements. Saluons donc au passage l’excellente initiative de cette société, que l’on devrait pour cette raison sacrer meilleur opérateur écologique 2014. Cette mesure vaut mille fois les opérations-chocs de communication de certains de ses concurrents…

Indirectement, ce subventionnement empêche aussi une réelle concurrence sur le marché des smartphones, comme je l’avais déjà indiqué ici. Le client achète souvent son nouveau jouet un franc, quel que soit son coût réel de fabrication. Nouvelle déresponsabilisation du client… Pire, des opérateurs comme Orange incitent leur clientèle à changer à tout moment de mobile…

Des appareils trop chers

Enfin, un Swisscom en profite pour proposer ses appareils nus, c’est-à-dire sans abonnement, à des prix souvent supérieurs à ceux du marché (cf. capture d’écran ci-dessus), puisqu’il veut d’abord écouler des abonnements et qu’il ne souhaite pas forcément assurer le coûteux service après-vente des smartphones…

On peut donc se demander dans quelle mesure le monde politique ne devrait par intervenir pour contraindre les opérateurs qui ne veulent pas jouer le jeu à les forcer à proposer tous leurs abonnements avec une déclinaison sans mobile subventionné. Histoire de favoriser la concurrence et surtout de préserver l’environnement… L’étatique Swisscom, qui nous bassine sur ce thème depuis des années avec son discours marketing, devrait être sensible à cette argumentation…

Xavier Studer

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