Etude: pourquoi les montres connectées peinent à décoller

  • Dernière modification de la publication :02/11/2015
  • Commentaires de la publication :20 commentaires
Les montres connectées peinent à convaincre, selon l'institut Kantar.
Les montres connectées peinent à convaincre, selon l’institut Kantar.

Bien que pleine de potentiel, l’horlogerie logicielle, qui propose tant de simplifications et ne s’encombre pas de complications douteuses, peine toujours à décoller. Kantar a publié en fin de semaine une étude intéressante sur le marché américain pour tenter d’y voir plus clair.

L’utilisateur de montre connectée est majoritairement un homme de 25 à 49 ans, ont observé les sondeurs de l’institut. Deux fois plus d’hommes que de femmes possèdent un tel appendice branché. La part de marché des montres connectées n’est que d’environ 3% outre-Atlantique, selon l’étude de Kantar.

Un besoin pas évident

Les arguments les plus cités pour ne pas passer à la montre connectée sont: «Les montres ou bracelets connectés sont trop chers», «Mon smartphone fait déjà tout ce dont j’ai besoin», «Je n’ai pas besoin de montre» ou encore «Les montres connectées ne me sont pas utiles».

Pour mémoire, «les montres connectées se trouvent sur le marché depuis plusieurs années. Les Pebble ont fait leurs débuts en 2012, établissant les contours de cette catégorie. Pourtant, seulement 1% des montres connectées actuellement en usage aux États-Unis ont été achetées en 2013 et 14% ont été acquises en 2014», relève Kantar.

Cap sur les simplifications!

La réalité est toutefois un peu plus complexe. N’oublions pas, par exemple, que Sony a dévoilé la première version de sa montre connectée en mars 2012. Avant cette date, de multiples constructeurs ont par ailleurs tenté de proposer des montres-ordinateur plus ou moins réussies.

A l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais pas si l’horlogerie logicielle percera vraiment un jour puisque la montre est souvent d’abord un bijou. Cela dit, en tant que technophile, je ne peux que me gausser lorsqu’on me parle des poussiéreuses complications horlogères. L’avenir est indéniablement aux simplifications de l’ère logicielle!

Xavier Studer

Cet article a 20 commentaires

  1. Eric

    Pour ma part, je ne porte plus de montre depuis que je possède un smartphone : mon poignet est enfin libéré d’un fardeau !

  2. Yannick

    Pourquoi toujours vouloir opposer les unes et les autres ?
    J’ai de la peine à comprendre pourquoi il faut dénigrer les vrais complications mécaniques en les comparant à des “simplifications” (ne terme me parait d’ailleurs complètement inapproprié) logicielles.

    1. Il n’est pas question de dénigrer cet épisode historique. Comme les boîtes à musiques, les complications sont bonnes pour le musée. Il faut peut-être préparer la suite. L’horlogerie suisse a failli manquer le quartz… Ça ne vous dit rien? Cela dit, comme mon fils de onze ans, je m’émerveille devant la sistem 51 du Swatch Group, un des rares capables d’innover, me semble-t-il…

      1. Yannick

        C’est bien d’être émerveillez, ça maintient jeune 😉

  3. rolgui

    Et il a fallu une étude qui a certainement coûté pas mal, pour établir le même constat que j’ avais déjà commenté, que les montres connectées étaient inutiles, que ma montre mécanique n’avait pas besoin d’être rechargée toutes les nuits, que les écrans étaient trop petits, etc. etc.

  4. Alain Bourqui

    Pour quoi dire tant de mal de nos montres à complications ou pas de notre économie nationale. Ce secteur est un des plus fort vecteurs de notre PIB. De plus ce sont de vrais prouesses mécaniques reconnues dans le monde entier. Jouer la montre connectée contre la montre classique est une mauvaise stratégie. Pour ma part je porte les deux ou l’une ou l’autre en fonction de mes activités et m’en porte très bien. Alors reconnaissons les avantages des deux mondes et ne les condamnons pas. Merci

    1. Il n’est pas question de dire du mal. Voir mon commentaire précédent. Je pense qu’il ne faut pas manquer ce virage et que quelques piques de temps à autre ne peuvent pas faire de mal. Rappelez-vous de l’épisode quartz…

      1. chrisge

        et le quartz ! A -t-il remplacé la montre mécanique (auto ou manuelle) avec ou sans complications ?

        Et bien non ! c’est bien la preuve…..

  5. Tricoline

    Selon un article paru dans le Matin Dimanche du 1er novembre, Apple aurait vendu entre 3 et 5 millions de montres selon des estimations, car la Pomme ne communique pas !

    Ensuite nos horlogers helvétique se doivent d’aller vers les montres connectées, c’est obligatoire.

    Quand à parler de poussière et de musée, les personnes lambdas veulent une montre fiable, simple et pas trop cher, et pour le moment l’Apple watch est cher, pas fiable (recharge journalière) et pas simple pour tout le monde.

  6. Tima

    Les montres connectées sont des gadgets technologiques qui peuvent s’avérer utiles. Cependant, une montre classique est plus utilisée comme un marquage social que pour donner l’heure, un peu comme un bijou (ex: collier ou bague)

    Les deux peuvent cohabiter, mais il ne faut pas se méprendre sur les fonctions des deux catégories.

    Personnellement, les deux m’attirent, mais au final, vu les limitations des smartwatch (os, compatibilité, pérennité) je reste sur ma Tissot T-Squelette offerte pour mes 40 ans que je dois remonter tous les matins.

  7. bioWW

    Xavier Comtesse via son blog TDG parle aussi des montres connectées et de l’apocalypse pour les montres mécaniques. Mais lui ne dit pas que les complications soient poussiéreuses. Il parle par contre d’algorithme, qu’il oppose à mécanique. XS lui parle de simplification. Je pense qu’il est inexacte de parler de simplification. L’OS qui fait tourner les montres connectées nécessite un nombre incroyable d’heures de travail. Et un individu lambda ne peut pas réparer l’OS, comme il ne peut pas réparer une montre mécanique de haute horlogerie. X Comtesse a bel et bien raison. C’est l’algorithme qui remplace le mécanique, pas la simplification. La simplification est plutôt l’oeuvre d’Apple et d’autres entreprises (B&O, Philips), en collaboration avec des gens comme John Maeda, qui essaie de simplifier le design et l’usage (interface) des objets. P. ex, les objets B&O n’ont pas toutes les features de leurs concurrents, mais de par la simplicité de leur utilisation, usage et ligne visuelle, leurs créations plaisent. Le fait que les montres connectées ne décollent pas en est la preuve, et XS le dit lui-même, le smartphone fait déjà tout. La montre reviendra sur la scène quand elle pourra remplacer le smartphone, et pas ajouter de la confusion à un système déjà complexe. Exemples: devoir faire les Updates sur 2 objets au lieu d’un, recharger 2 objets au lieu d’un, être dépendant l’un de l’autre. C’est une complication, tout le contraire d’une simplification !

    1. Thierry

      Analyse très pertinente et très bien formulée que je partage…

  8. Thierry

    Pour moi le gros problème de ces “montres” est l’autonomie. Avec les performances actuelles, elles s’apparentent plus à un gadget (au demeurant très cher). La ou je vois une réelle utilité c’est pour les sportifs, ou de telles “montres” proposent des fonctions intéressantes. Malheureusement les principaux modèles ne sont même pas étanches !

  9. chrisge

    et voilà Xavier qui nous en remet une couche sur ces vieilles montres “caca” qu’il ne faut plus acheter…. pathétique !

    A ce niveau là il faut consulter un spécialiste… désolé de le dire….

    il n’a toujours pas compris qu’on parle de 2 choses différentes….

  10. Anthony

    Comme vous et votre fils, j’admire la Sistem51. C’est fou ce qu’une marque comme Swatch arrive à faire comme prouesse technologique. Après je ne l’ai pas encore adoptée, pour l’instant les cadrans proposés ne me plaisent pas.

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