Plusieurs téléréseaux, dont Netplus, ont abondamment communiqué cette semaine sur leurs nouvelles prestations sportives. Nombre de réseaux câblés proposeront ainsi dès cet été des matches de foot de la Bundesliga allemande sur la chaîne d’UPC MySports. Le premier téléréseau dit d’ailleurs frapper très fort avec ce nouveau produit commercial. Vraiment?
Ce nouvel épisode suit l’acquisition des droits sportifs pour le hockey sur glace à la barbe de Swisscom, qui a ainsi pu économiser quelques dizaines de millions de francs. N’ayant absolument aucun intérêt pour ces sports souvent réputés pour leur violence ou leurs dérives, j’ai essayé d’en savoir plus auprès de passionnés, notamment de hockey, pour tenter de me faire une idée.
Des amateurs peu enclins à changer?
Il en ressort visiblement que certains amateurs du puck noir qui avaient souscrit à l’époque pour voir les diffusions de Swisscom TV semblent peu emballés aujourd’hui à l’idée de changer pour MySports d’UPC. Ils ont jeu suffisamment de temps pour juger l’offre de Swisscom insuffisante pour songer à répéter aujourd’hui l’aventure avec un câblo-opérateur… Pas très rassurant pour ces derniers.
Certains m’ont même déclaré que rien ne remplaçait une réelle expérience dans les patinoires avec l’équipe qui les intéresse. Bref, si les plus passionnés ne semblent pas vouloir changer d’opérateur pour éventuellement suivre un ou deux matches de plus, qui va donc craquer pour les nouvelles offres d’UPC? Vont-elles se transformer en gouffre financier?
Les téléréseaux souffrent encore de leur mauvaise image
Dans l’intervalle, les câblo-opérateurs multiplient les opérations de communication pour mettre en valeur leur coaxial. Parallèlement, UPC ambitionne de proposer son offre au niveau national, même là où il n’est pas présent aujourd’hui comme à Lausanne… Mais pour gagner des clients, faut-il encore les convaincre que ses prestations sont de qualité…
UPC a donc intérêt à mettre les bouchées doubles pour redorer son blason qui rime encore souvent dans les chaumières avec Cablecom. Dans cet exercice, il est aussi urgent que les opérateurs câblés proposent des boîtiers de qualité, car là encore, mis à part peut-être celui de Netplus, les clients n’ont pas forcément expérimenté le meilleur à Lausanne ou avec Horizon… A suivre!
Personnellement, j’ai toujours préférer bouger que de rester effondré le regard hagard derrière une TV à regarder des matches reflétant souvent uniquement l’état du compte en banque des différents clubs acceptant cette nouvelle forme de commerce!
Xavier Studer
Fan de hockey résidant dans un canton ne disposant d’aucune équipe de LNA, j’étais passé chez Swisscom pour pouvoir voir les matchs. J’ai résilié sans état d’âme pour Netplus pour continuer à bénéficier du hockey. De plus, je dispose de la fibre optique et donc d’une bien meilleure connection internet qu’avec Swisscom!
P.S. M. Studer, c’est votre droit le plus strict de ne pas aimer le hockey. Vous avez cependant une vision très réductrice de ce sport et de ses fans. Venez une fois dans une patinoire 😉
Ce n’est pas forcément plus glorieux une patinoire.. Des ultras qui font un bordel pas possible alors qu’ils perdent 8 à 0 😀
Se faire fouiller à l’entrée quand tu rentres au 3 ème tiers.. C’était pas comme ça à l’époque 😉
Pourquoi vous critiquez toujours cablecom et UPC ? J’ai eu bien plus de problèmes avec netplus qu’avec cablecom/UPC. Leur réseau fonctionne depuis plusieurs années sans aucun problème. Je ne sais pas s’il y’a plusieurs tete de pont mais celui où j’ai été connecté n’a jamais rencontré de problème. Swisscom, bluewin et netplus sont bien pire.
Je reste convaincu que ce n’est pas possible que je n’ai pas eu de coupure et le autres oui si on est connecté au même endroit. Donc soit ce sont des problèmes de distribution régionale et UPC n’en peut pas grand chose soit j’étais connecté ailleurs.
En cherchant les audiences du foot et du hockey, j’ai trouvé un travail de maturité intéressant qui traite de la relation entre le football et la télévision. Le travail date de 2006 : http://www.auguste-piccard.ch/pages/TM-PDF/TM2006/TM2006Veser.pdf
On y apprend qu’un match de Super League inintéressant (par ex. Thoune – St-Gall pour les Romands) réalise le double d’audience que le meilleur match de hockey de la saison. Il manque les audiences chiffrées, mais globalement le football fait bien plus d’audience que le hockey. Dès lors, je ne suis pas sûr qu’UPC ait fait une bonne affaire en payant 30 mio par saison (Swisscom payait 12 mio par saison) comparé au 35 mio par saison payé par Swisscom pour la Super League (football).
Ensuite, l’acquisition des droits sportifs par les chaînes privées signifie que la SSR va faire moins d’audience. Or, selon ce travail de maturité, la SSR doit réalisé une part d’audience de 30% (en 2006) pour justifier la taxe Billag. Comme la SSR vient de perdre des matchs de champion’s league, à priori très attractif pour le téléspectateur, on peut se demander si des émissions à faible audimat, par exemple des émissions culturelles, ne vont pas passer à la trappe pour atteindre l’objectif des 30% de part de marché.
Le pire avec la bundesliga. Il aura des matchs sur MySport et Teleclub (puisque swisscom a acheté le lot d’Eurosport) Donc pour voir tout le championnat faut avoir les 2 fournisseurs. Sans compter que Teleclub est en discution avec Sky pour avoir tout le championnat avec l’application mobile.
UPC et Swisscom c’est un peu la maternelle. Et au finale c’est le client qui est pris pour un c…
Ras le bol des exclusivités !
Il faut impérativement et ceci rapidement que le sport et tout le reste soient disponibles avec des applications OTT, comme Netflix par exemple.
Je ne cesserais pas de proclamer que ces n’est pas à nos opérateurs de faire ces exclusivités, leur métier c’est de fournir l’accès à l’Internet, point barre !
C’est un peu comme si ma marque de voiture me laissait conduire à certaines destinations exclusives et d’autres m’étaient interdites…
Vous avez parfaitement raison Tricoline, entièrement de cet avis, mais l’accès aux chaînes TV, en plus de l’internet.