L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ne propose rien de moins au grand public que d’utiliser des ondes cérébrales pour diriger des machines. Tel est le point fort de l’exposition «Mental Work», qui se tiendra à l’EPFL ArtLab du 27 octobre 2017 au 11 février 2018.
Visiblement, l’EPFL a soigné la mise en scène de sa rencontre. «Artlab EPFL inaugure la première expérience publique de symbiose cognitive sous la forme d’une exposition entre art et science», selon un communiqué de presse diffusé en fin de semaine.
Forte concentration requise
Le public intéressé par ces interfaces cerveau-machine devra s’investir intensément dans cette expérience, qui requerrait passablement de concentration. Il faut dire que ces systèmes doivent détecter et décoder l’activité électrique du cerveau, de manière à déchiffrer la tâche souhaitée.
On peut dès lors imaginer qu’il est essentiel de collecter suffisamment de données pour pouvoir modéliser de façon fiable certains processus. L’EFL précise d’ailleurs que les données d’ondes cérébrales enregistrées et anonymisées seront mises à la disposition de la communauté scientifique dans le but d’améliorer les interfaces cognitives.
Une exposition pour réfléchir
Mental Work se veut prospectif. Cette exposition ambitionne de sonder la relation entre humains et machines, et la manière dont cette relation va évoluer en fonction des avancées technologiques. «Elle met en regard la révolution industrielle et la révolution cognitive imminente, dans laquelle l’humain et la machine sont en symbiose», selon le texte de presse.
«Nous aimerions susciter un débat sociétal», souligne José Millán, neuro-ingénieur et cofondateur du projet. «Cette révolution cognitive, qui va arriver, peut prendre différentes formes. Quelle est celle que les gens voudraient voir? Quelle est la place des interfaces cerveau-machine, si elles en ont une, dans la future société cognitive vers laquelle nous allons?»
Xavier Studer
Quinze minutes pour initialiser le processus
Entièrement équipé d’électrodes, un casque de dernière génération est fourni au visiteur. Ce dernier doit imaginer qu’il ferme ses deux mains — sans vraiment le faire — ou simplement relâcher ses deux mains. Un entraînement d’une durée estimée à 15 minutes est nécessaire pour que des algorithmes détectent les deux schémas, mains fermées ou mains relâchées. Ces pensées peuvent alors être utilisées comme des commandes pour faire fonctionner une machine via un ordinateur. L’ensemble de l’exercice devrait durer environ une heure et demie.
Dans le cadre de Mental Work, les machines ressemblent à des roues de trains historiques revisités par la science-fiction, avec des éléments apparents et des parties mobiles, tous chromés. Les machines ont été imaginées par l’artiste, expérimentateur et philosophique américain Jonathon Keats et réalisées par des techniciens de l’EPFL de l’atelier ATMX, en collaboration avec des partenaires industriels de la région lausannoise.
Inscription obligatoire via le site www.mentalwork.net pour les visites de l’exposition entre le 27 octobre et le 12 novembre.
Mon fils est intéressé. Les enfants peuvent-ils participer? A partir de quel âge? Merci
Les organisateurs ne donnent pas cette information, à ma connaissance.
Ping : Reportage à l’EPFL: le test de l’interface cerveau machine!
Bonjour, je me suis inscrit pour demain vendredi 17.11.17 à 12h mais je n’ai pas eu de confirmation et je n’arrive à atteindre personne.
Quid ?