Vous savez déjà que des produits comme l’iPhone 8 ou l’iPhone X ont été parmi les deux mots les plus recherchés sur Google en 2017? Au moment où j’écris cette note, Star Wars et le tunnel du Gothard faisaient en Suisse la une du premier moteur de recherche mondial. Mais qu’en est-il au moment où vous lisez ces lignes? Découvrez-le en direct ci-dessous!
Pour les personnes qui ne connaîtraient pas encore l’état des recherches les plus populaires en Suisse et dans le monde en 2017, je leur recommande de se rendre directement sur Google Trends. Cet exemple est intéressant, car il montre encore une fois qu’aujourd’hui la durée de vie d’une information est plus courte que jamais…
Les résultats 2017 m’ont en effet été présentés mardi soir dans les nouveaux locaux de Google à la Sihlpost de Zurich. Vu que l’embargo mondial était mercredi à 10 h, j’ai renoncé à en parler ce jeudi matin, puisque mon heure de publication habituelle se situe autour de six heures du matin…
Une confiance «aveugle» dans Google
A la place de résultats déjà fanés, je propose donc ci-dessus un extrait du site alimenté automatiquement par Google. Si à cet instant je peux lire Star Wars, Gotthard Tunnel et Chris Froome, il est probable que vous lisiez d’autres informations lorsque vous serez en train de terminer la lecture de cette phrase.
Ce constat m’amène à deux réflexions essentielles. Pour commencer, je prends le risque de ne pas être le maître de l’information publiée ci-dessus automatiquement. C’est d’ailleurs la même technologie, quelque peu dépassée, qui est utilisée pour afficher les publicités de ce site, qui en financement son bon fonctionnement. Visiblement, je fais suffisamment confiance au numéro un mondial de la recherche et de la publicité en ligne…
Information: quelle temporalité?
Ensuite, cela m’amène à une réflexion plus fondamentale sur la temporalité de l’information. En effet, nous avons visiblement besoin de marquer des étapes. Alors que l’information ci-dessus est alimentée en continu, nous voulons tout de même savoir quels ont été les mots clefs, les marques ou les célébrités les plus en vogue durant cette année qui est en train de se terminer… Nous avons besoin de rythmer notre temporalité par des anniversaires, des célébrations…
Et cela m’amène à mes préoccupations d’historien et de journaliste de formation… Comment garder une trace de ce flot continu d’informations. Cela a-t-il un sens? Comment peut-on construire une archive numérique pertinente et pouvant permettre une analyse sur la durée? Pouvons-nous nous contenter de simples bases de données, sans extraction à des instants «t»? Ou avons-nous besoins d’instantanés à des rythmes réguliers… Bonne réflexion!
Xavier Studer, de retour de Zurich
