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Et si l’avenir des télécoms suisses passait par des coopératives?

Le lucratif marché suisse des télécoms fait toujours abondamment saliver loin à la ronde...
Le lucratif marché suisse des télécoms fait toujours abondamment saliver loin à la ronde…

Les actionnaires de plusieurs géants du marché seront surpris. Mais à voir le succès remporté en Suisse par des entreprises comme Migros et Coop, on peut se demander si une partie des télécoms helvétiques ne devrait pas être transformée en coopératives! Pour le bien des consommateurs. Séquence décalée….

En effet, les actionnaires des opérateurs helvétiques continuent de faire de juteux bénéfices qui ne profitent pas aux consommateurs, frappés par des pannes à répétition, des vols de données ou des facturations hasardeuses. Quand le service à la clientèle n’est simplement pas minable. Le Far West. Parallèlement, des milliards de francs suisses partent en fumée et échappent parfois largement à l’impôt.

Des coopératives pour investir davantage

Dans ce contexte, on peut se demander si certains opérateurs télécoms ne devraient être transformés en coopératives pour maximiser leur potentiel d’investissement et satisfaire une demande toujours plus importante et exigeante des consommateurs. Histoire de doper leur force de frappe!

En effet, si certains services télécoms, comm le mobile, étaient jadis des produits de luxe, cette industrie devient aujourd’hui un ingrédient de base indispensable pour l’homme connecté moderne au même titre que l’eau courante ou l’électricité. A l’heure du numérique, l’économie doit en effet pouvoir s’appuyer sur des réseaux télécoms excellents et avantageux. Un service public?

Qui accepterait ces rendements sur l’eau ou l’électricité?

Quel consommateur accepterait en effet que sa société électrique ou ses services industriels fassent des marges brutes de l’ordre de quelque 40%? Et c’est pourtant ce qui se passe avec les télécoms, même si les besoins en investissements sont constants compte tenu des évolutions technologiques, sans parler des problèmes de sécurité…

Dans ce contexte, certaines entreprises auraient peut-être tout à gagner à suivre la voie tracée par Coop ou Migros qui redistribuent leurs gains dans leurs outils de production, leurs collaborateurs, voire dans des actions d’utilité publique, comme le pour cent culturel… Des entreprises qui semblent par ailleurs plutôt bien résister à la concurrence de certains flambeurs. Ce ne sont ni les hexagonaux de Carrefour ou Casino qui diront le contraire…

Pour gagner définitivement le marché

Stratégiquement, en réinvestissant leurs bénéfices directement dans leurs réseaux ou pour le service de leur clientèle, certaines de ces sociétés domineraient facilement, rapidement et définitivement l’ensemble du marché au grand désespoir des plus redoutables cow-boys du secteur…

De cette manière, les opérateurs helvétiques les plus proches des besoins leurs clientèles contribueraient non seulement de manière exemplaire à leur satisfaction, mais en plus garantiraient une excellente utilisation des bénéfices pour développer la place économique suisse! <r>Fin de la séquence rêve/provoc</r>.

Xavier Studer

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