Le Bitcoin fait couler beaucoup d’encre depuis de longues années. Selon un article publié dans l’édition de mai du magazine Joule, il est l’exemple même d’un service numérique contre-performant consommant énormément d’énergie, souvent dans un but spéculatif. L’exemple numérique parfait de ce qu’il ne faut pas faire?
Cette monnaie virtuelle repose sur des technologies, pas forcément très claires à conceptualiser et très loin du quotidien du citoyen lambda, raison pour laquelle je ne m’y attarderai pas. En revanche, il est intéressant de savoir que pour sécuriser les différentes transactions effectuées en Bitcoin, d’innombrables machines (serveurs, ordinateurs, etc.) sont utilisées sur Terre.
Autant d’électricité que des pays!
Un nombre si important qu’il totalise une consommation électrique aussi importante que celle de petits Etats comme l’Islande ou l’Autriche. Tout ça pour assurer quelques transactions notamment spéculatives autour de la planète, compte tenu de l’évolution du cours de cette «monnaie». Pas très durable…
Des échanges d’autant plus discutables que les privés mettant à disposition une telle infrastructure sont rétribués en bitcoins pour le service rendu. Autrement dit, ces échanges ont constamment besoin d’électricité, ce qui a un coût et se répercute non seulement sur cette monnaie, mais aussi sur l’état de la planète, puisque souvent l’énergie à bon marché est produite à base de carburants fossiles ou nucléaires…
Une nouvelle technologie contre-performante
La bonne vieille monnaie sonnante et trébuchante ne souffre pas de ce handicap, rédhibitoire? Encore une fois, la pérennisation du monde numérique pose la question de l’énergie qui lui est nécessaire, même si les serveurs et l’infrastructure sont toujours plus performants, comme nous l’avions montré dans cet article.
L’exemple du Bitcoin, dont le contrôle échappe aux banques centrales, ce qui en passant me semble être potentiellement un problème, représente à mes yeux un des plus mauvais exemples de numérisation associé à des termes comme spéculation, opacité ou gaspillage énergétique, pour ne citer que les plus évidents.
Bitcoin: l’exemple d’une belle dérive numérique
Enfin, le Bitcoin représente aussi un exemple d’un projet qui vise à torpiller dans une certaine mesure le contrôle de l’Etat, ce qui ne me semble pas souhaitable pour nos démocraties. Cette «monnaie», médiatisée à outrance sous différents prétextes, me semble être un des pires exemples que peut produire une numérisation aveugle…
En effet, la numérisation, les nouvelles technologies ou de manière générale les technologies doivent être au service de la société et non au service de spéculateurs. Elles doivent répondre à une demande spécifique dans un but précis et soutenir l’intérêt commun. En ce sens, l’analyse historique du discours souvent nébuleux autour du Bitcoin s’annonce passionnante… A méditer.
Lire aussi l’article «Bitcoin’s Growing Energy Problem»
Xavier Studer
Bonjour M.Studer
D accord le bitcoin consomme de l electicité
Et les banques avec la monnaie fiat ou iban swift ca consomme aussi pas tres ecologique ca
Je pense que le systeme cest la blockchain
L important
Slts Patrick
Le Bitcoin n’est pas une technologie. La blockchain qui permet de réaliser le Bitcoin. Et derrière cette technologie il y a qqch de véritablement utile pour la société.
Au fait les Etats et notamment celui de Genève utilise ou va utiliser cette technologie pour ces services.
Je vois où vous voulez venir avec votre article et le comprends tout à fait. Ce n’est pas pour autant qu’il faut démonter dans son ensemble cette technologie (donc la Blockchain, hein !).
Effectivement. Cet article porte sur le Bitcoin. Quand à sa technologie, je citerai Boileau: “Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément.” Etonnant, non? Lire par exemple aussi: https://www.forbes.fr/technologie/blockchain-les-5-inconvenients-de-cette-technologie/
je ne vous savais pas si poète…
Roooh, désolé. Vous maniez si bien la langue de Molière !
Il serait véritablement intéressant de parler (dans un prochain article !) de la Blockchain dans d’autres optiques. Santé, cadastre, actes notariés, crédits ECTS, etc. Là, il y a de l’avenir… comme il y en a dans la finance et je ne parle pas que de monnaie virtuelle.
Désolé de vous dire que vous confondez simplement ce flou supposé avec votre incapacité à appréhender la nature du Bitcoin. Je vous invite amicalement à étudier d’avantage la question avant d’arrêter votre position.
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il est possible de stocker et transférer de la valeur à longue distance, à peu de frais et surtout sans devoir faire confiance à aucun intermédiaire.
Anthony
Pour ceux qui veulent en savoir davantage sur la blockchain, TTC a réalisé un reportage sur le sujet. Il y a aussi un exemple « d’usine » à crypto-monnaie en Valais. Lien : https://bit.ly/2Lhnegx
Quant à l’article, il soulève des points négatifs importants et pertinents. J’ajouterai également l’utilisation frauduleuse de ces monnaies virtuelles (blanchiment d’argent, évasion fiscale, payement pour de la drogue / des crimes, etc…) et la difficulté pour la justice d’accéder à ses données pour prouver les infractions.
Le blanchiment, comme la consommation d’énergie, est un des autres gros arguments anti-bitcoin : nier que le bitcoin peut servir à payer des transactions frauduleuses serait stupide. Tout comme il serait stupide de nier que le dollar et l’euro sont utilisés aussi aux mêmes fins et probablement pour des montants nettement plus considérables. Sauf qu’un paiement effectué en cash pour de la drogue reste totalement intraçable, alors que tout mouvement effectué en bitcoins est enregistré de manière ineffaçable.
D’autre part, j’encouragerai ceux qui continuent à avoir confiance dans nos monnaies “fiat” à se poser la question de ce que valent encore réellement des monnaies que les Etats peuvent créer à volonté et qui, tout comme le bitcoin, n’ont, pour une part non-négligeable, aucune existence physique (croyez-vous que 100% de la masse monétaire du $ existe sous forme billet ou pièces ?) et ne sont que des écritures sous forme de 1 et de 0.
Pourquoi pensez-vous que les habitants de pays à forte inflation cherchent à préserver leur pouvoir d’achat via le bitcoin ? Et enfin, pensez-vous que l’inflation *réelle* de nos pays “développés” soit celle que nos gouvernants nous annoncent ?
Bien sûr, les paiements en cash ne laissent aucune trace numérique. Les grosses coupures (1’000 CHF par ex.) facilite aussi les transactions frauduleuses avec des montants importants.
Néanmoins, le cash doit bien être stocké quelques parts. Et la police peut tomber sur cette argent ou filmer les transactions lors d’une enquête, ce qui sert de preuve. Bien sûr, elle ne peut pas tout contrôler, mais elle arrive à démanteler des réseaux.
C’est beaucoup plus difficile, voire impossible, d’accéder à des données stockées sur des serveurs / « entreprise » qui échappent aux contrôles des autorités.
Je ne suis néanmoins pas 100% opposé aux monnaies numériques qui peuvent permettre à des start-up / entreprises de lever des fonds via des ICO et d’échapper aux conditions trop drastiques des banques. La blockchain offre un potentiel de développement aux entreprises suisses, notamment les PME. Donc, en finalité, il faut encadrer cette activité, ce que la FINMA a commencé à faire. https://www.finma.ch/fr/news/2017/09/20170929-mm-ico/
La consommation d’énergie du bitcoin est un des arguments les plus fréquemment utilisés par ses détracteurs…qui généralement n’ont d’autre but que de le détruire, pour des raisons parfois avouables, parfois pas.
Et puis, il y a heureusement des personnes qui font des études a priori sérieuses, comme par exemple celle-ci : https://cryptonaute.fr/consommation-energetique-bitcoin-avis/
Où l’on peut se poser la question de savoir si le secteur bancaire, un des plus virulents détracteurs du bitcoin (mais attention, hein, la blockchain, c’est vraiment bien…) ne devrait pas très sérieusement balayer devant sa porte.
Xavier Studer, avouez!, combien avez vous touché de la banque pour démolir le bitcoins?
Je plaisante un peu en prolongeant les propos précédents.
Pour ma part, ce qui gêne un peu les banques, c’est de voir des monnaies qui sortent de leurs écuelles et qui ont un rendement un peu différent que ce qu’ils proposent et surtout où ils n’ont pas l’influence qu’elles aimeraient avoir.
Stupidités!!!!
Vraiment? En tout cas, un prix Nobel d’économie comme Stigliz n’est pas du même avis que des informaticiens très intéressés à vendre leur « camelote »:
https://www.cnbc.com/2018/07/09/nobel-prize-winning-economist-joseph-stiglitz-criticizes-bitcoin.html
Et il est très loin d’être seul…
http://www.liberation.fr/futurs/2017/11/30/deux-prix-nobel-d-economie-alertent-sur-les-dangers-du-bitcoin_1613646
Ioannis, qu’est-ce que ton commentaires est limpides et explicite. On voit que toi tu n’es pas stupide, mais d’un intelligence suppérieure.
Le bitcoin qui ne valait rien à sa création il y a 10 ans, pèse aujourd’hui plus de 100 milliards d’euros. Un fiasco ??!!
Bonsoir
Pour ma part je suis étonné que la limite de conception d’un maximum de 21 millions de bitcoin au total ne soit guère mentionnée.
Comment le bitcoin va se comporter ensuite ?
Augmentation de valeur perpétuelle ?
Prime à ceux qui possèdent déjà des BitCoins ?
Les monnaies nationales sont sorties de ces limites (via l’abandon de l’étalon or qui limitait la monnaie disponible à la création)
Ce que va faire le bitcoin dans ce cadre strict de 21 millions m’intrigue
Avez vous déjà pensé combien des ressources l’actuel système monétaire à besoin? Non seulement au niveau d’électricité mais aussi des métaux, papier, encre etc etc… si on fait un comparative je peux vous assurez que la blockchain est ses applications sont bien plus effecientes.
Vous parlez de consommation énérgetique énorme du Bitcoin en ce qui concerne le mimage par exemple, et rein pour notre belle monnaie…. Mais calculé une peu la consommatio de tout ce qui tourne autour de notre belle monnaie, conceptio, distributeur, caisse enregistreuse, PC, etc etc etc etc… Et on en reparlera…
Un gentil commentaire est modéré, on ne comprend pas trop la plaisanterie.
Pour reprendre le sujet, j’ai un peu l’impression que l’on dénigre les monnayes cryptées alors que les monnayes scripturales qui désorganisent l’équilibre mondiale, mais du ressort des banques sont passées sous silence. La plupart n’ont pas de fonds propres et dangereuses.
Il faudrait ajouter à la facture énergétique l’énergie qu’à coûté tous les bâtiments bancaires qui ont poussé ces derniers temps pire que les champignons. (sans oublier les assurances qui sont plus promptes à encaisser qu’à payer)
La cryptomonnaie est l’avenir tout simplement. Comment PayPal et les cartes de crédit peuvent avoir le droit de vie ou de mort sur une entreprise ?
Ils ont décidé qu’elle était suspecte gèle des fond et elle meurt car plus d’entrée d’argent. Grace au bitcoin, ils peuvent toujours recevoir de l’argent car personne ne peut le bloquer et c’est la liberté avant tout.
En quoi cela peut nuire à la démocratie ?
Cela vient du peuple pour le peuple !
Bref le monde change et nos vieilles banques ont du souci à se faire.