High-tech: les téléréseaux publient un livre sur les villes intelligentes!

  • Dernière modification de la publication :05/12/2018
  • Commentaires de la publication :2 commentaires
«Smart City: une introduction»
«Smart City: une introduction»

Le marché de l’internet des objets et de la ville connectée continue de faire couler beaucoup d’encre. Les téléréseaux suisses, par exemple, publient un livre sur les villes intelligentes. «Smart City: une introduction» est proposé depuis mercredi en français et en allemand sur le site de la faîtière Suissedigital.

La brochure de quelque 70 pages, à télécharger ici, permet de tenter de répondre à de multiples questions: que désigne le concept de «Smart City»? qu’est-ce qui attend la société? ou encore quels sont les opportunités et les risques liés à la «ville intelligente»?

Une question de définition?

En feuilletant la brochure, on s’arrête immédiatement sur la définition même de «Smart City», soit la ville intelligente. On constate indubitablement certaines limites de l’exercice, ce qui montre la complexité de ce domaine en «plein boom», comme le résume bien cet extrait de la brochure:

«Ne vous inquiétez pas si vous ne pouvez pas encore définir la Smart City en une phrase: les multiples initiatives, associations et plateformes qui existent en Suisse n’y sont pas encore arrivées. Sous l’appellation “Smart City Suisse”, un programme d’encouragement de la Confédération se place en tête de peloton pour mettre un terme à la confusion notionnelle dans le domaine des Smart Cities»

Des pistes de réflexion intéressantes

Quoi qu’il en soit, cette brochure a le mérite de poser le problème de manière claire et compréhensible pour tous, tout proposant des scenarii très énergivores mettant en scène des drones de tous côtés et des capteurs universellement répandus, posant notamment la question de la protection des données…

Comme peut en témoigner une entreprise comme Kudelski, la principale menace réside probablement dans les manques en matière de sécurité d’objets miniaturisés à l’extrême et aux capacités de communications bridées. Déjà que l’on peine à sécuriser nos smartphones et ordinateurs, la généralisation de ces périphériques fait froid dans le dos, comme le montrent certains exemples cités par l’auteur de cette brochure…

Xavier Studer

Cet article a 2 commentaires

  1. Kevin V.

    Merci pour le partage ! J’étudierai le rapport à loisir.

    Tout comme vous, je partage les mêmes craintes, particulièrement sur le sécurité (ou plutôt l’absence de sécurité) des objets connectés, loin d’être un mythe, hélas !

    Quelques exemples réels pour celles et ceux qui ne sont pas au courant : détournement des appareils pour en faire des relais d’attaques de plus grandes envergures (DDoS), caméras domestiques en libre accès sur Internet, jouets dont les paroles et messages enregistrés sont consultables aisément par le premier “pirate” venu, et j’en oublie volontairement.

    Ça n’inaugure rien de bon à l’heure où les tentatives de rançons sont légion (les “rançongiciels” en sont un parfait exemple). Imaginez qu’un pirate prenne contrôle de votre congélateur connecté, le désactive et vous exige de payer une rançon, sans quoi toutes vos denrées seront périmées… Pire : envisagez les dégâts matériels et humains potentiels si cela se produit avec un four ou une chaudière !

    Pour conclure, il y a également une problématique de confiance envers le fournisseur et la pérennité des services connectés (là aussi, de nombreux cas concrets émaillent l’actualité). En matière de confiance, un de mes exemples préférés réside dans le fabricant qui a bloqué à distance la porte de garage d’un client car celui-ci avait émis un avis négatif sur Internet à leur encontre. Inquiétant !

  2. Michel Rousseau

    Pour celles et ceux d’entre vous qui s’intéressent de près aux problématiques soulevées par l’intelligence des villes et le devenir de celles-ci dans le cadre de la transition numérique, énergétique, environnementale et sociétale, permettez-nous de vous signaler la page Facebook http://www.facebook.com/smart.c.intelligence
    qui, à l’instar de Courrier International, collecte les informations pertinentes sur le sujet et propose de nombreux liens vers des rapports à télécharger (le plus souvent gratuitement) pour se faire une opinion et/ou se cultiver. Les posts (plus de 1900, déjà !) étant pensés pour avoir une durée de vie moyenne de 6 mois (voire plus pour les dossiers et rapports), n’hésitez pas à parcourir tout le déroulé pour trouver ce qui vous intéresse. Pour vous faciliter l’exploration de ce corpus, consultez le compte Twitter de Smart-C (@C_smarter).

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