Site icon Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer

«Le réseau de Salt au premier rang en juin 2019», prétend l’opérateur

Salt en tête en juin sur le 4GMark.
Salt en tête en juin sur le 4GMark.

Les tests de réseau se suivent et se ressemblent… ou non! Une nouvelle fois, Salt fait valoir le test 4GMark qui concentre son évaluation surtout sur le débit disponible chez les utilisateurs. Les mesures de cet outil feraient apparaître en juin une claire domination de la marque, jadis Orange Suisse, qui fête actuellement ses vingt ans.

«En juin 2019, le réseau mobile de Salt a été classé pour la première fois numéro un parmi ses deux concurrents nationaux et 6e sur 318 opérateurs testés à l’échelle mondiale avec un total de 29’218 points par 4GMark, une plate-forme de test de performance mobile», est-il indiqué dans un communiqué de presse. Les détails suivent évidemment…

«La vitesse moyenne de téléchargement mesurée était de 44,2 Mo/s et la vitesse moyenne en upload était de 16,9 Mo/s. Ces niveaux permettent aux consommateurs de bénéficier d’une excellente expérience de téléchargement et de regarder la télévision en haute définition partout et à tout moment sur leur appareil mobile», poursuit triomphant Salt. Que penser?

Moins de clients pour plus de disponibilité…

Pour commencer, les opérateurs de téléphonie mobile sont dans un état de concurrence permanent. La qualité du réseau évolue en permanence en fonction des choix technologiques, de la vitesse du déploiement des équipements, des investissements consentis et des efforts constants d’optimisation. Enfin, le nombre de clients utilisant les antennes n’est pas à négliger…

Dans le milieu, on dit en coulisse que le réseau de Salt n’est pas utilisé comme il se devrait et qu’il pourrait sans autre servir de bases à un ou plusieurs opérateurs virtuels… Autrement dit, oui, on peut imaginer que ce réseau bénéficie des capacités laissées libres par les clients qui sont allés chez d’autres opérateurs. A contrario, les opérateurs voyant arriver une certaine clientèle pourraient souffrir temporairement d’une baisse de capacité!

Fortes variations mensuelles

En ce sens, les chiffres de 4GMark sont intéressants à consulter dans le temps. Historiquement, on constate que les rapports annuels pour les années 2016 et 2017 donnent Sunrise gagnant en février des années suivantes. Pas de rapport pour 2018, faute de financement? Lequel d’ailleurs? Enfin, l’histoire récente montre qu’en novembre 2018 Sunrise gagnait avec 38’000 points. Ensuite, Swisscom a remporté ce trophée jusqu’en mai 2019, avant que Salt ne s’impose en juin 2019.

Bref, ce coup de sonde, dont la valeur de l’échantillon reste à quantifier et à préciser, ne donne qu’une certaine image de la réalité. Les cartes détaillées, parfois vides pour certains opérateurs dans certaines régions constituent un indice. Cela dit, même s’il faut prendre de tels résultats avec un certain recul, ils attestent une nouvelle fois des bonnes performances générales du réseau de Salt, ce qui est confirmé par différents tests et les expériences ponctuelles du soussigné….

Xavier Studer

PS
Il est piquant de constater qu’en ce qui concerne Sunrise, les résultats de ce test sont inversement proportionnels aux efforts de communication de cet opérateur en matière de 5 G. A contrario, les résultats de 4GMarks seraient probablement exactement inverses s’ils ne portaient que sur la 5 G. Chut!

Quitter la version mobile