Croisons les doigts et espérons que Sunrise parvienne cette semaine à finaliser l’opération du siècle en mettant la main sur UPC, premier câblo-opérateurs du pays. Même si le challenger helvétique des télécoms a encore obtenu ces derniers jours de nouveaux soutiens, notamment du côté d’UPC, rien n’est gagné…
En effet, certains analystes financiers (la seule profession où l’on ne se fait jamais virer bien qu’on aligne analyse boiteuse sur prévision erronée en passant par des scénarii improbables) ont redit tout le mal qu’ils pensaient de cette opération à l’image de Freenet, actionnaire principal de Sunrise (notre dossier).
Effectivement, le montant exigé semble élevé. D’un autre côté, combien couterait aujourd’hui la connexion à des millions de ménages à un réseau comme celui d’UPC ? Certainement beaucoup plus cher! On me rétorquera que c’est sans compter la 5G…
La fibre optique reste incontournable
Pour commencer, il faut savoir que les antennes de téléphonie mobile sont connectées à de la fibre optique, absolument nécessaire pour acheminer de façon fiable sur de longues distances un tel flot de données. Et pour que les antennes 5G fassent des étincelles, il faut aussi qu’elles soient bien connectées à de la fibre, c’est-à-dire presque jusque dans les salons…
Visiblement, ce n’est pas Sunrise, très volontariste en la matière, qui dira le contraire… Ou alors, effectivement, à quoi servirait le rachat d’UPC? Ca ferait peut-être un peu cher le portefeuille de clients! D’autant plus qu’il est difficile de se faire une idée des ménages raccordés par les deux entreprises (doublons).
Nouvelle dynamique en vue!
La fusion d’UPC et de Sunrise fait donc effectivement tout son sens, comme l’explique Sunrise. Elle permettrait réellement de créer une nouvelle dynamique sur le marché suisse face à l’ogre bleu Swisscom, qui festoie toujours sur la TV numérique…
Alors oui, il est vrai que Sunrise ne joue pas un rôle déterminant dans la baisse des prix et qu’on peut le soupçonner d’en faire le minimum à l’avenir. Mais attention, c’est sans compter un Salt et l’inévitable redistribution des cartes qui forcera probablement Swisscom à vouloir compenser certaines pertes qu’il essuiera du côté de Sunrise…
Xavier Studer