Ce n’est pas un secret, la 5G continue de faire couler beaucoup d’encre et suscite aujourd’hui encore de nombreux amalgames, raccourcis et incompréhensions dans l’opinion publique. Pour tenter de se faire entendre et de créer des bases de discussion saines, Swisscom lance un quiz en ligne. Une excellente initiative!
En dix questions, l’opérateur tente de donner des réponses à des questions du genre: «comme son nom l’indique, la 5G est cinq fois plus rapide que le trafic de données jusque-là» ou encore «la population suisse sert de cobaye dans le développement de la 5G». Visiblement, cette technologie fait actuellement l’objet d’innombrables rumeurs et contre-vérités savamment propagées par des esprits réactionnaires…
Un cadre législatif dans un Etat de droit démocratique
En lisant ces questions, comme lorsqu’on s’intéresse de près au débat public sur la 5G, on a l’impression que les opérateurs évoluent en dehors de tout cadre légal ou qu’ils font n’importe quoi comme bon leur semble, ce qui est totalement faux. On a parfois l’impression de n’entendre que les détracteurs de la 5G. Etonnant, non?
Pour mémoire, les opérateurs téléphoniques ont acheté ces licences à la Confédération au terme d’une procédure publique de mise aux enchères. Par ailleurs, le déploiement des antennes doit se faire en conformité avec la législation, encore mise à jour récemment, de notre Etat démocratique. Des organes officiels, tel le BERENIS, veillent en permanence au principe de précaution. N’en déplaise à certains cantons qui fleurtent avec l’illégalité.
Des réponses officielles des autorités compétentes
Comme nous l’avons déjà expliqué en long et en large dans cette colonne à plusieurs reprises (notre dossier sur la 5G), de nombreux arguments, repris en cœur par des «groupuscules conspirationnistes», ne semblent avoir jusqu’ici aucun fondement scientifique, même si les connaissances ne cessent d’évoluer.
Dans ce contexte, pour permettre un réel débat de qualité, rappelons que les spécialistes de l’Office fédéral de la communication (OFCOM) proposent un dossier officiel et complet sur ce sujet à cette adresse. Une série de questions-réponses, très utile pour répondre à ce quiz, est disponible en ligne ici. L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) propose aussi un état des lieux fort instructif.
Si d’aucuns consultaient quelque peu cette masse d’informations disponible librement sur la toile, il y a fort à parier que nombre d’activistes ne pourraient être pris au sérieux très longtemps… Et pourtant.
Xavier Studer