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Les téléréseaux souffrent sur la TV, mais limitent les dégâts grâce au mobile

Le marché suisse de la télévision, selon Suissedigital.
Le marché suisse de la télévision, selon Suissedigital.

Les téléréseaux sont de plus en plus dépendants des réseaux mobiles de leurs concurrents et sortent donc encore un peu plus affaibli de l’année 2019. Perdant des abonnés sur la TV, l’internet et le fixe, ils engrangent des contrats grâce aux réseaux mobiles de Swisscom et Sunrise…

Comme l’indique le graphique ci-dessous, ces entreprises reculent partout sur leurs réseaux historiques en câble coaxial. Si le recul sur la TV atteint 5%, celui sur l’internet atteint les 3,9% pour une baisse totale de plus de 89’000 abonnements à 4,33 millions, soit -2%. Evidemment, UPC pèse lourd dans cette dynamique négative.

Suissedigital reste un poids lourd

Dans un graphique, Suissedigital, la faîtière des téléréseaux, souligne qu’elle reste incontournable en matière de télévision. Elle pèse encore 54% du marché suisse, contre 39% pour l’ogre bleu, qui continue de gaillardement digérer la TV numérique. Avec 7% du gâteau, Sunrise possède un haut potentiel de croissance tout comme Salt!

Parallèlement, on constate que les téléréseaux revendiquent ensemble 275’000 cartes SIM en hausse de 78’000 unités, soit une explosion remarquable 40%, selon un communiqué. Et même si les marges restent confortables sur le mobile, les câblo-opérateurs sont contraints d’utiliser toujours davantage les réseaux de fournisseurs tiers, Swisscom en tête.

Double effet sur le câble

Cette dynamique induit un double effet. Non seulement les câblo-opérateurs deviennent de plus en plus dépendants d’autres réseaux, mais leur propre réseau, moins utilisé, devient plus cher à exploiter par abonné. Ce double effet pourrait donc se ressentir aussi bien sur les bénéfices que potentiellement sur les capacités d’investissement de ces sociétés.

Confronté à ce repli, il semblerait logique que les téléréseaux valorisent leurs réseaux fixes auprès d’opérateurs tiers, comme Sunrise. Après l’échec de la fusion entre ce dernier et UPC, dans quelle mesure ces deux entreprises ne devraient-elles pas poursuivre d’une manière ou d’une autre une certaine collaboration? Par exemple au travers de Suissedigital ou d’Openaxs?

Xavier Studer

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