J’ai entamé le troisième mois d’utilisation de mon MacBook Pro 13 pouces, édition 2020. Que vaut cet étalon boosté par un Intel Core i7 de dixième génération à 2,3-4,1 GHz, 32 Go de mémoire vive LPDDR4X à 3,7 GHz et une partie graphique intégrée Intel Iris Plus? Test multimédia…
A l’occasion d’une promotion importante, j’ai fini par craquer à fin juin pour un nouveau MacBook Pro (spécifications), malgré une petite déception avec mon dernier MacBook, dont le clavier s’efface systématique après 12 à 18 mois… Dans ce cas, avec cet opus et son écran de 13,3 pouces, il m’a semblé retrouver le degré de finition de mon MacBook mi-2009, récemment rebossté…
D’abord un magnifique écran Rétina…
Sauf que sans être le meilleur en la matière, Apple a fait de gros efforts pour proposer une meilleure utilisation de la surface dévolue à l’écran LCD Rétina, superbe avec sa résolution 2560 x 1600 pixels. Grâce à sa «technologie TrueTone», ce modèle procure un réel plaisir pour les tâches d’édition vidéo et photo…
C’est en effet pour cette raison que j’ai acquis ce petit bijou. Le système macOS Catalina (même si Windows 10 est devenu redoutable de rapidité) reste taillé pour ce genre d’usage couplé ou aux applications Apple ou aux produits d’Adobe, comme la suite Creative Cloud pour laquelle j’ai aussi craqué à l’occasion d’une autre promotion…
MacBook Pro 2020: pour le montage vidéo…
Sur un SSD de 1 To, pas de souci pour récupérer ses vidéos directement par le nuage ou par l’un des quatre ports USB-C, compatible Thunderbolt 3, c’est-à-dire pouvant tutoyer les 40 Gbits/sec… A quoi bon? Par exemple pouvoir tester sans peine les 10 Gigabits/sec de Salt avec un modem compatible…
C’est la première fois que je parviens à monter les derniers formats vidéo les doigts dans le nez. Que ce soit de la 4K, ou des fichiers 8K légers de smartphones (restons modestes), sans aucune mesure spécifique, ce MacBook avale l’avalanche de pixels, même s’il semble rester du travail d’optimisation du côté d’Adobe, pour changer…
Test: le problème des programmes…
En effet, l’exportation d’un projet vidéo dans son format de sortie en 4k à 60 images par seconde (par exemple ce test) continue de prendre beaucoup de temps, même si selon Apple, le gain est appréciable par rapport au modèle précédent équivalent de 2019.
Cela dit, un rapide coup d’œil dans le moniteur d’activité semble montrer que les quatre cœurs de cet Intel Core i7 ne sont pas toujours utilisés à fond par Adobe, tout comme les 32 Go de mémoire vive, par ailleurs fort appréciable…
Questions matérielles ouvertes…
Toute cette puissance trouve tout de même parfois des limites qui semblent celles d’Intel… Par exemple, dès que l’on regarde une vidéo 4K en plein écran, le ventilateur s’active après environ une minute pour tourner à plein régime quelques dizaines de secondes plus tard, alors que la température du MacBook continue de s’élever… La partie graphique peine parfois à lire certains fichiers 8K, pourtant pas très lourds.
Si les 4 ports Thunderbold sont appréciables pour connecter un écran 4K pour le montage vidéo, tout en rechargeant sa machine (impeccable), la partie sans fil est perfectible. Certes le Bluetooth 5.0 et Wi-Fi ac sont tout à fait acceptables, mais on aurait apprécié les ultimes technologies Wi-Fi 6 ax et Bluetooth 5.1 sur une machine au prix catalogue de 2879 francs, qui vient de sortir…
Ces multiples sommets technologies ont hélas un prix important à payer. En raison du peu de «flexibilité» des processeurs d’Intel, cette machine est loin de proposer les dix heures revendiquées de navigation web ou d’utilisation basique. On se réjouit donc qu’Apple propose enfin ses propres processeurs, ce qui devrait régler ce problème…
Clavier et trackpad Apple au sommet
Reste que le dernier clavier d’Apple me plait bien tant en matière de toucher, que de bruit produit par les touches. Idem pour la TouchBar qui affiche toujours les bonnes commandes au bon moment, Et c’est sans parler du scanner d’empreintes tout à fait idéal pour déverrouiller sa machine à la vitesse de l’éclair. Un régal malgré certains manques ergonomiques spécifiques à macOS par rapport à l’imbattable Windows 10.
Le trackpad reste un point fort chez Apple. On apprécie depuis une bonne dizaine d’années sa précision et sa taille. Bref, pour un poids de 1,4 kilo, Apple propose un incroyable concentré technologique à la finition toujours irréprochable. Malgré quelques manques, je dois avouer que je profite quotidiennement des potentialités remarquables de cette machine destinée à des utilisateurs aussi avertis qu’exigeants. Que du plaisir…
Xavier Studer