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High-tech: faut-il en finir avec le Wi-Fi pour passer à la 5G millimétrique?

La 5G millimétrique fait fort aux Etats-Unis.
La 5G millimétrique fait fort aux Etats-Unis.

Pendant longtemps, de nombreux mobinautes se sont connectés au premier Wi-Fi public venu en partant du principe qu’il était plus rapide et moins cher que l’internet des opérateurs. Aux Etats-Unis, la dernière analyse d’Opensignal montre que l’arrivée de la 5G signifie que ce n’est plus toujours le cas. Et on ne parle pas de l’Europe qui a presque supprimé le roaming…

Selon Opensignal, les vitesses constatées varient beaucoup. Avec la technologie 5G la plus courante, qui utilise des bandes de fréquences inférieures à 6 GHz, comme en Europe, les utilisateurs de smartphones bénéficient de vitesses de téléchargement presque trois fois plus rapides avec la 5G (63,9 Mbits/sec) qu’avec des Wi-Fi gratuits (21,9 Mbits/sec), selon un rapport d’Opensignal.

Avec la 5G millimétrique aux Etats-Unis

C’est là qu’intervient la 5G sur ondes millimétriques, déjà déployées aux Etats-Unis, un pays où la FDA a estimé que toutes les technologies 5G ainsi que l’utilisation du smartphone sont absolument sans danger pour la santé. Bref, avec la 5G millimétrique les débits constatés, soit environ 640 Mbits/sec en moyenne, sont presque trente fois plus rapides que ceux observés en utilisant d réseaux Wi-Fi ouverts.

En effet, ces Wi-Fi utilisent des fréquences que tout le monde peut utiliser et donc, dans les endroits où les utilisateurs s’y connectent le plus souvent (par exemple, les cafés, les magasins, les gares ou dans les quartiers d’habitation), il y a généralement plusieurs réseaux Wi-Fi qui se disputent les mêmes fréquences. Cette compétition crée des interférences en raison de la nature de cette technologie, ce qui ralentit souvent les débits disponibles.

Liquider les Wi-Fi?

Dans nos quartiers résidentiels densément peuplés, ce sont des dizaines de Wi-Fi qui sont souvent en compétition, générant une sorte de smog électromagnétique, qui peut être handicapant pour surfer dans de bonnes conditions, comme me l’ont relaté des proches et différents internautes. La 5G et la 4G utilisent au contraire des fréquences qui lui sont attribuées, ce qui limite ce genre de problèmes.

Enfin, lorsqu’une antenne 5G est connectée à la fibre optique, il faut alimenter des dizaines de routeurs/modems et de répéteurs eux aussi connectés à la fibre pour avoir un débit équivalent, ce qui n’est pas anodin en termes de consommation électrique. Bref, lorsqu’on réalise que le Wi-Fi 6 permet péniblement de tutoyer le Gigabit en étant scotché à son modem/routeur, ne faudrait-il pas imaginer utiliser davantage la 5G millimétrique? Revers de la médaille, connecter directement des objets à la toile ne semble pas très sécurisé…

La 5G directement dans les habitations?

Cela dit, à l’image d’Opensignal, on pourrait se demander si le Wi-Fi ne risque pas de devenir une technologie de transition pour permettre aux appareils incompatibles de tout de même accéder à internet. Avec à terme une connectivité nomade qui passerait presque uniquement que par les réseaux mobile des opérateurs? C’est probablement un rêve caressé par certains d’entre eux. Reste à vérifier ça dans la réalité, sachant que les ondes millimétriques passent mal les murs et sont très sensibles aux intempéries…

Une autre possibilité serait donc de déployer la 5G directement dans les immeubles à la place du Wi-Fi, même si ça ne résout pas tous les problèmes de consommation électrique. Dans tous les cas, certains industriels ont déjà choisi. Au lieu de tenter de connecter leurs robots à la fibre optique en passant par le Wi-Fi, ils ont choisi la 5G, selon équipementiers et opérateurs…

Xavier Studer

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