Sunrise UPC permet désormais aussi aux propriétaires d’appareils propulsés par iOS (iPhone, iPad) et MacOS (MacBook, iMac, etc.) d’utiliser son service de jeu dans le nuage (cloud gaming) offrant une résolution 4K via la 5G. De la 4K sur de si petits écrans en 5G pourquoi faire et dans quel but?
Plusieurs constats s’imposent d’emblée. Alors que Netflix indique par exemple qu’une bande passante de 5 Mbits/sec est nécessaire pour visionner une image HD, il faut cinq fois plus de bande passante pour de la 4K, selon cette page. Première conséquence, il faut plus d’énergie pour acheminer un tel signal sur un smartphone dont l’autonomie va baisser en conséquence. A quoi bon…
Consommation d’énergie extravagante
Ensuite, avant de streamer le flux vidéo généré par le jeu, il faut calculer le rendu. Et évidemment, plus l’image est détaillée, plus elle comprend de pixels, plus les serveurs à l’origine de ce nuage devront faire de longs calculs pour générer des effets visuels saisissants et garantir la fluidité du tout… Cet article de la RTBF donne une bonne idée du problème.
Et puis, il y a la question de la mobilité. En effet, même si la 5G est plus efficace que les technologies précédentes, elle ne soutient pas la comparaison avec de la fibre optique, beaucoup plus économe. Cet article publié dans cette colonne, par exemple, indiquait que la 4G consommait dix fois plus que la fibre.
La terrible addiction au jeux
En plus, il y a la question de l’addiction aux écrans, à internet et surtout aux jeux vidéo. Toujours dans la poche, le smartphone connecté à la 5G risque d’amplifier le problème puisqu’il garantira partout une excellente expérience utilisateur à la personne fragile qui pourrait s’enfermer dans des mondes virtuels sans s’en rendre compte. Lire cet article du CHUV.
Pour terminer, en plus de tous ces aspects discutables, Sunrise UPC commercialise évidemment ce service… Et il faudra encore rajouter 9,90 francs par mois à sa facture, selon ce communiqué, pour risquer l’addiction… Bref, vous l’aurez compris, à la place de se demander si cette mode électronique («esport») est vraiment un sport, mettez vos basquets, marchez, courrez, nagez, pédalez… Mais évitez ça…
Xavier Studer
Le fléau de l’«esport» version infographie Sunrise UPC
