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Messageries et applications: grâce à l’Europe l’universalité va s’imposer!

Messageries: bientôt plus d'universalité?
Messageries: bientôt plus d’universalité?

Les géants d’internet vont probablement verser de grosses larmes. Différentes institutions européennes sont en train de faire valoir le principe d’universalité dans le domaine de la messagerie et des applications mobiles. L’heure où les géants voulaient enfermer leurs clients dans des bulles semble révolue… On devrait pouvoir installer des applications qui ne sont pas dans les magasins officiels et échanger des messages entre services concurrents….

«Les plus grands services de messagerie (tels que Whatsapp, Facebook Messenger ou iMessage) devront s’ouvrir et être interopérables avec les plus petites plateformes de messagerie, si elles en font la demande. Les utilisateurs des petites ou grandes plateformes pourront alors échanger des messages, envoyer des fichiers ou passer des appels vidéo sur toutes les applications de messagerie, ce qui leur donnera un choix plus large», selon un communiqué.

Pratiques bannies

«Concernant les obligations d’interopérabilité pour les réseaux sociaux, les co-législateurs ont convenu que de telles dispositions en matière d’interopérabilité seront évaluées à l’avenir», poursuit le parlement européen dans un communiqué de presse diffusé la semaine dernière. On se réjouit donc de voir la suite.  De son côté, la Commission européenne semble avoir pris des dispositions sur le marché des applications mobiles.

Le ton est donné. La législation sur les marchés numériques (DMA) bannira certaines pratiques utilisées par les grandes plateformes jouant le rôle de contrôleurs d’accès et permettra à la Commission de mener des enquêtes de marché et de sanctionner les comportements non conformes.

Des exemples clairs

Sur son site internet, dans la section des questions et réponses, la Commission européenne donne quelques exemples de ce que ne pourront plus faire les plateformes contrôlant des accès spécifiques (gatekeepers), comme l’App Store et autres magasins d’applications, par exemple.

Voici quelques exemples de ce qu’il ne sera plus possible de faire: «Les gatekeepers ne peuvent plus empêcher les utilisateurs de désinstaller tout logiciel ou application préinstallé; les gatekeepers ne peuvent pas utiliser les données obtenues de leurs utilisateurs professionnels pour faire concurrence à ces utilisateurs professionnels et les gatekeepers ne peuvent pas empêcher leurs utilisateurs d’accéder à des services qu’ils auraient acquis en dehors de la plateforme gatekeeper»…

Bref, on risque enfin de revenir vers une forme d’interopérabilité universelle, qui garantit déjà aujourd’hui, par exemple, la transmission des appels téléphoniques et SMS de et vers tous les opérateurs du marché. Étonnant, non?

XS

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