L’augmentation des tarifs de Sunrise UPC ne parviendra pas à compenser la mauvaise dynamique mise en place après la digestion de la première marque par la seconde. Lors de la publication des chiffres du 2e trimestre, l’Américain a confirmé qu’il tablait sur une baisse de son chiffre d’affaires sur l’exercice annuel.
Il faut dire que la tendance est claire. Le chiffre d’affaires de Sunrise UPC a baissé de 1% au deuxième trimestre 2023 sur une base ajustée et par rapport à la même période de l’année précédente pour atteindre 733,6 millions de francs. La filiale de Liberty Global indique que ce repli se justifie principalement en raison du recul du réseau fixe. Visiblement pas seulement…
Sunrise UPC se dit moins agressif
«En raison des offres promotionnelles moins agressives de la marque principale et du retrait progressif de la marque UPC, le segment du haut débit a enregistré une diminution nette de 2800 abonnements Internet», souligne par exemple l’entreprise dans un communiqué de presse.
Quoi qu’il en soit, sur le segment très dynamique de la téléphonie mobile, les résultats du deuxième trimestre 2023 montrent une croissance soutenue avec une augmentation nette de 24’000 abonnements Mobile Postpaid avec les cartes SIM additionnelles et celles pour les entreprises. Mais sur combien de RGU ou «pompes à fric» peut désormais compter Sunrise UPC pour remplir ses caisses?
Quelle concurrence?
«A la fin du mois de juin 2023, on dénombrait au total 2,803 millions de RGU Mobile (3,246 millions en comptant les cartes SIM supplémentaires), 1,188 million de RGU Internet (1,251 million en comptant les PME) et 1,230 million de RGU TV (1,293 million en comptant les PME). La pénétration FMC a atteint 58%, ce qui correspond à une augmentation de +0,8% par rapport à l’année précédente sur la même période», selon le même texte.
Mon commentaire? Alors que la fusion entre Sunrise et UPC a été présentée comme étant le meilleur moyen pour créer un opérateur ayant suffisamment de poids par rapport à Swisscom pour stimuler la concurrence, de multiples indicateurs (prix, satisfaction, base de clientèle) tendent à montrer que c’est tout le contraire qui se produit, au détriment du consommateur. Comme prévu. Un début de prise de conscience?
Xavier Studer