
Le réseau internet mobile de Swisscom a rencontré mercredi des problèmes au niveau national pendant une demi-heure environ. Du côté de Sunrise UPC, le même jour en soirée, certains clients du Plateau et de Suisse centrale n’ont pas eu d’internet. Et comme nous l’avons signalé la veille de l’annonce de ses tarifs, c’est l’internet fixe de Salt qui a été perturbé dimanche. Mais que se passe-t-il?
Commençons par Swisscom qui continue de se distinguer par ses dysfonctionnements locaux, la semaine passée, ou nationaux, comme cette semaine! «La panne Swisscom de ce mercredi a été causée par un événement imprévu qui s’est produit lors de travaux de maintenance planifiés, ce qui a été combiné à une erreur humaine», nous a indiqué à notre demande Alicia Richon, porte-parole de l’ancien monopoliste.
Surchauffe d’un routeur chez Sunrise (UPC)
C’est Sunrise (UPC) qui s’est montré le plus transparent. «Mercredi soir, le trafic internet via le réseau câblé HFC a été brièvement limité, ce qui a pu avoir des répercussions dans certaines parties du Plateau et de la Suisse centrale. Seule la connexion internet via les raccordements HFC a été touchée. Les services de télévision et la téléphonie fixe via les raccordements HFC n’ont pas été touchés et il n’y a pas eu non plus de restrictions pour les raccordements en fibre optique ou VDSL ni pour les connexions mobiles», nous a indiqué Rolf Ziebold.
«La cause en était un routeur surchauffé qui continuait à fonctionner, mais qui limitait le trafic internet. Le routeur a été immédiatement déconnecté du réseau afin que les solutions de redondance puissent prendre le relais du trafic internet. La perturbation a duré environ 45 minutes, de 21 h 55 à 22 h 40», nous a précisé le porte-parole de la société basée à Zurich et qui vient de signer son retour à la Bourse suisse.
Salt peu inspiré en Suisse romande
Enfin, j’ai voulu savoir ce qui s’était passé chez Salt dimanche soir, puisque l’internet fixe a été interrompu une heure environ. «Nous avons eu une défaillance partielle d’un élément réseau pendant moins d’une heure et limité géographiquement en Suisse romande» nous a indiqué Ana Biljaka, porte-parole, à notre demande également.
Ces différentes explications montrent que nos réseaux de communication restent fragiles et à la merci de défaillances humaines et matérielles. Compte tenu de l’importance des autoroutes de l’information de nos jours, leur fiabilité risque de rapidement devenir un élément marketing de taille.
A quand un classement des pannes?
Si la panne de Swisscom a été largement médiatisée, Sunrise (UPC) et Salt sont un peu passés entre le goutes, compte tenu du caractère plus limité de leurs défaillances. Au niveau des mentalités, on constate que même après une grosse panne, d’aucuns ont l’outrecuidance d’augmenter leurs tarifs. Imaginez la veuve qui doit payer la facture du garagiste de son mari ayant oublié de serrer une roue, oubli à l’origine d’un accident mortel.
Dans ce contexte, des outils en lignes comme allestörungen.ch monitorant en permanence les pannes des opérateurs sont précieux. Dommage qu’ils en proposent qu’une vue limitée à 24 heures. Il serait intéressant d’avoir une photographie sur une plus longue durée, avec notamment le cumul de toutes les annonces de pannes! Ça, ce serait intéressant et ça nous changerait des tests réseau plus ou moins trafiqués!
Xavier Studer