L’informatique quantique va bouleverser la manière d’accéder au savoir et de créer de la connaissance lorsqu’elle sera opérationnelle et fiable. Aux Etats-Unis, Google, IBM et Microsoft se livrent une course technologique farouche, ce dernier venant de présenter sa dernière puce Majorana 1. Mais les Chinois ne sont pas loin…

Microsoft vient de dévoiler Majorana 1, sa première puce quantique qui marque l’aboutissement de près de vingt ans de recherche. Cette innovation repose sur une nouvelle architecture appelée «Topological Core» qui utilise un état de la matière inédit, ni solide, ni gazeux, ni liquide.

Une technologie révolutionnaire

Contrairement aux bits classiques qui ne peuvent être que dans deux états (0 ou 1), les qubits peuvent exister simultanément dans plusieurs états, multipliant ainsi la puissance de calcul de manière exponentielle. La puce Majorana 1 intègre huit qubits topologiques et peut tenir dans la paume d’une main, une prouesse qui ouvre théoriquement la voie à une informatique quantique plus stable et plus fiable.

Microsoft affirme que cette architecture permettra d’atteindre un million de qubits sur une seule puce, un seuil nécessaire pour résoudre des problèmes concrets, comme la décomposition des microplastiques ou la création de matériaux auto-réparateurs.

La course quantique s’intensifie

Les concurrents ne restent pas inactifs dans cette course technologique, avec IBM qui prévoit des ordinateurs quantiques à grande échelle d’ici 2033, selon cette feuille de route. Google a également présenté récemment sa puce Willow, qui se distingue par un taux d’erreur significativement réduit, selon les informations en liens ci-dessous.

La particularité de l’approche de Microsoft réside dans l’utilisation de fermions de Majorana, des particules subatomiques théorisées dans les années 1930, qui rendent les qubits moins sensibles aux erreurs. Cette technologie pourrait permettre de construire des ordinateurs quantiques commerciaux dans quelques années seulement, et non plus dans des décennies.

Enfin, des chercheurs chinois ont récemment franchi une étape avec le développement de Xiaohong, une puce quantique de 504 qubits. Cette innovation, fruit d’une collaboration entre China Telecom Quantum Group, l’Académie chinoise des sciences et QuantumCTek, vise moins à augmenter la puissance brute de calcul qu’à améliorer les systèmes de contrôle et de mesure pour l’informatique quantique à grande échelle.

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