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Dix ans de Wingo: l’expression d’un marché pourri?

Dix ans de Wingo, ça se fête! Illustration ChatGPT.
Dix ans de Wingo, ça se fête! Illustration ChatGPT.

Lancée en 2015, Wingo, la marque bradée de Swisscom, souffle cette année ses dix bougies. En une décennie, l’opérateur s’est forgé une image de marque basée sur la simplicité et une gestion 100% numérique des abonnements mobiles et internet. A l’image de Wingo, dans quelle mesure les opérateurs virtuels ne sont-ils pas la preuve d’un marché sclérosé?

A l’occasion de cet anniversaire, Wingo organise une «campagne anniversaire». L’entreprise profite aussi de ce cap pour revenir sur ses débuts et rappeler sa volonté de «simplifier la vie numérique» de ses utilisateurs, d’après ses propres mots. Dans tous les cas, Wingo continue de mener de larges campagnes de publicité dans nos rues. L’argent est bien là.

Une gestion exclusivement en ligne

A une époque, Wingo s’est distingué par l’absence de boutique physique. La souscription, la gestion des services ou le support client se font uniquement via internet, un positionnement qui vise à réduire les coûts au maximum. Désormais, de multiples opérateurs virtuels, qui sont généralement des sous-marques de Swisscom, Sunrise (UPC) et Salt font de même.

Fait notable, la marque ne dévoile pas de chiffres ou d’indicateurs précis sur son positionnement sur le marché à l’occasion de cet anniversaire. Le communiqué ne livre aucune information sur le nombre d’abonnés ou la part de marché actuelle, préférant insister sur un verbiage marketing de bas niveau.

Wingo ou la preuve d’un marché «pourri»?

Pour mémoire, rappelons que Wingo a été créé par Swisscom pour récupérer les clients souhaitant quitter son réseau pour d’autres opérateurs plus avantageux… Désormais, lorsqu’ils ne bradent pas leurs tarifs, les trois opérateurs de réseaux font de même en dirigeant leurs abonnés vers leurs sous-marques.

Dans un marché où la concurrence fonctionne «normalement», les trois réseaux devraient aussi se faire concurrence sur leurs tarifs, non? L’existence de ces opérateurs virtuels montre que les prix de base pratiqués sont bien trop élevés. Mais, comme de nombreux clients ne font pas jouer la concurrence, ça reste une bonne affaire pour les opérateurs. Bref…

Xavier Studer

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