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Mobile: un seul réseau pour Sunrise et Orange? L’exemple anglais

Dans un pays où la concurrence existe, le Samsung Galaxy S3 fait la une des sites...
Dans un pays où la concurrence existe, le Samsung Galaxy S3 fait la une des sites...

La fusion d’Orange et de Sunrise a été stoppée par nos autorités de la concurrence. Un bon point. Reste qu’il est toujours difficile pour les alternatifs de concurrencer Swisscom. Toute économie de fonctionnement est donc la bienvenue, notamment au moment du déploiement de la 4G.

En Grande-Bretagne, O2 Telefonica et Vodafone UK ont annoncé en fin de semaine leur intention de mutualiser l’exploitation de 18’000 antennes. Cet exemple montre à quel point la Suisse est à côté de la plaque en matière de télécoms. En effet, même après cette mutualisation, il reste outre-Manche trois réseaux pour cinq concurrents…

Dans toute l’Europe
En effet, selon cet excellent article publié par Les Echos, il restera en 2013 trois réseaux aux Royaume-Uni: ceux de Vodafone UK – O2 Telefonica, T-Mobile-Orange et Hutchinson. Sans compter de probables opérateurs virtuels.

La Grande-Bretagne n’est pas le seul pays où de tels accords ont été signés. Toujours selon Les Echos, des opérateurs ont récemment mutualisé leurs réseaux en Espagne, en Suède, au Danemark et en Pologne. Le concept de concurrence sur les infrastructures se trouve donc fortement pondéré…

La fin de la concurrence sur l’infrastructure?
En effet, depuis des années, l’idée est que différents opérateurs se fassent concurrence sur l’infrastructure pour stimuler l’innovation et la mise à jour technologique, ce qui a plutôt bien marché jusqu’ici. Alors faut-il laisser tomber cette idée?

Certainement pas. Il n’y a  qu’à voir en Suisse les annonces qui se multiplient et les opérateurs qui sont entrés dans une certaine course à l’ouverture des antennes 4G. De manière quelque peu inattendue, un premier réseau signé Swisscom sera opérationnel d’ici à fin 2012.

Trois réseaux, sinon rien
Il faut donc conserver l’idée de concurrence sur les infrastructures. Mais revenons à notre exemple anglais. Il est frappant de constater que sur trois réseaux, cinq opérateurs majeurs sont en concurrence. En Suisse, il ne reste que trois opérateurs de deuxième catégorie…

Pourquoi France Telecom est-il parti? Pourquoi Tele2 est-il parti? Pourquoi Telefonica a-t-il renoncé à venir après avoir acheté une concession 3G? Pourquoi T-Mobile  n’est-il jamais venu? Et que dire d’Hutchinson que l’on voit en roaming dans de nombreux pays européens?

Nouvelle donne
Y aurait-il quelque chose de pourri en Suisse pour que notre situation soit si atypique? Je me mets donc à rêver. Pourquoi ne pas imaginer trois réseaux qui seraient: Swisscom-Vodafone, Sunrise-T-Mobile et Orange (Mattherhorn)- Orange (France-Telecom)?

Le songe n’aura été que de quelques secondes. Visiblement les lobbys sont trop forts dans ce pays. Et on peut déjà redouter que la prochaine révision de la loi sur les télécoms ne suffise pas. La Suisse n’a probablement fini d’être un « Sonderfall »… Cela dit, pourquoi pas: du moment où cette situation est pleinement assumée.

Xavier Studer

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