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Télécoms: petit guide des options pour les nuls

Sans option ou carte dédiée, gare aux factures de roaming....
Sans option ou carte dédiée, gare aux factures de roaming….

Ce n’est pas nouveau. Les tarifs commercialisés par nos opérateurs téléphoniques sont une véritable jungle. En ce sens, l’offre de Swiss Mobile lancée cette semaine est intéressante de par sa simplicité et par le peu d’options proposées. Elle met indirectement en exergue la complexité d’offres prépayées qui se voulaient simples à la base.

Nos opérateurs sont incorrigibles. Ils préfèrent proposer des tarifs peu comparables entre eux ou complexes à souhait pour que M. et Mme Tout-le-Monde s’y perdent et se fasse avoir une fois ou l’autre. En ce sens, un blogueur responsable* les incitera toujours à jeter un œil à leur abonnement ou formule mobile et à comparer…

Analyser sa consommation

L’élément fondamental est systématiquement de partir de ses dernières factures ou relevés de compte, lorsqu’ils sont disponibles. Pas comme chez Orange! Ensuite, il est essentiel de se faire une idée de sa consommation effective. Combien de temps passe-t-on au téléphone, vers quel numéro? Vers la Suisse ou l’étranger? Quel est le volume de données que nous utilisons effectivement. Est-on régulièrement appelé sur son cellulaire…

A partir de ces indications, il devient possible de passer en revue les tarifs de son opérateur (voire de changer) et d’envisager la possibilité de souscrire à une ou plusieurs options. Mais attention, car ce genre de paquets est compliqué à apprécier. On ne peut, par exemple, jamais diviser la valeur absolue du paquet par la quantité de minutes qu’il contiendrait pour avoir le prix d’une minute moyenne.

Calculé pour plumer le consommateur

Les opérateurs les calculent pour faire en sorte que souvent on n’en utilise qu’une partie, ce qui renchérit le prix final comme ces options sont souvent proposées avec une durée maximale d’utilisation. Pire, certaines options se renouvellent automatiquement et d’autres pas. Il est évident que le jour où en en aura besoin, elle ne sera pas activée. Ou alors le contraire: on paiera longtemps dans le vide… Le plus juste et l’option facturée en cas d’utilisation. Et ça existe.

Le monde des options est conçu pour brouiller sciemment les pistes et les calculs. Elles sont conçues pour qu’on paie forfaitairement des choses qu’on n’utilise pas forcément. En fait, c’est une sorte de béquille pour faire passer des tarifs de base qui restent parfois exagérément élevés en comparaison internationale.

Exemple concret

Leur utilisation est réellement complexe. Je donne un exemple réel. Lors de mon dernier voyage à Berlin, à l’occasion de l’IFA 2014, je me dis que cette année je vais limiter mes frais de roaming. Je renonce donc à prendre la plus grande option pour choisir un volume de 200 Mo de données. Je me dis que pour trois jours, en utilisant les Wi-Fi gratuits, j’aurai nettement assez de volume…

Pas de chance.  J’avais commencé à mettre à jour un programme informatique avant de prendre l’avion à Genève-Cointrin en utilisant mon volume illimité de données. L’embarquement se faisant dans les temps, je ferme mon PC en pensant que l’opération était terminée. A Berlin, je choisis mon option de 200 Mo qui s’épuise en deux minutes chrono… Je réalise alors ce qui venait de se passer.

Pour éviter tout nouveau problème, je me dis qu’il serait finalement plus sage de souscrire cette fois à l’option pour 1 Go de données. Un tel volume est plus pratique et je n’aurai pas besoin de chercher de Wi-Fi et ne prend pas de risque ne matière de sécurité. Au final, je consomme environ 600 Mo de données sur le Go acheté. J’ai payé pour 1,2 Go de données pour une utilisation de 800 Mo au total.

Prudence, prudence

Les options sont donc difficiles à manier même lorsqu’on connait bien ses habitudes et les différents produits proposés par un opérateur. Pour M. et Mme Tout-le-Monde, leur utilisation est généralement un vrai cauchemar surtout lorsqu’elles sont redondantes avec des minutes ou un volume de données déjà inclus dans un abonnement Infinity par exemple…

Les opérateurs téléphoniques connaissent bien la situation. Ils n’ont donc pas fini de jouer avec nos nerfs et de nous plumer en complexifiant à souhait leurs tarifs. Parfois, comme Aldi Mobile, ils ne mettent pas les options en évidence dans les sections concernées, histoire de troubler encore un peu plus le consommateur…

Réfléchir et vérifier!

Au final, une simplification générale de tout ce fatras serait souhaitable. Dans l’intervalle, fidèle à une ligne adoptée il y a une dizaine d’années, je ne peux que recommander au consommateur de prendre son bâton de pèlerin et de vérifier de par lui-même les tarifs ou options qui lui conviendraient le mieux… Il est clair que des tarifs bas sans option sont une réelle sécurité. Il est aussi capital de vérifier ses factures…

J’allais oublier. Contrairement aux conseils de certaines associations, qui parfois privilégient leurs croisades politiques aux intérêts de leurs membres pour se donner de la visibilité, ce site est entièrement gratuit. Je précise que ces lignes sont rédigées exclusivement sur mon temps libre par intérêt et de manière bénévole. Je ne gagne pas d’argent avec cette colonne alimentée quotidiennement.

En fils de commerçant ayant baigné depuis mon plus jeune âge dans des réalités économiques, j’ai tout de suite compris l’intérêt de laisser Google diffuser des publicités, que je ne choisis pas, pour payer mes déplacements à l’étranger et les différents frais liés à ce site. Mieux, parfois j’organise des concours en échange d’un peu de visibilité pour une marque. Ne pouvant compter sur de l’argent qui tombe du ciel, la plupart des publications censées font de même… La qualité de l’information n’est pas affectée. L’internaute a tout à y gagner. CQFD

Xavier Studer

* J’essaie de prende connaissance des dernières infos avant d’en proposer une interprétation superficielle, voire discutable…

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