Dans les montres connectées possédant la fonction téléphone, la place est vraiment comptée. Pourquoi dès lors y insérer une carte SIM physique quand une version intégrée, plus petite, est suffisante? Swisscom est donc le premier opérateur du pays à franchir le pas avec la Samsung Gear S2 Classic 3G, dotée d’une eSIM, pour «embedded» SIM.

Cette nouvelle norme fait couler de l’encre depuis des années. Son évolution est tout à fait logique. Reste que son introduction va soulever quelques questions puisqu’il était si simple de changer de SIM pour changer d’opérateur, sauf sur les appareils SIM-lockés…

Perte de contrôle?

En principe, l’opération devrait désormais être encore plus simple avec ce genre de «cartes embarquées». Sauf que l’utilisateur pourrait tout de même perdre une partie du contrôle. A l’étranger, il lui suffisait de retirer la SIM de son opérateur pour glisser une autre locale. Sans parler des appareils à double ou triple SIM… Les choses pourraient toutefois être plus simple, selon ces spécifications

La Samsung Gear S2 Classic 3G est la première Smartwatch commercialisée en Suisse qui dispose d’une eSIM. Elle sera disponible dès le 7 juin. En combinaison avec un abonnement infinity, les clients bénéficient d’un numéro de téléphone et d’internet en illimité sur leur montre intelligente pour quinze francs par mois.

Fonctions plus utiles qu’il n’y paraît…

A quoi bon une montre connectée. Et en plus capable de surfer me demanderont les plus dubitatifs… La possibilité la plus convaincante est peut-être de pouvoir recevoir se appels en faisant du sport tout en écoutant de la musique en streaming…

Restent quelques problèmes de compatibilité. Dans un premier temps, l’application pour télécharger le profil eSIM nécessaire à la Smartwatch n’est disponible que sur Android. Et puis, l’idéal serait de pouvoir utiliser une Dual-SIM sur son cellulaire et sa montre, ce qui n’est pas assuré aujourd’hui…

Swisscom leader

Encore une fois, l’ogre bleu est prêt à sortir les dents alors que ses concurrents semblent bien endormis. «De nouveaux appareils avec eSIM intégrée verront certainement le jour cette année et Swisscom se positionne en tant que leader», souligne-t-il dans son communiqué de presse.

«La technologie eSIM marque un tournant pour l’«internet des objets», puisqu’elle permet de connecter de petits appareils et capteurs de manière autonome. Smartwatches, technologies portables, appareils photo, capteurs d’activité, capteurs de santé n’ont désormais plus besoin d’une carte SIM physique et restent connectés en permanence au réseau de téléphonie mobile», explique Dirk Wierzbitzki, un responsable marketing chez Swisscom.

Et chez les autres? Le challenger helvétique des télécoms semble travailler dur. «Sunrise suit ce thème avec grand intérêt. Nous travaillons également sur la eSIM». Nous informerons sur ce thème en temps opportun, indique le porte-parole Roger Schaller. Enfin, «dans l’immédiat, Salt ne prévoit pas l’introduction d’un appareil mobile avec e-SIM», selon une porte-parole.

Xavier Studer

 

eSIM: les pages spéciales de Swisscom