Les tests de réseaux de suivent et se ressemblent dans les grandes lignes. Alors que pendant des années Swisscom proposait clairement le meilleur réseau mobile de Suisse, il doit désormais composer avec la redoutable concurrence de Sunrise, dont la qualité des antennes est à nouveau soulignée par un test de Chip. Poussé dans les cordes, Swisscom dérive…
Selon les mesures effectuées par le magazine germanophone Chip.de, les réseaux de Swisscom et Sunrise, deux sociétés cotées à la bourse suisse, sont au coude à coude avec une note globale de 1,4. Salt arrive très clairement derrière avec 2,0. Du moins lors de ces mesures. Très précisément, Swisscom réalise 92,5 points, Sunrise 91,6 points et Salt seulement 83,2 points, ce qui n’est déjà pas si mal.
Ce test confirme la claire montée en puissance de Sunrise, qui propose désormais au minimum un réseau pouvant concurrencer celui de Swisscom. Et on ne parle même pas des prix. Cette nouvelle prise de température avalise le positionnement un peu «bon marché» de Salt, propriété de l’entrepreneur hexagonal Xavier Niel, jadis trublion des télécoms en France.
Un langage pour le moins cavalier
Echaudé par les résultats du dernier test de Connect, Swisscom a abondamment communiqué sur ces résultats. Dans un texte destiné aux médias, il indique qu’il «arrache la victoire globale», alors qu’il obtient la même note finale que Sunrise. L’ogre bleu est fidèle à ses méthodes de communication souvent indélicates vis-à-vis de ses concurrents (qui s’en plaignent). L’internaute appréciera.
Dans la même veine, Swisscom cite les résultats d’un sondage de satisfaction réalisé par l’institut Link et portant sur la satisfaction de la clientèle. Selon ce coup de sonde, Swisscom est arrivé premier en matière de service, de prestation, de prix et de performance. Il confirme une autre enquête conduite par Connect.
Swisscom se rabat sur des sondages d’opinion…
Au final subsiste un problème de taille, symptomatique de certaines méthodes utilisées par Swisscom. Comment le simple quidam peut-il avoir un avis circonstancié sur les prestations de son opérateur sans avoir testé sérieusement celles de ses concurrents? Evidement, les 1205 personnes interrogées par Link pour Swisscom ont effectué des mesures comme celle-ci…
En conclusion, on constate que Swisscom est obligé de se rabattre sur des mesures d’opinion pour se justifier. Voulant relativiser celles de tests, plus assez favorables, il se rabat sur des mesures réputationnelles (la rumeur) pour bénéficier de dizaines d’années de lobbyisme, payé sur le dos de ses clients. Ce constat justifie mon point de vue: l’ogre bleu bénéficie aujourd’hui d’une réputation clairement surfaite que ce soit en matière de qualité de réseau, de service à la clientèle et surtout de fiabilité (Cf. Swisscom TV 2.0)…
Xavier Studer