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Roaming: les opérateurs suisses poursuivent leur rançonnage… Faites jouer la concurrence!

Itinérance: la seule solution aujourd’hui semble être d’éviter totalement tous les tarifs de roaming pratiqués par Sunrise, Salt (tous deux particulièrement chers) et Swisscom.
Itinérance: la seule solution aujourd’hui semble être d’éviter totalement tous les tarifs de roaming pratiqués par Sunrise, Salt (tous deux particulièrement gratinés) et Swisscom.

Tarifs toujours prohibitifs, Wi-Fi calling impossible à l’étranger (Sunrise…) ou augmentation de prix opaques: les opérateurs basés en Suisse continuent d’en faire voir de toutes les couleurs à leurs clients qu’ils continuent de considérer avant tout comme des vaches à lait faciles à traire. Sunrise fait encore une fois particulièrement fort en matière de roaning selon le témoignage ci-dessous:

Roaming: consultez notre dossier complet

Fabrice relate son expérience, en italique ci-dessous, confirmée par Roger Schaller, porte-parole

Chez Sunrise nous réglons comme vous le savez les paramètres roaming dans le cockpit (https://cockpit.sunrise.ch). Je m’y suis connecté il y a peut-être deux mois pour m’assurer que mes réglages m’empêcheraient toute dépense supplémentaire en positionnant le garde-fou adéquat. Le switch en question précisait bien qu’à la fin de 2 Gb de données mensuelles à l’étranger, les données étaient bloquées. Simple et clair.

Il se trouve que je me suis connecté ce jour à la même adresse. L’interface a bien changé et le switch n’existe plus en tant que tel. En effet, Sunrise ne propose que de limiter à un certain prix le montant de données en dépassement. Le minimum étant positionné à 50 francs, si l’on laisse le système faire tout seul, il vous en coûtera de toute façon.

Le coup du cockpit

Voici la prise de position de Sunrise, également en italique:

Afin de protéger encore mieux ses clients, Sunrise a diminué la limite d’itinérance à 100 francs depuis la fin de mai 2017. La Roaming «Spending Limit» est fixée pour les clients à 100 francs par défaut. Des SMS d’alerte sont envoyés à 50 et 100% de la consommation. Les données de roaming sont automatiquement bloquées une fois la limite atteinte. Le client peut modifier ou annuler ce montant en itinérance à tout moment dans le cockpit ou par mysunrise.

Si le système de cockpit permet concrètement d’éviter de se voir facturer des montants stratosphériques, puisque Sunrise et Salt osent commercialiser des offres à plus de 15’000 francs le Go, nos opérateurs ne brillent pas en matière de communication, comme Salt, qui semble avoir passé sous silence certaines augmentations tarifaires. Comme le montre cet exemple, ils trouvent aussi tous les stratagèmes pour encaisser de l’argent sur un «malentendu», en quelque sorte… Pourquoi 100 francs au minimum?

Faites jouer la concurrence

Mon commentaire? Il faut faire jouer la concurrence à l’heure de la mondialisation et de la numérisation, comme le répètent en boucle certaines élites. Utilisez par exemple une carte SIM prépayée Swiss Mobile pour contourner totalement votre opérateur à l’étranger. En Europe, les 3 Go de données reviennent par exemple à 2

38,50 francs contre 69 francs chez Sunrise, 69,60 francs chez Swisscom ou 117 francs chez Salt avec la combinaison de différentes options (et il y bien pire que cet exemple…).

Je laisse le soin aux mobinautes d’appliquer le qualificatif qu’il convient aux opérateurs basés en Suisse, tous actionnaires confondus… Enfin, même si je suis plutôt favorable à une certaine liberté du marché, je me demande dans quelle mesure, quand on voit ce qu’a réussi à faire l’Union européenne, s’il n’est pas temps de mettre en place des garde-fous réglementaires drastiques pour mettre en cage les requins du secteur…

Xavier Studer

PS. En coulisse, certains opérateurs expliquent que la fin du roaming est une opportunité à ne pas manquer, puisque certains Suisses risquent de faire moins attention… (On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher…) Belle mentalité! On comprend mieux comment ce secteur réalise chaque année en Suisse des milliards de francs de bénéfices…

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