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La guerre de l’internet des objets «basse consommation» débute en Suisse

Internet des objets: Heliot va croiser le fer avec Swisscom.
Internet des objets: Heliot va croiser le fer avec Swisscom.

La société Heliot, qui compte parmi ses fondateurs Alexandre de Senger le créateur de Zip.ch, l’alternative à l’historique annuaire local.ch, lancera bientôt un réseau spécifique «basse consommation» pour l’internet des objets. Le bouillant entrepreneur croisera donc une nouvelle fois le fer avec Swisscom pour déployer une technologie servant à connecter ou localiser des objets pendant des années avec une seule pile!

Alors que l’ogre bleu a déjà déployé un réseau de plusieurs centaines d’antennes dans tout le pays, la start-up Heliot, partenaire de l’opérateur français Sigfox, compte lever entre 4 et 5 millions de francs pour déployer un réseau national d’environ 400 sites. Mais la Suisse n’est qu’un morceau du puzzle pour Sigfox, présent dans 60 pays d’ici la fin de l’année.

Swisscom déjà actif avec LoRa

En face, Swisscom propose déjà un réseau opérationnel sur la base de la technologie LoRa, à peu près équivalente et open source au contraire de Sigfox, solution propriétaire en mains de la société du même nom. Contrairement à Sigfox, qui propose une couverture mondiale, l’accès à la technologie LoRa se négocie pays par pays, selon Alexandre de Senger.

Un match perdu en Suisse pour un opérateur qui ne bénéficierait pas de la force de frappe d’un Swisscom, dominant sur tous les segments télécoms? Alexandre de Senger est convaincu du contraire. Et de citer une liste de 1000 sociétés déjà désireuses de pouvoir utiliser Sigfox, qu’elles emploient déjà parfois dans d’autres pays, comme Nestlé au Japon.

Une vision de l’internet des objets par Heliot.

Dix francs par objet et par année

Côté finance, si le fondateur de Sigfox articule le chiffre d’un euro par objet connecté par année, que l’on souhaite pouvoir suivre pendant une période de dix ans avec une seule pile (palettes, vélos, véhicules, tec.), Heliot table plutôt sur un prix d’environ dix francs par année et par objets en dehors du matériel nécessaire. Le prix à payer pour relever les informations de thermomètres, anémomètre ou de tout autre objet ne nécessitant qu’une modeste connexion à la toile.

Et le réseau? Ces antennes d’une portée d’une dizaine de kilomètres environ seront installées sur les mâts d’antenne de Sunrise, cédés l’année dernière à Cellnex. Sur chaque site, une connexion de type DSL reliera les antennes Sigfox (non soumises à l’ORNI compte tenu de leur faible puissance) au réseau des réseaux. Un nouveau match à suivre avec la plus grande attention compte tenu des marges actuelles…

Xavier Studer

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