La guerre de l’internet des objets «basse consommation» débute en Suisse

  • Dernière modification de la publication :01/05/2018
  • Commentaires de la publication :12 commentaires
Internet des objets: Heliot va croiser le fer avec Swisscom.
Internet des objets: Heliot va croiser le fer avec Swisscom.

La société Heliot, qui compte parmi ses fondateurs Alexandre de Senger le créateur de Zip.ch, l’alternative à l’historique annuaire local.ch, lancera bientôt un réseau spécifique «basse consommation» pour l’internet des objets. Le bouillant entrepreneur croisera donc une nouvelle fois le fer avec Swisscom pour déployer une technologie servant à connecter ou localiser des objets pendant des années avec une seule pile!

Alors que l’ogre bleu a déjà déployé un réseau de plusieurs centaines d’antennes dans tout le pays, la start-up Heliot, partenaire de l’opérateur français Sigfox, compte lever entre 4 et 5 millions de francs pour déployer un réseau national d’environ 400 sites. Mais la Suisse n’est qu’un morceau du puzzle pour Sigfox, présent dans 60 pays d’ici la fin de l’année.

Swisscom déjà actif avec LoRa

En face, Swisscom propose déjà un réseau opérationnel sur la base de la technologie LoRa, à peu près équivalente et open source au contraire de Sigfox, solution propriétaire en mains de la société du même nom. Contrairement à Sigfox, qui propose une couverture mondiale, l’accès à la technologie LoRa se négocie pays par pays, selon Alexandre de Senger.

Un match perdu en Suisse pour un opérateur qui ne bénéficierait pas de la force de frappe d’un Swisscom, dominant sur tous les segments télécoms? Alexandre de Senger est convaincu du contraire. Et de citer une liste de 1000 sociétés déjà désireuses de pouvoir utiliser Sigfox, qu’elles emploient déjà parfois dans d’autres pays, comme Nestlé au Japon.

Une vision de l'internet des objets par Heliot.
Une vision de l’internet des objets par Heliot.

Dix francs par objet et par année

Côté finance, si le fondateur de Sigfox articule le chiffre d’un euro par objet connecté par année, que l’on souhaite pouvoir suivre pendant une période de dix ans avec une seule pile (palettes, vélos, véhicules, tec.), Heliot table plutôt sur un prix d’environ dix francs par année et par objets en dehors du matériel nécessaire. Le prix à payer pour relever les informations de thermomètres, anémomètre ou de tout autre objet ne nécessitant qu’une modeste connexion à la toile.

Et le réseau? Ces antennes d’une portée d’une dizaine de kilomètres environ seront installées sur les mâts d’antenne de Sunrise, cédés l’année dernière à Cellnex. Sur chaque site, une connexion de type DSL reliera les antennes Sigfox (non soumises à l’ORNI compte tenu de leur faible puissance) au réseau des réseaux. Un nouveau match à suivre avec la plus grande attention compte tenu des marges actuelles…

Xavier Studer

Internet des objets: les technologies, selon Nokia.
Internet des objets: les technologies, selon Nokia.

Cet article a 12 commentaires

  1. Tomcat

    Quel intérêt pour le citoyen lambda?

  2. Danou

    Je me ralie à la question précédente, et me permets d’ajouter: quel intérêt par rapport aux systèmes de domotique existants depuis de très nombreuses années, qui fonctionnent parfaitement bien (j’en ai un chez moi d’assez développé et dont je suis très content), et surtout qui est indépendant de tout opérateur et qui ne coûte rien à part le matériel de base et de temps en temps le changement d’une pile? CHF 10.- par objet et par année (sans compter le prix du matériel!) c’est considérable!

  3. redge73

    La panacéee objet connecté (IoT) totalement autonome donc auto alimenté et j’insiste sans batterie (solaire) seulement avec mémoire non volatile (mémoire flash) pour ne pas perdre les informations et être capable de se reconnecter et transmettre les informations à jour dès que la lumière est disponible.
    Cette solution n’est évidemment pas viable pour toutes les solutions citée dans le triangle mais une bonne partie est parfaitement applicable.

    1. Pedro

      Le solaire sans batterie n’existe pas

  4. redge73

    et 2ème solution toujours sans batterie, la solution piézo-électrique pour IoT car la batterie/pile est polluante mais bon si la pile dure dix ans, je doute que le matériel si il n’est pas de qualité industriel lâchera bien avant genre 2 à 5 maximum.

  5. redge73

    @Danou “Quel intérêt pour le citoyen lambda?”

    Les objets “connecté” sans électricité ne servent à rien !
    D’ou l’interêt d’objets réellement connecté selon le type d’usage spécifique, à chaque usage, sa technologie d’objet auto-alimenté par une énergie totalement indépendante.
    Seul l’imagination est la limite.

  6. redge73

    exemple avec LoRa, un pont réseau en multilien (data network bridge bonding) en transmission donnée (téléphonie) permanent est un exemple parmi plein d’autre mais irrationnel avec Sigfox vue le débit disponible ou avec beaucoup trop d’appeils pour arriver au même résultat.

  7. Joe

    Cette technologie sert a pousser plus loin l’automatisation et la traçabilité des objets entre autres…
    Par exemples : colis postaux ou livraisons de médicaments, palettes ferroviaires, places de parques, objets de toute sorte comme des vélos (existe déjà avec de la 4G), mais aussi des trottinettes, des jouets, un sac à main, un rasoir, etc. etc. ou bien pour transmettre les informations de capteurs de toute sorte dissémine un peu partout dans la nature et à la maison, sur des objets surveille à distance. La surveillance totale en d’autres termes. Facebook a côté c’est de la rigolade mais tout le monde voudras ça et dans 10 ans et on se demandera comment on faisait avant pour connaître la date de péremption d’un brique de lait.. et ce qui ne veulent pas de tout cela tant pis pour eux……

  8. El Malagueño

    Ca sert aussi par exemple, pour compter les abeilles qui entrent et sortent de la ruche

    1. rolgui2002

      D’ici là, il n’y en aura plus. Ou bien des abeilles robots, connectées, évidemment.

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