Après un deuxième trimestre béton, Sunrise voit 2018 en grand!

  • Dernière modification de la publication :02/09/2018
  • Commentaires de la publication :5 commentaires
Olaf Swantee, CEO de Sunrise, fier de lancer son programme 5G.
Olaf Swantee, CEO de Sunrise, fier de lancer son programme 5G.

Ce sont probablement les chiffres trimestriels les plus clairs publiés jusqu’ici. Sunrise gagne nettement des clients dans tous les domaines et son chiffre d’affaires progresse, même si les marges restent sous pression. Exemplaire, il gagne du terrain alors qu’il doit affronter les offres alléchantes de Salt…

Autant les résultats d’un UPC ou globalement des téléréseaux sont mitigés, pour rester poli, autant l’excellent travail fourni par Sunrise paie désormais ses fruits. Une certaine frange de la population l’a compris et semble être séduite par des offres plutôt alléchantes, mais qui restent perfectibles.

Sunrise convainc, là où les téléréseaux déçoivent

Concrètement, au deuxième trimestre et sur 12 mois, Sunrise progresse fortement sur la TV (+22,3%), internet (+11%) et même sur le fixe (+5,7%). Du côté du mobile, tout en conservant la même base globale de cartes SIM, il progresse de 7,7% sur le lucratif segment du postpaid. Rien à voir avec la débandade observée sur le câble…

Il faut dire que Sunrise peut compter non seulement sur son excellent réseau mobile, l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur du pays et un accès complet à l’infrastructure fixe (fibre + XDSL) de l’ogre bleu, son redoutable adversaire. Il bénéficie par ailleurs de multiples accords avec d’autres réseaux de fibre en plus de son propre backbone.

Sunrise voit la vie en rose

Le challenger suisse des télécoms annonce d’ailleurs avoir renouvelé son accord avec Swisscom jusqu’au 30 juin 2022. Dans le cadre de l’extension de ce «partenariat d’accès», Sunrise réalisera un investissement initial de 101 millions de francs. Dans sa présentation stratégique, Sunrise indique par ailleurs qu’il compte sur la 5G pour proposer par endroits du très haut débit.

Ragaillardi par cet exercice, Sunrise s’imagine réaliser un chiffre d’affaires compris entre 1,83 et 1,87 milliard en 2018 avec des bénéfices probablement en hausse. Visiblement, ni le positionnement des téléréseau sur le sport, ni les assauts de Salt ne font peur à Sunrise! Attention toutefois de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué…

Sunrise dépendant de Swisscom

Quoi qu’il en soit, la bourse ne s’y est pas trompée. Alors qu’elle infligeait un soufflet à Swisscom il y a quelques jours, la finance a salué les bons résultats de Sunrise, dont un chiffre d’affaires en progression, par une hausse de l’action de 7,25% à la clôture à 93 francs alors que le SMI ne variait guère… Sunrise sur SIX.

Fondamentalement, l’excellent travail de Sunrise est à saluer. Moins arrogant et plus accessible que Swisscom, l’opérateur convainc sur de nombreux tableaux. Il reste toutefois très dépendant des infrastructures de son principal concurrent, qui doit être suivi de très près…

Xavier Studer

Chiffre d’affaires (en mio. de CHF)

T2 2017

hors IFRS 15

T2 2018

y.c. IFRS 15

T2 2018

hors IFRS 15

En glissement annuel

y.c. IFRS 15

En glissement annuel

hors IFRS 15

Services mobiles

303

315

315

4,0 %

4,0 %

Services de téléphonie fixe

91

79

79

(13,3 %)

(13,3 %)

Internet fixe

60

69

69

15,8 %

15,6 %

Chiffre d’affaires total

453

463

462

2,1 %

2,0 %

Chiffre d’affaires des services (total hors hubbing & matériel)

364

374

375

2,8 %

2,9 %

Marge brute

298

303

304

1,9 %

2,2 %

EBITDA

149

147

145

(1,4 %)

(2,6 %)

EBITDA ajusté

153

150

148

(1,8 %)

(3,0 %)

Ajusté de la cession des mâts d’antenne

4,0 %

2,8 %

Résultat net

27

24

(10,1 %)

Equity free cash flow

82

33

(60,2 %)

Clients (en milliers)
Mobile postpaid

1537

1655

7,7 %

Mobile prepaid

805

687

(14,7 %)

Vocal fixe

429

453

5,7 %

Internet

398

442

11,0 %

Télévision par IP (IPTV)

188

229

22,3 %

Tableau complémentaire des résultats du S1 2018

Chiffre d’affaires (en mio. de CHF)

S1 2017

hors IFRS 15

S1 2018

y.c. IFRS 15

S1 2018

hors IFRS 15

En glissement annuel

y.c. IFRS 15

En glissement annuel

hors IFRS 15

Services mobiles

582

617

617

6,1 %

6,1 %

Services de téléphonie fixe

186

168

168

(9,7 %)

(9,6 %)

Internet fixe

117

136

136

16,4 %

16,4 %

Chiffre d’affaires total

884

921

921

4,1 %

4,2 %

Chiffre d’affaires des services (total hors hubbing & matériel)

717

736

738

2,7 %

2,9 %

Marge brute

584

597

599

2,2 %

2,5 %

EBITDA

290

284

280

(2,2 %)

(3,5 %)

EBITDA ajusté

295

290

286

(1,9 %)

(3,2 %)

Ajusté de la cession des mâts d’antenne

4,1 %

2,7 %

Résultat net

40

41

2,9 %

Equity free cash flow

111

34

(69,4 %)

Tous les documents financiers

Cet article a 5 commentaires

  1. Tricoline

    Très (trop) dépendant de Swisscom, en effet un client mal desservi par la ligne fournie par l’opérateur historique ne pourra rien améliorer en faisant jouer la concurrence.

    Swisscom « loue » son infrastructure, mais c’est lui qui dicte le tempo des améliorations qualitatives et géographiques, sinon rien ne bouge.

    En fin de compte, c’est Swisscom qui maitrise la barque, car mis à part les raccordement coaxiaux des cablos et des rares villes qui ont investit de leur poche dans la fibre FTTH, tous les autres raccordements (soit la majorité) sont dépendants du bon vouloir de Swisscom, dont la stratégie est d’une opacité totale.

    A part des dates futurs (souvent repoussées), aucune explication est fournie, cela joue sur les mots, en donnant cette phrase  » la technologie de fibre optique sera disponible à votre adresse », pas de FTTH, juste une amélioration de votre ligne cuivre.
    La ville de Morges est concernée, uniquement le centre et les quartiers de gros immeubles seront améliorés, dans son plaidoyer Swisscom ne mentionne pas qu’une bonne partie des raccordements resteront au statut quo.

    L’habitant d’un quartier non concerné par des améliorations sera pénalisé vu qu’il paye pour ce qu’il ne peut pas obtenir, abonnement le plus répandu étant celui à 100 Mbit/s alors que moult raccordements sont bien en dessous.

    Il est facile de casser du sucre sur le dos des cablos, ces derniers ont au moins l’avantage de pouvoir fournir les débits mentionnés, où que vous habitiez dans la zone de desserte, pour Swisscom ceci n’est pas possible sans du FTTH, une technologie mise en stand by au profit de la rentabilité immédiate.

    1. Nico

      C’est comme ça dans presque tous les pays. Les investissements sont tellement chers qu’il faut avancer par étape et un peu prudemment. C’est normal.
      Il y aura de la fibre en zone dense, du G-Fast partout où c’est possible et cela permet un bon équilibre investissement/performance.
      Il n’y a pas vraiment de problème à cela, tout bon financier/économiste faisant ses calculs ferait pareil. Et il est aussi évident qu’une seule infra (majoritairement sous Swisscom) soit dispo en Suisse et louée aux autres opérateurs.
      Pas vraiment d’autres façons possible de faire.
      Faut « juste » bien choisir où habiter si c’est un critère (comme la distance vers la prochaine Poste/Migros/Coop).
      La plupart des critiques envers Swisscom sont infondées. Ils sont poussés par la Confédération à avancer et avoir la meilleure plateforme technique pour avoir une excellente competitivité internationale.
      Pour les cablos, c’est un peu différent, ils ont un bagage historique difficile à faire évoluer, mais c’est vrai qu’UPC s’est auto-largué avec certains choix. Il est normal qu’en tant que leader ils perdent gentimment des clients pour la concurrence. Vivement leur nouvelle box.
      Au vu des coûts que tout cela engendre (et les baisses de prix UE/Salt par exemple), je trouve que la situation est très correcte.

  2. Nico

    C’est vrai que Sunrise fait presque tout bien.
    Juste dommage que leur Box internet et encore plus leurs Box TV (la normale et la 4K) soient bof bof avec bugs et fonctions limitées.
    Pour les chaines TV, il en manque quelques-unes importantes alors qu’il y en a plein d’inutiles 😀
    Pour ma connexion internet fibre (j’ai mis mon propre routeur Netgear) et mon abo mobile (QOQA), c’est tout nickel.

  3. CH

    J’ai quitté UPC justement parce que le soir le débit c’était le yoyo rarement pour le débit annoncé souvent avec Netflix la vidéo était en stand-by pour charger . Maintenant avec Swisscom internet ligne cuivre 9 mbps plus l’internet booster c’est parfait aucun problème avec le booster et plus jamais eu de coupure avec Netflix et maintenant Swisscom vient de finir d’’installer la fibre dans mon village mais seulement dans la rue bon c’est pas encore en service débit max chez moi 450 mbps / 100 pour moi je reste avec mes 40 mbps c’est suffisant. Au moins Swisscom bouge au contraire UPC .

    1. Pedro

      Je n’utilise qu’un seul service qui est internet et cela fonctionne vraiment très bien. Une seule coupure détectée après plusieurs années chez eux. Ce n’était pas le cas chez netplus ou swisscom avec une qualité de service bien inférieure pour un prix bien supérieur.

      Par contre, rien à redire sur UPC. C’est très fiable aussi. Jamais détecté de coupure chez eux. Toujours le réseau du cablo local pour les coupures.

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