Les réseaux sociaux sont-ils passés de mode? Vont-ils être désaffectés ou devront-ils se réinventer pour garder leurs membres, qui fuient Facebook en Europe? On peut se poser certaines questions après une longue série de nouvelles pour le moins troublantes…
Pour commencer, rappelons que Google a indiqué il y a quelques semaines mettre un terme à Google+. Même si cette annonce n’a pas été une surprise, cela montre qu’un géant tel que le premier moteur de recherche mondial, fort de millions d’utilisateurs de Gmail, n’a pas réussi à s’imposer face à un Facebook…
Débandade européenne chez Facebook
Du côté de Facebook, c’est aussi un peu la débandade, du moins sur certains marchés (perte d’un million d’utilisateurs en Europe), selon ces résultats. En Suisse, par contre, selon les chiffres actuels de la régie publicitaire du puissant réseau social, quelque 4,3 millions de résidents sont membres, contre environ 4,2 millions, il y a une année. Pas de doute, en matière de numérique, les Suisses ne sont pas vraiment «tendance»…
Reste que Facebook suscite d’innombrables questions autour de la planète. Nombre de consommateurs semblent prendre leurs distances face au premier réseau social mondial et sont parfois à la recherche de quelque chose de différent. Même si les derniers chiffres sont rassurants, le Wall Street Journal prend certaines distances, par exemple…
Twitter recule aussi
Du côté de Twitter aussi, les derniers résultats publiés, qui montrent que ce réseau social est désormais rentable, sont très contrastés. Si le nombre mensuel d’utilisateurs augmente, le nombre total d’abonnés a reculé de neuf millions à 326 millions au troisième trimestre par rapport à la période précédente.
Par ailleurs, Twitter n’est pas développé également sur tous les continents et dans tous les pays. Ce réseau est par exemple nettement moins populaire sous nos contrées qu’un Facebook. Il reste souvent encore utilisé par des publics spécifiques…
Instagram, Linkedin?
Du côté d’Instagram, filiale de Facebook, on apprend progressivement que certains comptes d’«influenceurs» sont animés par des robots et sont en fait de purs produits de marketing. Encore plus qu’ailleurs le nombre de followers semble sujet à caution… Le témoignage de cette blogueuse, qui concède ainsi avoir acheté des fans, est édifiant… Il existerait même des applications spécialisées sur ce créneau… Parallèlement, Snapchat perd des millions d’utilisateurs, selon ses chiffres…
Enfin, Linkedin semble confronté à une importante polémique en France. Là aussi, ce sont de faux followers qui sont en cause. Visiblement, des milliers de chercheurs et fonctionnaires français auraient été espionnés depuis la Chine au travers de faux comptes, selon France Info, qui précise que ce sont les services de renseignement hexagonaux qui ont donné l’alerte.
Bref, on l’aura compris, les réseaux sociaux, potentiellement extrêmement chronophages, montrent de très sérieuses limites à l’ère de la post-vérité. Ils sont d’ailleurs de moins en moins utilisés pour s’informer, selon cet article. Après l’affaire Snowden et une pluie de problèmes de sécurité, sans parler des questions liées à la publicité, tellement haïe des internautes, comme on a pu le constater ici, de gros nuages s’amoncèlent et devraient faire réfléchir de tous côtés…
Xavier Studer
Pour vivre heureux, vivons cachés? https://fr.wiktionary.org/wiki/pour_vivre_heureux_vivons_cach%C3%A9s
Intéressant ? Embarrassant ? Dégoûtant ? Malheureux ?
https://ibis.accorhotels.com/promotions-offers/hotels-activities/owm009689-001-reserve-notre-service-de-social-media-sitter.fr.shtml
Incroyable. Et bientôt des robots qui likeront d’autres robots… A moins que ce ne soit déjà le cas sur certains réseaux?
L’achat de likes, de commentaires, de vues, d’abonnés n’est pas nouveau, cela existe depuis au moins 8 ans et pour tous types de réseaux: musique-vidéo-photo-social, ainsi que des robots qui likent, sous forme de software. Alors c’est sûr que sans le savoir, des robots likent d’autres robots, la boucle est bouclée. A mon avis au pro-rata, la meilleure pub reste le bouche-à-oreille.