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Les antennes des opérateurs sont sûres, selon une commission d’experts

L'arrivée de la 5G crée la polémique en Suisse.

L'arrivée de la 5G crée la polémique en Suisse.

Les antennes telecom et les smartphones sont sans danger, selon l'ICNIRP et la FDA.
Les antennes télécoms et les smartphones sont sans danger, selon l’ICNIRP et la FDA.

La nouvelle était très attendue dans le milieu de télécoms. Pour la première fois en 20 ans, la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) a actualisé les directives de sécurité relatives à l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) des smartphones, des appareils mobiles et autres antennes télécoms.

Ces lignes directrices couvrent les technologies 5G ainsi que la radio AM et DAB, le Wi-Fi, le Bluetooth et les téléphones mobiles 2G/3G/4G actuels. Ces normes, utilisées par de nombreux Etats et organismes internationaux pour établir leurs propres limites portent également sur les ondes millimétriques, déjà utilisées pour la 5G aux Etats-Unis.

Sept ans de travail

L’élaboration des nouvelles lignes directrices sur les champs électromagnétiques a pris sept ans. Cette nouvelle mouture, très proche de celles de 1998, a toutefois été légèrement adaptée pour certaines fréquences plus élevées qui seront probablement utilisées à l’avenir en Suisse pour la 5G à très haut débit.

«Nous savons que certaines parties de la communauté sont préoccupées par la sécurité de la 5G et nous espérons que les lignes directrices actualisées contribueront à mettre les gens à l’aise», a souligné dans un communiqué le Dr Eric van Rongen, président de l’ICNIRP, un organisme qui se dépeint comme indépendant et qui constitue une référence internationale.

Examen approfondi

«Les lignes directrices ont été élaborées après un examen approfondi de toute la littérature scientifique pertinente, des ateliers scientifiques et un vaste processus de consultation publique. Elles offrent une protection contre tous les effets nocifs scientifiquement prouvés sur la santé dus à l’exposition aux CEM dans la gamme de 100 kHz à 300 GHz», précise van Rongen dans le même texte. En passant, la Suisse connait des valeurs limites jusqu’à dix fois plus sévères que les normes préconisées par l’ICNIRP…

«L’ICNIRP» a terminé un examen approfondi de deux décennies de recherche et a apporté de légères modifications à ses lignes directrices en matière d’exposition. Il est important de noter que l’évaluation des risques pour la santé n’a pas été modifiée. L’examen n’a révélé aucun risque établi pour la santé de quiconque, y compris les enfants, utilisant des téléphones portables ou vivant à proximité d’antennes relais», souligne la GSM Association (GSMA), la faîtière regroupant plus de 750 opérateurs du monde entier.

Un signe d’apaisement?

Après un premier avis très clair de la FDA américaine qui a souligné que l’utilisation des smartphones actuels était dans danger, l’avis de l’IRCNIP devrait amener un peu de calme sur le front de la 5G. En effet, trop souvent les conspirationnistes et autres réactionnaires monopolisent le débat, sans argumentation scientifique probante, ce qui conduit à un climat de désinformation délétère en Suisse.

La recommandation de l’IRCNIP permet aussi d’envisager de manière plus sereine le déploiement de la 5G. En réaffirmant les normes actuelles et en précisant la méthodologie de mesure pour les ondes millimétriques, comme me l’a expliqué un expert, elle devrait enfin permettre de poser les bases d’un débat moins émotionnel. En ce sens, il serait souhaitable que les Etats, notamment la Suisse, alignent leurs normes sur les recommandations de l’ICNIRP, fondées sur des bases scientifiques.

Xavier Studer

PS

Lire aussi l’article de la BBC, qui corrobore les lignes ci-dessus.

L’ICNIRP en bref

La Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) travaille sur la détermination des limites d’exposition aux champs électromagnétiques utilisés par des appareils tels que les téléphones portables, selon Wikipedia.

Martin Röösli représente la Suisse au sein de l’ICNIRP. Ce professeur d’épidémiologie environnementale à l’Institut tropical et de santé publique à Bâle dirige par ailleurs le groupe consultatif d’experts en matière de rayonnement non ionisant (BERENIS).

L’ICNIRP est une organisation scientifique indépendante à but non lucratif basée en Allemagne. Elle a été fondée en 1992 par l’Association internationale de radioprotection (IRPA), avec laquelle elle entretient des relations étroites, selon cette autre note de Wikipedia. La Suisse est représentée au sein de l’IRPA par la German-Swiss Association for Radiation Protection.

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