Une nouvelle norme vidéo pour la 8K (et autres): la folie continue…

  • Dernière modification de la publication :07/08/2020
  • Commentaires de la publication :7 commentaires
Depuis plusieurs années, les constrcucteurs de TV font la prromotion de la 8K. Ici un téléviseur Sharp Aquos 8K.
Depuis plusieurs années, les constrcucteurs de TV font la prromotion de la 8K. Ici un téléviseur Sharp Aquos 8K.

La résolution théorique des contenus vidéo que nous visionnons ne cesse d’évoluer, parfois jusqu’à l’absurde. Combien de téléviseurs 4K n’auraient besoin que d’un signal Full HD? Et que dire de la 8K! C’est d’ailleurs justement pour ce format récent que l’Union internationale des télécommunications (UIT) vient de communiquer sur la nouvelle norme de codage H266… Eclairage…

Quel terme barbare, comme pour le H.264 ou le H.265, ces «normes» ou standards  permettent de faire passer dans les tuyaux nos émissions de TV, Blu-ray, etc. En gros, ce sont des algorithmes qui permettent de traiter de gros fichiers numériques (informatiques) pour les rendre beaucoup plus petits, théoriquement en limitant les dégâts…

Limiter les pertes visuelles

Effectivement, différents procédés (avec ou sans perte) existent pour coder des fichiers audiovisuels; pensez aux MP3 et la qualité audio pourrie dont ils sont souvent devenus le synonyme… Dans la réalité, les choses sont très complexes comme j’ai pu l’expérimenter ces dernières décennies au travers de mes expériences professionnelles…

En effet, pour produire un «beau» fichier vidéo, il faut y passer du temps. On choisit donc les formats audio et vidéo les mieux adaptés et on lance ensuite le processus de compression. Là aussi, lorsqu’on prend la peine de traiter plus longuement un fichier vidéo, on parvient à améliorer le résultat final.

De la théorie à la réalité…

Dans la réalité, l’homme numérique moderne déplore souvent des photos pas très nettes, des volées de pixels dans ses émissions pourtant diffusées dans ses chaines HD et une qualité musicale parfois médiocre. Pourtant, sur le papier, la technologie ne cesse d’évoluer et promet toujours plus…

C’est toute la différence qu’il existe entre des maximaux théoriques et la réalité. Par exemple, les opérateurs télécoms compressent souvent assez fortement les programmes TV pour pouvoir les diffuser chez leurs clients dont la bande passante est limitée, par exemple sur ces vieillottes lignes en cuivre…

Des limites qui ont la peau dure…

Même sur la fibre optique, dont les débits sont colossaux, les signaux TV sont souvent trop (ou mal) compressés. Dans ces conditions, la dernière TV 4K HDR ou l’ultime modèle 8K, pourtant dotés de «convertisseurs» semblent parfois un peu ridicules… En effet, on récupère difficilement l’information de certains signaux (non sinusoïdaux, par exemple)…

Et puis, outre des limites techniques, il faut peut-être aussi aborder certaines limites environnementales. Diffuser toujours plus d’informations sur les réseaux télécoms nécessite des investissements, de nouveaux équipements et une quantité d’énergie non négligeable pour faire fonctionner ces technologies, certes toujours plus efficientes.

De nouvelles promesses

Dans ce contexte, cette ultime évolution est très attendue. Selon le communiqué de l’UIT, «la nouvelle norme sur le codage vidéo polyvalent (VVC) constitue une avancée majeure dans le domaine de la compression vidéo et offre une polyvalence inédite sur le plan des applications». A définition équivalente, elle devrait diminuer le débit par deux par rapport au format actuel.

«Par sa souplesse, elle permet de prendre en charge de nouvelles applications, telles que le multimédia immersif omnidirectionnel à 360 degrés, le partage d’écran à distance, la collaboration fondée sur le nuage, les jeux dans le nuage, l’extraction et la fusion des régions d’image. Elle permet aussi un codage de meilleure qualité pour la vidéo à ultra-haute définition (UHD) et à grande plage dynamique (HDR)», selon le même texte.

La norme VVC sera publiée sous la cote UIT H.266 | ISO/CEI 23090-3. L’équipe de spécialistes chargée de son élaboration a en effet récemment approuvé ses spécifications techniques, qui franchit ainsi une étape vers son approbation finale dans le cadre de l’UIT avec l’obtention du «consentement» en vue d’entamer la phase du «dernier appel» dans le cadre du processus de normalisation, précise l’organisation.

Xavier Studer

Cet article a 7 commentaires

  1. Fred

    Je trouve que la qualité tv est toujours meilleure

    1. Pedro

      Pas en iptv malheureusement.
      Sur le bon vieux coax ou sur du Netflix qui se donne un peu de peine et encore j’ai vu des horreurs dans des dégradés en 1080p mais pas de problème en 4k juste qu’il faut payer l’abonnement le plus cher au monde au niveau Netflix pour bénéficier de cela pourtant tout numérique mais il faut profiter de changer les prix de pays en pays pour gagner plus alors qu’on a moins de contenus qu’aux US cherchez l’erreur.

  2. Albert

    Les consommateurs n’y comprennent plus rien. Tout ça est trop compliqué. On veut justes regarder la TV. point final!

    1. Pedro

      Qui va disparaître sous peu 🙂
      La baisse du revenu publicitaire risque de précipiter tout ça encore plus rapidement.

  3. Pedro

    Merci xavier de remettre les pendules à l’heure.
    Ne pas oublier vos chers smartphone qui consomment plus de batterie (écran, gpu,cpu) pour afficher le même niveau de zoom en 1280/2560 ou 5120px.
    Donc oui vive WhatsApp qui affichera toujours 6 lignes quelque soit la résolution.

    Refusez d’acheter des écrans de smartphone dans des résolutions inutiles + de 200dpi pour que les commerciaux changent enfin de stratégie qui réduit la durée de vie des batteries inutilement. On nous vend pas encore de nouveaux yeux avec le smartphone donc autant rester sur des résolution visible sans zoom ce qui a toujours permis une meilleure qualité.

    Donc 4k max pour une TV, 120dpi max pour un écran d’ordinateur et 200dpi pour un smartphone si vous le souhaitez mais ça évite une consommation excessive et inutile, cela préserve vos yeux et tout cela sans zoom car il est ridicule d’acheter un écran 4k et zoomer à 200% dessus. Et l’avantage s’est qu’ils vont pouvoir innover réellement sur des choses utiles sans perdre de temps là dessus.

    La seule chose est que personne ne doit acheter un écran dépassant les dpi visibles par vos yeux et quad ils devront jeter des containers remplis de matériel inutiles, ils vont comprendre qu’ils doivent changer de stratégie.

  4. Bouché

    Ah la compression numérique. Prenons exemple sur les flux audio pour faire simple. On crie au miracle avec l’aac+ qui est l’évolution naturelle du mp3 même si très différente.
    Au final, on utilise par exemple en DAB+ la compression aac+ qui devrait surpasser la qualité audio du mp3.
    Seulement voila, on compresse comme des porcs et on se retrouve avec des débits en 64 kb/s rendant le son si robotique, métallique et plat qu’on en regrette déja la bonne vieille FM analogique et ses crépitements pas encore décédée.

    1. Joël

      Vous avez raison et un autre problème se trouve à la source, la majorité des enregistrements remasterises ou le remède et pire que le mal .
      Le bon enregistrement d’origine fait sur un bon vieux Studer à bandes après passage à la moulinette sonne comme une mauvais cassette !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.