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Quel avenir pour le Mobile World Congress après 2021?

L'entrée du Mobile World Congress (MWC) en 2019.
L’entrée du Mobile World Congress (MWC) en 2019.

L’édition fantomatique du Mobile World Congress 2021 débute ce lundi sans la plupart des grands noms des télécoms, c’est-à-dire des équipementiers aux fabricants de combinés. Après l’annulation de l’édition 2020 et l’annulation de l’IFA 2021 de Berlin, cette manifestation, certes hybride, arrive comme un cheveu sur la soupe…

Selon certains médias, la participation serait tellement faible que les organisateurs distribueraient des billets bradés à la population locale. De quoi remplir jusqu’à jeudi les halles d’habitude fréquentées par quelque 100’000 visiteurs, contre 30’000 à 50’000 cette année? Mais à quoi bon se rendre au Mobile World Congress 2021 dans ces conditions? Sans parler du Covid-19 et des mesures de sécurité qui vont avec…

Les géants boudent Barcelone

En effet, sans Sony, Ericsson, Nokia, Samsung, Qualcomm et Google, notamment, on doit se rabattre sur les stands secondaires. Evidemment, un Huawei, présent, espère tirer son épingle du jeu… Mais lorsqu’on sait que nombre de personnes intéressées ou meneur d’opinion ne seront pas à Barcelone, d’ailleurs plutôt mal reliée au rail…

C’est d’ailleurs à se demander si de telles manifestations ont encore un sens en 2021. Ce n’est probablement pas pour rien qu’Apple les boude depuis des années. A l’opposé, un super-pollueur comme Elon Musk, qui est en train de défigurer notre ciel à coup de milliers de satellites inutiles, prononcera un discours… probablement d’un autre temps!

Une manifestation d’un autre temps?

Alors que le réchauffement climatique s’intensifie, dans un état d’urgence, peut-on encore faire venir en avion des dizaines, voire des centaines de milliers de visiteurs du monde entier, quand on sait l’efficacité des moyens de retransmission numériques, avec la 5G en tête… Huawei, Samsung, Apple, Sony, Acer et autres ont multiplié les présentations en direct sur la toile pendant la pandémie. Avec succès.

C’est d’ailleurs un peu un comble, quand on y réfléchit. Les pontes des télécoms ont-ils vraiment besoin de se rencontrer alors qu’ils prônent depuis des années le travail à distance, la visioconférence, les outils numériques, virtuels et autres. Alors oui, la société de l’information numérique consomme de l’énergie, mais permet surtout d’économiser tellement de CO2. Pour preuve, cette infographie de l’EMPA reproduite ci-dessous. ABE.

Xavier Studer

D’ici 2050, la Confédération entend ramener les émissions annuelles de CO2 à 1,5 tonne per capita. Graphique:Empa.
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