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Au moment de quitter Swisscom, Urs Schaeppi dresse un bilan positif

Urs Schaeppi, CEO de Swisscom.
Urs Schaeppi, CEO de Swisscom.

Ayant surpris pas mal d’observateurs en février, Urs Schaeppi quitte Swisscom le sourire aux lèvres. Lors d’un entretien accordé à la radio alémanique SRF, il souligne que l’opérateur a réussi sa transformation vers un groupe technologique moderne. Il s’est aussi expliqué sur les pannes à répétition dans l’émission «Samstagsrundschau».

Une nouvelle fois, le patron du plus puissant opérateur du pays a indiqué que ces dysfonctionnements sont fâcheux, mais ne doivent pas faire oublier que la stabilité des services s’est «substantiellement améliorée» au cours des dernières années. Une manière de voir les choses, mais l’entreprise a tout de même dû s’expliquer jusque sous la coupole…

Complexité croissante des réseaux?

Pour le patron de Swisscom, cette série de pannes s’explique par la complexité croissante des réseaux. L’auteur de ces lignes estime toutefois que cette explication est incomplète. En effet, l’époque du réseau électromécanique était probablement bien plus complexe. Mais comme les centraux étaient plus «décentralisés», les effets des pannes étaient moindres qu’aujourd’hui sur un réseau tout numérique.

Concrètement, la numérisation a aussi des effets potentiellement très négatifs. Des mises à jour boiteuses ou des problèmes de logiciels peuvent avoir des conséquences mondiales… Ce ne sont certainement pas des groupes comme Microsoft, Apple ou Google qui diront le contraire…

Simplification du réseau

«Nous effectuons 600 interventions par jour», a déclaré Schaeppi repris dans différents articles de la presse alémanique comme celui-ci de l’Aargauer Zeitung. Le groupe s’emploie désormais à simplifier son infrastructure pour éviter que de tels problèmes se reproduisent. Urs Schaeppi concède d’ailleurs que le développement des réseaux, notamment de la fibre optique, constitue un défi important.

Urs Schaeppi a rappelé que certains concurrents (mais pas les plus importants) reprochent à Swisscom de vouloir se créer un monopole en privilégiant une infrastructure point à multipoint qui ne permet pas à tous les concurrents de maîtriser totalement l’infrastructure en utilisant leur propre fibre optique. La technologie favorisée par Swisscom est un standard international, a-t-il rappelé, s’attendant à une avancée du dossier d’ici à fin 2022.

Christoph Aeschlimann, qui dirige actuellement le secteur infrastructure de Swisscom, prendra les rênes de l’opérateur à partir de juin. Il hérite d’un groupe coriace qui a su admirablement résister à ses concurrents par son acharnement, mais aussi parfois de manière plus discutable.

Xavier Studer

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