Swisscom a publié récemment une page internet intitulée «Détox numérique: 8 conseils pour mieux déconnecter au quotidien». Ce titre laisse supposer qu’il faut qu’on puisse s’intoxiquer au numérique et qu’il serait possible de mieux se déconnecter… Que penser?
Pour commencer, chacun pensera ce qu’il veut de cette page de Swisscom, qui liste des conseils plus ou moins heureux. Il est vrai, par exemple, que de rester scotché en permanence à WhatsApp n’est probablement pas très sain, mais c’est à chacun de trouver son équilibre.
Le simple reflet de la société
Pour le reste, il me semble qu’il faut prendre un peu de hauteur. L’économie numérique n’est en fait que le simple reflet de notre société. De multiples services ont migré sur la toile ou ne sont désormais plus proposés qu’au travers du réseau des réseaux.
Et si internet a d’abord été un formidable réseau pour relier les chercheurs et les hommes et devait être l’expression moderne des autoroutes de l’information, sa réalité est multiple, protéiforme et probablement sans limite. cela dit, la galaxie numérique, qui repose grandement sur la toile est généralement synonyme d’opportunités…
Un peu de bon sens…
Alors évidemment, le numérique rime souvent avec information, créativité, art, mais aussi avec criminalité, fraude et autres côtés obscurs de la force. Ce qui me fait me remémorer cette époque des «pionniers de l’internet», qui trop souvent étaient associés aux pires contenus. Rien de neuf. Suisse et numérique font mauvais ménage depuis des décennies!
Et alors? il est naïf et superficiel de stigmatiser le numérique et d’évoquer des cures de désintoxication. Un peu de bon sens devrait nous guider au quotidien plutôt que d’instaurer des principes parfois ridicules. Il faut utiliser le numérique pour tout ce qu’il peut nous apporter…
Illettrisme numérique?
En effet, quand on nous conseille de ne pas prendre son smartphone pour faire ses courses, on imagine bien que ces lignes ont été écrites par un ou des illettrés du numérique. En effet, cet appareil magique regroupe notre liste partagée, nos programmes de fidélité, des comparateurs de prix et différents moyens de paiement… Notamment.
Dans quelle mesure Swisscom, qui s’est lancé assez récemment dans la maladroite course à la communication sur la numérisation n’est-il pas un peu à côté de la plaque….
Xavier Studer
Les conseils de cette page visent surtout à combattre le « doom scroll » qui est non seulement une perte de temps faramineuse mais en plus détruit littéralement le cerveau. C’est en aucun cas antithétique à la numérisation.
On nous parle tout de même de detox numérique avec des conseils discutables…
“Par exemple, lorsque tu pars faire des courses”
il existe encore les cartes fidélité physique et paiement par carte de débit/crédit physique et je pert moins de temps avec ma carte qu’avec le smartphone car comme ce n’est pas géolocalisé, les bonnes applications ne sont pas proposé en fonction du lieu visité.
Le “wallet” sur Android avec la liste des carte fidélité devrait apparaître que le magazin visité.
Du coup, j’utilise la carte de paiement que par internet et rien d’autre.
Pour le reste, il existe le mode bien être numérique pour la nuit et le mode concentration pour les moment de la journée pour ne pas être dérangé à tout bout de champ.
Des fois, j’ai tellement de travail que je n’ai même pas le temps de consulter mon smartphone !
Enfin, chacun vit sa vie mais modérément sans gaspillage inutile de nos ressources pour le bien de notre planète.
Eviter de couper des arbres là ou ce n’est pas nécessaire car eux même 20 ans avant d’être pleinement efficace pour protéger (climatisation naturelle/dépoluer les choses naturelles dans le sol.
Eviter de couper du bois égoistement pour se chauffer, réduire la température et ne pas se mettre à 25° dans son chale/apparement en hiver n’a strictement aucun sens pour être en tee shirt, du pure gaspillage énergétique à titre totalement égoïste.
Detox …
https://www.safezone.ch/fr/
https://www.addictionsuisse.ch/
honnêtement, ce genre d’histoire me fait penser à un garage multimarque incitant ses clients à acheter un Hummer alors que ceux-ci ne demandent qu’une automobile pour aller faire leurs courses à la Migros, se déplacer chez le médecin, etc… et qu’ensuite, avec la documentation de leur nouvelle voiture, ils trouvent un dépliant leur expliquant comment stationner au supermarché et circuler dans les petites localités.
alors qu’une Smart aurait bien plus proportionnée à l’utilisation souhaitée, mais voilà, cela rapporte moins d’argent au concessionnaire.