YouTube a annoncé lundi le lancement de son incubateur d’IA YouTube Music en coopération avec des artistes, mais aussi avec l’industrie musicale, en l’occurrence Universal Music. Il publie parallèlement une liste de principes sur l’intelligence artificielle (IA).
Dans un communiqué de presse, la célèbre marque de Google indique vouloir travailler étroitement avec l’industrie musicale en ce qui concerne l’IA dans le domaine de la musique. YouTube veut notamment promouvoir des innovations audacieuses et responsables sur sa plateforme.
Ci-dessous, en italique les principes de YouTube
Principe #1: L’IA est un fait accompli, et YouTube entend l’utiliser avec ses partenaires musicaux de manière responsable.
Principe #2: L’IA marque le début d’une nouvelle ère en matière d’expression créatrice, mais elle doit offrir une protection adéquate et ouvrir de nouvelles possibilités aux partenaires musicaux qui souhaitent y participer.
Principe #3: YouTube a mis en place une organisation qui pose des jalons pour tout le secteur en matière de confiance, de sécurité et de règles relatives au contenu. Nous nous appuierons sur cette base pour gérer aussi les défis de l’IA de façon opportune.
Avec des artistes
L’incubateur d’IA YouTube Music regroupera des artistes, des auteurs-compositeurs ainsi que des producteurs afin de soutenir l’approche de YouTube vers une IA générative. Il sera lancé avec de nombreux artistes créateurs de tous genres.
Google cite notamment Anitta, Björn Ulvaeus, d4vd, Don Was, Juanes, Louis Bell, Max Richter, Rodney Jerkins, Rosanne Cash, Ryan Tedder, Yo Gotti et l’administration successorale musicale de Frank Sinatra. Plus d’infos dans l’article de blog «Partnering with the music industry on AI» de Neal Mohan, le CEO de YouTube.
Mon commentaire?
Évidemment, cette évolution est symptomatique de notre époque, mais elle ne va pas sans poser quelques questions, notamment en matière de droit d’auteur. A partir de quel point les produits générés par l’IA ne sont-ils pas de simples plagiats? Je ne peux évidemment pas répondre à ces questions éminemment complexes.
Au quotidien, en tant que grand utilisateur de l’IA, mais pourfendeur de ses limites parfois très dangereuses, je vais donc suivre cette évolution avec le plus grand intérêt. Peut-être est-ce le moment de se poser quelques questions sur la création, sa qualité et ce que l’on attend d’un auteur…
Xavier Studer
Je trouve ces 3 principes d’une bêtise affligeante! Mais où va-t-on?
Je ne vois pas trop ou ils veulent en venir. Faut-il y voir leur crainte de l’émergence de futures nouvelles plateformes de diffusion, voire une nouvelle manière de créer et diffuser du média ou chacun pourra générer son propre contenu musical adapté à ses gouts et ses envies du moment ? La fin des artistes, c’est ce qu’on aimerait nous faire croire, ou la fin de revenus juteux pour Google et leurs compères ?
Plagiat ? Depuis la nuit des temps les musiciens se nourrissent de leurs prédécesseurs. Quand un groupe de rock dit que ses influences sont Pink Floyd ou Rolling Stones, est-ce qu’il leur reverse des royalties à vie ? Je ne vois pas pourquoi il en serait de même pour l’IA.