La Commission européenne a clairement exprimé son intention de tourner la page du réseau de cuivre d’ici 2030 au profit de solutions plus modernes et efficaces comme la fibre optique. Cette ambition s’inscrit dans une volonté plus large de moderniser les infrastructures numériques de l’Europe pour répondre aux besoins croissants de services numériques. En Suisse, on piétine…
Le réseau de cuivre, qui a longtemps été la colonne vertébrale des télécoms en Europe, montre aujourd’hui ses limites. Non seulement il est de plus en plus coûteux à entretenir, mais il ne peut également pas rivaliser avec les performances offertes par la fibre optique, notamment en termes de vitesse de connexion et de fiabilité. La Commission européenne, consciente de ces enjeux, souhaite passer 80% des raccordements sur la fibre d’ici 2028, selon un livre blanc reproduit ci-dessous.
Vers une Europe fibrée
L’objectif de la Commission est clair: garantir que l’Europe dispose d’une infrastructure numérique à la hauteur des défis du 21e siècle. Pour cela, elle encourage les États membres à accélérer le déploiement de la fibre optique et à envisager la fermeture progressive des réseaux de cuivre. Différents pays, comme la France, ont déjà clairement mis le cap sur le 100% fibre.
En Suisse, l’historique Swisscom va aussi dans cette direction. Péniblement. Bien que la société ait déjà entrepris des efforts significatifs pour déployer la fibre optique, elle doit continuer à innover et à investir pour garantir une couverture complète et efficace. Cependant, les critiques pointent du doigt une certaine lenteur dans le processus et une communication parfois jugée insuffisante auprès des consommateurs.
Le fin de la navigation à vue?
La stratégie de Swisscom a donné jusqu’ici une fâcheuse impression de navigation à vue. Les consommateurs et les observateurs du marché attendent de l’opérateur qu’il adopte une approche plus proactive dans le déploiement de la fibre optique. Il est crucial que le géant bleu, qui a annoncé la fin du cuivre comme déjà évoqué ici, ainsi que les autres acteurs du marché poursuivent la modernisation de l’infrastructure fixe, essentielle au futur de la numérisation.*
La fin du réseau de cuivre et le passage à la fibre optique représentent un tournant majeur pour les télécommunications en Europe. En fixant l’horizon 2030 pour cette transition, la Commission européenne envoie un signal fort sur la direction à prendre. Pour Swisscom et les autres opérateurs, le défi est de taille: il s’agit non seulement de moderniser les infrastructures, mais surtout de s’entendre économiquement… On a parfois l’impression que la Suisse risque de manquer une étape importante…
XS avec Perplexity.ai
PS
*Avant-dernier paragraphe modifiée le 26 février.
Swisscom ayant communiqué sur sa feuille de route lors de ses résultats, il estime être transparent sur la fin du cuivre, point sur lequel il était épinglé dans ce texte. Il vise un taux de 80% d’ici à 2030. Présentation des résultats annuels ajoutés ci-dessous.
La présentation de Swisscom
Le livre blanc de la Commission
Intéressant en lisant l’article suivant il y a quelques temps je m’étais demandé à quel point on se fait avoir commercialement avec la fibre :
https://mesgeekeries.ch/2023/12/12/du-morse-aux-terabits-secondes-lepopee-des-technologies-cuivre-qui-font-internet-en-suisse/
C’était troublant parce que maintenant si t’as pas la fibre c’est la loose mais c’est pas tant la réalité…!
Pendant des années, comme la plupart des opérateurs, Swisscom a tout fait pour rentabiliser le cuivre jusqu’au dernier atome. Un ingénieur télécom me disait déjà il y a une dizaines d’années: “les opérateurs sont assis sur une mine de cuivre qu’ils exploiteront jusqu’à la fin”. On a donc dû supporter une série sans fin de bricolages: l’ADSL, l’ADSL2+, le VDSL, le VDSL2, le g.fast. Pendant ce temps, la Corée du Sud, notamment, a déployé la fibre partout. ABE.
Bonjour ! Voyant arriver du monde sur mon blog depuis ton site, j’étais intrigué 😅. Alors clairement, je ne suis pas dans la catégorie des jusqu’au-boutistes de la fibre optique à tout prix (mais attention, ça ne signifie pas pour autant qu’on ne doit pas investir). La majorité de la population n’a pas besoin d’une connexion supérieure à 50/100 Mb/s là, maintenant, en 2024 et le cuivre répond très bien aux besoins de la majorité. Par contre, ça ne veut pas dire que ça sera toujours le cas, mais on ne voit pas de grosses révolutions arriver. Le streaming et les services en ligne sont déjà bien présents et sont les principaux consommateurs. Nous ne sommes plus en mode découverte comme il y a quelques années encore.
L’exemple de la Corée du Sud n’est pas très relevant (à mon avis et ça n’engage que moi 😇), car c’est un pays densément peuplé… mais dans des mégapoles. La région de Séoul c’est plus de 25 millions d’habitants (plus de la moitié du pays). Donc certes, il y a eu une volonté au niveau du gouvernement de fibrer le maximum de région, mais ils n’ont pas le même problème de mitage que nous avons en Suisse et proportionnellement ils n’ont pas tout couvert. Au niveau statistique en couvrant les mégapoles, ils ont déjà couvert proportionnellement quasi toute la population 😊.
C’est ça la “démocratie”. La commission européenne veut, les gouvernements acquiescent et les peuples dit souverains n’ont plus qu’à accepter. Heureusement que c’est les autres les autoritaires qui imposent leur volonté au peuple.
Salut Ursula. Tu arrête tes conneries maintenant STP. 🤣
… Je me demande si dans ce long texte en anglais, a été prévu le scénario de la “guerre hybride” qui mettrait hors service la plupart des infrastructures numériques. Car alors, le vieil analogique et le cuivre nous permettront encore de communications basiques. AE
Alors comme ça après lecture rapide, je dirais oui 😊 Le document reconnait la vulnérabilité des réseaux en fibre aux attaques par rapport aux réseaux en cuivre, il met en lumière la nécessité d’adopter une approche stratégique et coordonnée au niveau de l’UE pour renforcer la sécurité et la résilience des infrastructures numériques (en général, pas que du cuivre). Le document parle aussi du risque pour les lignes sous-marines en fibre optique. Mais à mon avis, il ne tient pas compte du fait que le cuivre peut être utilisé pour autre chose que du “numérique”. Par contre, contrairement aux annonces suisses de la semaine dernière, le document parle de désactiver le réseau et en Suisse on parle explicitement de le démontrer.. C’est sans certitude par contre.
La Suisse. Pays le plus cher, notamment pour les télécom, et le moins avancé. Pourquoi ? Swisscom qui fait tout pour tenir captifs ses clients et le CF qui laisse faire, car ils sont encore très liés.
Disposant d’une fibre Swisscom P2MP, qui n’est pas utilisable par Sunrise alors que la loi l’oblige, oui je suis aussi dégouté de Swisscom.
La guerre hybride ou toute autre sorte d’attaque contre les infrastructures mettrons hors service les réseaux électriques, ce qui rendra inopérant les télécoms analogiques basiques, tout comme le numérique dernier cri.
Pour communiquer, seul fonctionneront encore les signaux de fumée et les sémaphores lumineux fonctionnant au pétrole ou au bois.
Etant donné que c’est 50% des ménages qui sont en fibre dans ce pays, ce n’est pas la loose comme vous dites, c’est presque la norme.
Et le 100% ne sera pas atteint avant 2040+ au vu des mentalités conservatrices et réactionnaires qui sont en placeici.
Mais bon l’obsolescence des équipements cuivre changera la donne malgré les esprits grincheux.
Quant aux futurs évolutions du G.fast , il faut des lignes cuivre impeccable et très courte, donc c’est réservé aux immeubles. Ensuite il faudra les modems idoines.
Alors si tous les pays de l’UE passent en fibre, qui va fabriquer cela ?
Si la maison est connectée à l’électricité au réseau industriel, celle-ci peut être connectée à la fibre optique à domicile ftth complètement.
Quand ont dit que “Les consommateurs et les observateurs du marché attendent de l’opérateur qu’il adopte une approche plus proactive dans le déploiement de la fibre optique”, c’est typiquement une phrase venant du domaine marketing (créer artificiellement le besoin).
Comme le dit bien @Florent, la plupart des consommateurs n’ont guère besoin de plus que 100 Mb/s pour avoir leur TV HD et une connexion internet pour le besoins courants.
Á quoi bon un Router fournissant du 10 Gb/s pour Mme/M. ToutLeMonde? sincèrement inutile.
Ensuite, oui, c’est dans l’intérêt de l’opérateur d’évoluer avec son temps. Swisscom sort d’un héritage “tout cuivre” et pas à pas ils arriveront au “tout fibre”. Mais selon moi, l’urgence de le faire dans jusqu’en 2030, je répète, c’est du marketing!
Bonjour Florent, j’ai découvert votre blog grâce au commentaire plus haut et, vu la qualité de son contenu, je m’en vais le suivre avec assiduité 🙂
Je suis d’accord avec vous : quelle est cette “urgence” de vouloir remplacer le cuivre par de la fibre, même si ce n’est pas pertinent ? Ne serait-ce pas uniquement du marketing ?
D’après le plan d’infrastructure de Swisscom (merci pour l’article consacré !), un Micro CAN se trouve non loin, dans mon quartier, comme attendu. De fait, s’il y a du FTTN et que j’atteins plusieurs centaines de Mbps, à quoi bon du FTTH ? Et pourtant je suis une audience clairement orientée “geek”, avec serveur à la maison et tout le toutim…
De toute manière, quand bien même tous les logements du quartier étaient fibrés, la bande-passante maximale possible serait celle de la fibre située en amont, celle qui dessert le voisinage. Si 100 logements téléchargeaient à 10 Gbps à un instant T, ça représente tout de même 1 Tbps. Est-ce que ça peut suivre ? OK, il est peu probable qu’un tel cas extrême se présente et, concrètement, tout le monde peut réellement avoir du 10 Gbps à domicile, mais ça soulève des interrogations.
La fibre n’a pas vocation seulement de servir la vitesse mais sert surtout pour couvrir de longue distance sans répéteurs et sans parasitage des lignes voisines. (la fibre ne craint pas les champ magnétique)
20km avec réseau de 1 fibre optique active à 100Mb symétrique garantie (AON).
Essayer de fournir 100 Mb avec un raccordement cuivre sur 20km sans répéteurs. Mission impossible sans répéteurs.
Par contre, une gaine épaisse est utilisée sur longue distance comme blindage pour le lot de fibres pour protéger la fibre tout comme le cuivre.
On est bien d’accord. Mais dans le cas de distances courtes, l’intérêt est tout de même moins évident. Les fibres sont déjà l’épine dorsale qui relie les quartiers, villages, pays entre eux. Si l’occasion se présente un jour d’avoir la fibre à domicile (FTTH), pourquoi pas, mais ça n’est clairement pas un handicap jusqu’à maintenant.
– » Je suis d’accord avec vous: quelle est cette “urgence” de vouloir remplacer le cuivre par de la fibre, même si ce n’est pas pertinent? » –
je dirais: un raisonnement politique à la française, l’ADSL versus la fibre optique.
vision manichéenne n’existant pas chez nous grâce au G.fast sur le cuivre.
Ne pas assimiler et comprendre que le cuivre doit être remplacé par de la fibre cela peut se comprendre quand on ignore la réalité des obsolescences techniques qui vont arriver dans les prochaines années.
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Ensuite miser sur les successeurs du Gfast c’est normal, cependant ce sont des technologies qui fonctionnent sur des courtes lignes parfaites (mois de 50 mètres) et dont les équipements existent que dans les laboratoires.
Les équipementiers ne vont pas en fabriquer que pour la petite suisse, alors que le reste de l’Europe est en fibre.
On aura la fibre jusque dans les caves et pas dans les montées dans les logements, cela n’a pas de sens.
L’eau potable arrive seulement au sous-sol, vous devez descendre pour aller en chercher.
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Les cuivre peut être recyclé pour la mobilité électrique et la consommation énergétique d’un réseau 100% fibre est moindre qu’un mixte fibre + cuivre.
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Ma fois ce genre de mentalité elle colle parfaitement avec le conservatisme helvétique et la peur des changements.
Tricoline +10
mais pourtant, dans le monde réel: https://www.zdnet.fr/actualites/le-deploiement-de-la-fibre-optique-ralentit-encore-en-france-39964990.htm