Swisscom vise le jackpot en lançant ses assurances «sure»!

  • Dernière modification de la publication :17/04/2024
  • Commentaires de la publication :6 commentaires
Voici Swisscom «sure».
Voici Swisscom «sure».

Comme évoqué dans cette colonne, Swisscom poursuit sa diversification dans les assurances avec sa nouvelle offre «sure», publiée sur internet. Ce développement marque un tournant stratégique pour l’entreprise, qui cherche à compenser un potentiel recul sur son cœur de métier pour encaisser un maximum de cash sur des créneaux très lucratifs!

Avec «sure», Swisscom ambitionne peut-être de révolutionner le marché de l’assurance en proposant des produits innovants et adaptés aux besoins des consommateurs, mais il vise surtout à générer beaucoup d’espèces sonnantes et trébuchantes. Pour se différentier, l’opérateur mise sur la numérisation et la simplicité pour séduire.

Une offre d’assurance complète

La gamme de produits proposée par «sure» se veut complémentaire des produits déjà existants. Elle comprendra notamment à terme une assurance ménage ainsi qu’une assurance responsabilité civile. Swisscom ambitionne aussi d’offrir des couvertures «garantie de loyer» ainsi que «véhicule à moteur». Dès que Swisscom sent l’argent facile, rien de l’arrête!

Dans l’intervalle, l’assurance voyage de «sure» est déjà disponible, offrant une couverture complète pour les déplacements ou les loisirs. Attention toutefois à ne pas conclure d’assurance à double. Souvent les ménages ont déjà tout ce qu’il faut dans ce domaine ou d’autres… Et surtout, faites jouer la concurrence et souvenez-vous de la position actuelle de Swisscom, qui propose régulièrement des prix très élevés. Mais pourquoi Swisscom?

Une approche numérique

Dans le prolongement de son cœur de métier «technologique», Swisscom mise sur le numérique pour faciliter l’accès à ses produits d’assurance (il n’est pas le seul). Les clients peuvent ainsi souscrire une assurance en quelques clics sur le site web de «sure», sans formalités trop complexes. Visiblement, grâce au spécialiste Emil Group, selon ce texte publié le 28 février 2024.

Dans cette optique, l’application mobile de «sure» permet aux assurés de gérer facilement leurs contrats, de déclarer en tout temps des sinistres et de bénéficier d’une assistance en permanence. Cette approche vise à offrir une expérience utilisateur pratique et intuitive, notamment en permettant d’adapter facilement sa couverture depuis l’espace client My Swisscom.

Gare aux déceptions…

Cependant, il convient de rester prudent quant aux ambitions de Swisscom dans le secteur de l’assurance. Le marché est déjà plutôt concurrentiel et dominé par des acteurs bien établis. Il reste à voir si la stratégie de différenciation de «sure» sera suffisante pour convaincre les consommateurs de «se faire plumer» chez le géant bleu.

De plus, la gestion des sinistres et la qualité du service client seront des éléments clés pour gagner la confiance des assurés. Avec ses partenaires, dont Axa ou Européenne assurance voyage ERV (lien: 2020), Swisscom devra démontrer sa capacité à gérer efficacement les demandes d’indemnisation et à offrir un accompagnement de qualité à ses clients, sans qu’ils aient trop l’impression de se faire tondre jusqu’au dernier poil.

XS

Cet article a 6 commentaires

  1. redge

    Pas compris la limitation à 22jours de vacances ? Quel utilité cette limitation ? Pas trouvé d’explication. Mystère.
    Pourquoi ne pas proposer la durée totale des vacances ?
    J’ai tenté mais nos vacances sontr trop longues pour SwisscomSure donc dépassant les 22 jours. Aie !

  2. Jacounet

    Si j’ai bien compris Swisscom ne va pas devenir une compagnie d’assurances mais vendre des assurances pour des compagnies existantes. Donc il va devenir un vulgaire intermédiaire dont la gourmandise connue peut laisser supposer de gourmandes commissions. Ce constat établi, je pense que l’on devrait pouvoir obtenir les mêmes conditions d’assurances directement auprès des compagnies « mères » à de meilleures conditions, supprimant un intermédiaire et ses commissions. Intéressant peut-être pour les acros du tout sur Smartphone…

  3. Charles

    Xavier, pour un fois je dois dire qu’il me semble que cette diatribe est assez limite du point de vue journalistique, à moins qu’il soit écrit pour plaire au lectorat de Libération. Vous vous attaquez à la liberté de commerce sans trop de justifications solides, ce qui est un peu décevant. D’ailleurs, La Poste vend déjà des assurances en plus d’autres produits qui n’ont rien à voir avec le service universel, et personne n’a vraiment trouvé à y redire. Alors pourquoi critiquer la diversification des services d’une entreprise sans raison valable ?
    En tant qu’entreprise mandatée par la Confédération, je trouve qu’il est tout à fait normal que Swisscom cherche à générer des revenus et à verser des dividendes qui lui sont imposés par nos parlementaires. Je vous site dans un article précédent  »
    Le rachat de Vodafone Italia pourrait être une étape clé dans sa stratégie de diversification, histoire de garantir les mêmes dividendes à ses actionnaires, dont la Confédération majoritaire, durant la décennie à venir! Probablement une bonne affaire. »
    Enfin l’article ne mentionne même pas des exemples similaires dans d’autres pays, comme Orange Bank ou la prise de participation de 65% d’Orange dans Groupama en France. Cet opérateur historique se diversifie également (Si c’est avec succès l’avenir nous le dira), alors pourquoi Swisscom ne devrait il pas le faire ? Il y a clairement un manque de perspective ici.

    1. Bonjour,
      Absolument pas. Swisscom fait ce qu’il veut!
      Laissons simplement faire la concurrence.
      Meilleurs messages

  4. Bertrand

    Cela peut être intéressant de pouvoir juste assurer son voyage (Max 3 semaines). Les compagnies d’assurances proposent plutôt une assurance annuelle.
    Limité à 3 semaines, séjour plus long autant prendre une assurance complète.

  5. Tux

    Swisscom lance assez fréquemment des nouveaux produits/services. Sirop, iO, admeira etc…

    C’est du “try fast, fail fast”, en clair, quand cela ne fonctionne pas pour des raisons techniques, de concurrence etc… ils arrêtent le produit.

    Dernier exemple, l’hébergement de sites web. Dans ce cas, le client est privé d’aller voir ailleurs…

    Même si le contrat d’assurance (sur plusieurs années à priori) n’est pas auprès de Swisscom qui agit que comme courtier, que se passera-il quand/si se produit/service s’arrête ?

    Prudence …

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