Certains produits sont déjà compatibles Auracast, mais peu de monde y prête attention. Pourtant, si cette norme parvient à prendre son envol, elle va révolutionner notre partage de la musique, nos expériences audio dans les aéroports et les conférences, comme nous avons pu le constater lors d’une présentation à l’IFA 2024 de Berlin.

Cette nouvelle technologie de diffusion audio Bluetooth commence discrètement à s’implanter sur le marché. Présentée par ses concepteurs et ses partenaires (Sony, Samsung, Sennheiser, JBL, etc.) lors de l’IFA, cette norme promet de transformer radicalement notre façon de partager la musique et d’interagir avec l’audio dans les lieux publics.

Mais de quoi s’agit-il exactement?

Auracast permet à un appareil audio Bluetooth, comme un smartphone, de diffuser du son vers un nombre illimité de récepteurs compatibles, comme des écouteurs, des casques audio ou des aides auditives. Cette technologie ouvre la voie à de nouvelles expériences audio partagées, que ce soit pour écouter la télévision dans un aéroport ou suivre une visite guidée dans un musée.

Dans la sphère privée, Auracast facilite le partage de musique entre amis, permettant par exemple d’écouter le même titre sur plusieurs casques ou écouteurs à partir d’un seul smartphone. Pour les lieux publics, la technologie promet d’améliorer l’accessibilité audio, en diffusant par exemple les annonces d’un aéroport directement dans les appareils auditifs des voyageurs.

Des appareils déjà compatibles

Quelques fabricants comme Samsung, Sony et Sennheiser ont déjà intégré Auracast dans leurs dernières gammes de smartphones, écouteurs, casques et même une enceinte nomade pour JBL. Cependant, l’adoption reste encore limitée et de nombreux appareils, notamment les smartphones, devront être mis à jour pour prendre en charge cette nouvelle norme. Sennheiser propose toutefois une application capable de l’utiliser depuis n’importe quel smartphone avec ses Momentum True Wireless 4.

Comme toute nouvelle norme, Auracast fait face à plusieurs obstacles. La compatibilité avec les appareils existants reste un défi, tout comme les questions de sécurité et de confidentialité liées à la diffusion audio à grande échelle, bien que l’on puisse protéger sa diffusion par un mot de passe. Enfin, le succès d’Auracast dépendra aussi de son intégration dans les infrastructures publiques.

Xavier Studer, Berlin