Alors que la Commission européenne a donné mardi son feu vert à l’acquisition de Vodafone Italia par Swisscom, l’Italie se montre plus sourcilleuse. De son côté, l’autorité italienne de la concurrence a annoncé le 11 septembre avoir ouvert une enquête approfondie sur cette transaction estimée à 8 milliards d’euros. Cette divergence d’approches entre Bruxelles et Rome soulève des questions sur l’avenir de cette opération majeure dans le paysage télécom européen.
La Commission européenne a autorisé l’acquisition en vertu du règlement sur les subventions étrangères, ce qui constitue une étape importante vers la finalisation de la transaction. Cette décision fait suite à l’examen préliminaire terminé le 23 septembre, permettant à la transaction d’être réalisée sans réserve du point de vue européen, selon ce communiqué.
Un parcours semé d’embûches
Malgré ce feu vert européen, Swisscom doit encore franchir plusieurs obstacles réglementaires, notamment en Italie. L’autorité italienne de la concurrence a en effet décidé d’ouvrir une enquête approfondie pour évaluer l’impact de cette acquisition sur le marché italien des télécoms. Cette décision pourrait potentiellement retarder ou compliquer la finalisation de l’opération prévue pour le premier trimestre 2025.
Swisscom se veut toutefois rassurant, affirmant que les examens de phase II ne sont pas inhabituels dans le secteur des télécoms. L’opérateur suisse se dit convaincu que la transaction ne nuira pas à la concurrence et s’engage à travailler étroitement avec les autorités italiennes pour obtenir les autorisations nécessaires dans les délais impartis, selon cet autre texte.
Un processus bien engagé malgré tout
Il convient de noter que Swisscom a déjà franchi plusieurs étapes importantes dans ce processus d’acquisition. L’opérateur a notamment obtenu le financement nécessaire en mai 2024 et reçu l’approbation sans réserve de la présidence du Conseil des ministres en Italie au titre de la législation «Golden Power».
Malgré ces avancées significatives, l’issue de cette acquisition reste tout de même incertaine face aux réticences italiennes. Il sera intéressant de suivre l’évolution de ce dossier dans les prochains mois, qui pourrait redessiner le paysage des télécoms en Italie et avoir des répercussions sur le marché européen dans son ensemble.
XS
Un nouveau desastre annoncé, non?
Se qu’il va sûrement se passer c’est qu’il y aura un rebranding, soit fastweb, soit Vodafone et Fastweb disparait.
8 milliards d’euros générés sur le dos des consommateurs suisses puis invertis à l’étranger, cette société ne pense qu’à faire du fric 🙁 C’est juste honteux.