
De passage jeudi à Zurich, j’ai pris le temps de rendre visite à Microsoft qui inaugurait son nouveau siège à Wallisellen après l’avoir entièrement vidé pendant trois mois. Un modèle de réflexion sur notre société de l’information et sur le «minimum social» nécessaire à une entreprise…
Le géant américain a fait le pari de fermer ses bureaux à 100%, ne comptant que sur un espace de travail et de rencontres de 100 places ailleurs à Zurich, contre 400 à 500 habituellement. Le constat est limpide: le travail à la maison, mais dans une certaine mesure, booste la productivité. Le communiqué de presse.
La société a eu le courage de le préciser. Alors que selon l’étude menée la productivité individuelle a augmenté, celle en équipe a diminué. Pour Microsoft, le constat est simple, l’idéal est de panacher télétravail et présence au bureau pour les échanges. Désormais les collaborateurs œuvrent un à deux jours depuis leur domicile.
C’est d’ailleurs dans cet esprit que le siège a été réorganisé. Les bureaux individuels ont été supprimés. Certains espaces ont été clairement dédiés aux échanges et d’autres à la concentration et au travail seul… Les lieux de rencontre avec les partenaires ont été triplés…
Les tables, les surfaces et les cafétérias ont été pensées pour notre époque. Des prises électriques sont disponibles partout pour brancher téléphones portables et ordinateurs. Reste un constat sans appel: il faut encore apprivoiser ces nouvelles technologies et en tirer le meilleur…
Xavier Studer, de retour de Zurich
En savoir plus sur Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Je ne comprend toujours pas pourquoi le télétravail ne décolle pas. AU fond, c’est une question d’avoir confiance ou non dans ses employés une fois les objectifs fixés.
Justement, encore faut il travailler dans une entreprise qui à une stratégie et des managers qui savent décliner cette stratégie en objectifs …
Sur les sites de Swisscom à Berne et Zurich, ce modèle existe également depuis plusieurs années et marche plutôt bien.
Bonjour,
C’est clairement pas dans la mentalité et culture d’entreprise suisses. On en parlait justement hier avec mon amie qui travaille dans une grande entreprise de pharma. Côté Allemand, c’est carrément une habitude mais ici, le discourt est clair..c’est non car les managers ne veulent pas. Très certainement pour des raisons de « maitrise » de charge…mouais je dirait plutôt de contrôle de l’employé. Mais ce qui est contradictoire, c’est que ces mêmes « managers » sont les premiers à fourrer dans leurs agendas « En télé travail disponible si besoin ». Bref, chez nous on reste dans l’idée que le collaborateur se DOIT d’être sur site et on se retrouve avec des heures de « présences » au détriment de la productivité. Personnellement, j’expérimente 20% de mon travail à la maison pour des raisons de « mauvaises conditions de travail »-> cherchez Longemalle 1 vous comprendrez. Et bien j’avoue qu’en une matinée j’ai torché tout le boulot de revue etc. Reste l’après midi pour les téléphones. C’est cool, pas stress et je commence plus tôt…que du bonheur.
Je ne pense pas que le télétravail soit une solution pour de « mauvaises conditions de travail », mais je comprends ce que vous voulez dire par Longemalle 1 … votelec, DSI, CEI, etc.
Pas d’accord avec cette remarque… dans les télécoms et IT de nombreuses entreprises proposent ce modèle pour peu que la fonction le permette (collaborateur de projet, account manager, etc…).