Site icon Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer

Paiement sans contact: faut-il bouder Samsung Pay et Apple Pay ou autres solutions voraces?

Payer avec l'Apple Watch. Vraiment?

Payer avec l'Apple Watch. Vraiment?

Apple Pay débarque en Suisse.
Apple Pay débarque en Suisse.

Le marché du paiement sans contact fait saliver depuis des années les opérateurs suisses menés par Swisscom, qui a échoué avec sa propre solution. Il a aussi suscité les convoitises d’une société comme Nokia et excite désormais au plus haut point Samsung, voire Apple, trois géants mondiaux qui n’ont historiquement rien à voir avec les opérations bancaires.

L’histoire de l’échec de l’ogre bleu et de ses compères est directement liée aux agissements d’Apple. En effet, comme déjà expliqué ici il y a longtemps, la société de Cupertino ne permet pas à d’autres de développer des solutions de paiements qui utilisent le NFC, un standard vieux de près de dix ans… En collaboration avec certaines banques, Swisscom avait développé sa solution sur cette norme, contournée par La Poste avec Twint (Bluetooth).

Les pratiques discutables d’Apple

Encore une fois, on pourrait se demander dans quelle mesure Apple n’agit pas de manière anticoncurrentielle pour rafler le marché du paiement NFC, qui n’a pas été développé par la pomme. En effet, avant même que Cupertino se lance, des dizaines de milliers de terminaux étaient installés dans notre pays.

Ces points sans contacts sont des plus utiles pour payer avec des cartes de débit ou de crédit compatibles. Il est même possible de payer avec une montre suisse, comme la belle et très pratique Swatch Bellamy commercialisée en partenariat avec l’institut Cornèrcard, qui n’est pas des plus rapide, malheureusement, comme expliqué ici.

Mais pourquoi tout ce discours? A l’avenir, les meilleures solutions de paiement permettront notamment de s’acquitter sans contact, mais aussi de bénéficier plus simplement de rabais et de points de fidélité. Fins stratèges, Google et Apple sont prêts à bondir. Mais attention, car tout cela est plus ou moins déjà disponible avec l’excellente application de la Migros, par exemple. La Swatch Bellamy permettant de payer de petits montants pour lesquels on ne sort pas forcément sa carte de fidélité.

Eviter la voracité de sociétés inutiles sur ce segment

Comme je l’ai déjà expliqué dans ce petit guide de survie, payer avec les produits pommés est complexe, car il faut aujourd’hui ou être le titulaire d’une carte de crédit émise par Bonuscard et Cornèrcard (ce qui n’est plus mon cas pour mon plus grand bonheur) ou utiliser une solution prépayée de type Swissbanker, dont les frais de gestion de 45 francs par annnée sont rédhibitoires si l’on bénéficie déjà d’une carte de crédit.

Enfin, contrairement à ce qui a peut-être été dit un peu légèrement, la vérification de l’identité par empreinte digitale n’est pas forcément un gage de sécurité, même si cette pratique est des plus pratiques. Dans ce contexte, ne foncez pas sur les solutions des opérateurs ou constructeurs, qui sont autant d’intermédiaires inutiles, dont la voracité décimera forcément un jour le porte-monnaie du consommateur!

Xavier Studer

Quitter la version mobile