Google fait les gros titres depuis quelques semaines, ce qui ne l’empêche pas de soutenir des médias parfois à la recherche de leur chemin dans la galaxie numérique qu’ils connaissent souvent très mal. La pieuvre du net met donc à disposition 21 millions d’euros pour des projets médiatiques. Que penser?
«Dans le cadre de la Digital News Initiative (DNI), Google annonce les projets soutenus dans le cadre du cinquième tour de financement, parmi lesquels figurent 18 soumissions provenant de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche. Au total, 98 projets provenant de 28 pays européens sont soutenus», a indiqué la filiale du groupe alphabet qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 26 milliards de dollars lors de son deuxième trimestre 2018, selon ce texte.
21 millions d’euros d’aide…
Concrètement, Google met à disposition plus de 21 millions d’euros pour ces près de cent projets, selon cette note. «Le soutien total accordé dans le cadre du fonds DNI se monte ainsi jusqu’à présent à 115 millions d’euros», selon le même texte de presse du premier moteur de recherche mondial, dont l’ensemble du groupe a réalisé un bénéfice net de 3,19 milliards de dollars sur les trois derniers mois sous revue.
En passant, la performance financière de Google est d’autant plus remarquable que le numéro un mondial incontesté de la recherche de et de la publicité sur internet vient d’écoper d’une amende magistrale de 4,3 milliards d’euros pour un prétendu abus de position dominante en lien avec son système d’exploitation pour smartphones, à savoir avec Android… Les marchés financiers ont applaudi!
Davantage d’innovation et moins de jérémiades…
Alors évidemment, dans un premier temps, on serait tenté de penser que l’aide de Google à la presse est anecdotique, compte tenu de ces différents montants exprimés en milliards… Mais il ne faut probablement pas se focaliser sur les montants, mais davantage sur l’intention et les compétences de Google et des autres acteurs sur ces marchés très dynamiques, où l’innovation est essentielle!
A l’image d’autres traine-savates technologiques, la Commission européenne a trouvé un bon bouc émissaire idéal en Google. A défaut d’avoir, par exemple, réussi à soutenir un Nokia, alors numéro un mondial des smartphones, ou d’autres entreprise technologiques jadis en pointe sur le continent, ces esprits arriérés tentent de décrier l’emprise méritée de Google sur internet.
Je n’aurai qu’une chose à dire à ces messieurs: retroussez vos manches, innovez et aidez les médias, tellement nécessaires à l’heure de la post-vérité, à trouver leur chemin dans ce maelstrom numérique. Plus que jamais, je suis d’ailleurs persuadé qu’il y a la place pour un autre moteur de recherche (européen?) qui serrait réellement performant, constatant trop souvent les approximations ou les manques de Google tous azimuts…
Xavier Studer
Ridicule cette amende de 4.3 mia d’euros. Où irait cet argent ?
Google a une attitude simplement tyrannique et despotique sur le marché de la pub en ligne. Il peut souffler le chaud et le froid lorsqu’il le veut et en suivant ses propres desseins, se payant le luxe d’espérer redorer son blason en soutenant à coup de clopinettes des médias qui n’ont ni la puissance ni la réactivité induite pas les milliards dont il dispose.
Comme vous XS, je me réjouis d’une réelle alternative plus ‘propre ‘ de ce business mais ne vois plus vraiment l’espace réel qu’il resterait à une telle entreprise.
Une honteuse décision de l’UE.
Aucune alternative, rien de comparable sur le marché, c’est juste une chasse aux sorcières.
Un « prétendu abus de position dominante » ? Il n’est pas prétendu, mais tout à fait réel. Il suffit de creuser un peu le sujet pour le constater 😉