Google ne brille pas forcément dans tous les domaines, même s’il communique toujours avec beaucoup de conviction, par exemple en matière d’intelligence artificielle. Lors du Google Cloud Next 2018, il a dévoilé à San Francisco quelques mises à jour qui risquent de faire date, comme son nouveau correcteur grammatical ou la possibilité de choisir avec certains services la zone où sont prioritairement conservées ses données…
En proposant aux entreprises un correcteur grammatical dans ses outils payants disponibles sur Google Cloud, la pieuvre du net tente de rattraper plus de dix ans de retard sur la plupart de ses concurrents comme Microsoft ou Antidote, qui commercialisent depuis des lustres des solutions plus ou moins efficaces…
Correcteur déjà disponible
Le numéro un mondial de la recherche indique que son correcteur utilisera des technologies d’intelligence artificielle proches de celles utilisées pour son service de traduction, qui traduit paragraphe par paragraphe. Pour ne rien vous cacher, votre serviteur s’amuse de cette annonce puisqu’il utilise depuis des années des services d’intelligence artificielle, visiblement plus en avance que ceux de Google…
Bonne nouvelle toutefois! Ce nouveau service est disponible dès aujourd’hui pour les personnes intéressées, comme expliqué ici. Et les particuliers? Ils bénéficieront probablement prochainement de ce service, qui s’annonce évidemment des plus intéressants, lorsqu’on voit parfois les prodiges que peut réaliser Google Traduction…
Des données localisées…
Enfin, pour terminer, je ne résiste pas à relater une autre nouveauté dont j’avais discuté il y a près de dix ans avec un des responsables juridiques européens de Google. J’avais alors émis l’idée de proposer des serveurs basés exclusivement en Suisse pour une certaine clientèle. On m’avait expliqué que cela n’était pas concevable dans notre monde moderne, à l’heure où les données font constamment le tour de la planète…
Et… aujourd’hui, Google annonce qu’il va faciliter la gestion des données par zone avec son outil payant G-Suite. Il semblerait qu’il soit possible désormais de choisir d’héberger ses données en Europe ou aux Etats-Unis, comme indiqué ici. Un premier pas. Rappelons que pour nombre d’entreprises, il est essentiel, par exemple, de pouvoir certifier que les données sont conservées en Suisse…
Xavier Studer
Lancer un correcteur grammatical dans Word en 2018? Je com prends votre ton badin!
Effectivement en lisant l’article, on pourrait comprendre que Microsoft propose un correcteur grammatical dans sa suite et, pire, que Microsoft est mis sur un pied d’égalité avec Antidote! Le jour où Word n’ajoutera pas une faute en faisant une correction grammaticale, on le saura 😛
Vu l’armada de lawyers et les moyens dont dispose Google, il n’est pas difficile d’imaginer qu’en vertu de leur obligation de répondre sous certaines conditions au gouvernement américain, que cet hébergement sur sol étranger ne dépende pas exclusivement du droit local. Question de paperasse administrative, trop souvent difficilement interprètable pour le comment des mortels.
Il est notoirement préférable chez nous de choisir des solutions bien suisses et dépendant strictement de ce droit helvétique si l’on espère échapper aux fuites de données pour raison x ou y. Ceci même si ces solutuons ne sont pas pléthore à être sérieuses et à un prix correct…
Autre solution, mais qui demande un certain savoir pour être utilisée correctement, les NAS de type Synology avec certificats, appliances et autres matériels bien règlés.
Ça reste chaud de toute façon.