Nouvelles fréquences mobiles? Les concurrents de Swisscom grognent!

  • Dernière modification de la publication :06/07/2018
  • Commentaires de la publication :11 commentaires
La première antennes 5G de Sunrise en Suisse à Oerlikon!
La première antennes 5G de Sunrise en Suisse à Oerlikon!

Les opérateurs de téléphonie mobile bénéficieront bientôt de nouvelles fréquences, notamment utiles pour assurer le développement de l’internet mobile et plus particulièrement de la 5G. La course est désormais officiellement lancée. Les concurrents de Swisscom se plaignent encore…

Ces nouvelles fréquences seront attribuées dans le cadre d’une mise aux enchères qui devrait avoir lieu en janvier 2019, indique La Commission fédérale de la communication (ComCom) dans son communiqué. Elles seront attribuées pour une période de quinze ans, une durée estimée nécessaire pour leur amortissement dans le cadre des prochaines évolutions technologiques.

La ComCom a chargé l’Office fédéral de la communication (OFCOM) de mener l’appel d’offres pour les nouvelles fréquences de téléphonie dans les bandes des 700 MHz, 1400 MHz, 2600 MHz et 3,5 GHz. L’appel d’offres sera publié dans la Feuille fédérale du 10 juillet 2018.

Des fréquences pour tous?

L’attribution des fréquences se déroulera dans le cadre d’une mise aux enchères de type «Clock Auction» (CA). Le CA est un format d’enchères peu complexe permettant de miser sur toutes les catégories de fréquences en parallèle. Les opérateurs en place et les autres sociétés intéressées peuvent y participer à des conditions identiques, selon le même communiqué.

«La ComCom a intégré des limitations d’enchères (“spectrum caps”) aux règles de mise aux enchères, ce qui doit garantir aux trois opérateurs actuels en particulier de pouvoir acquérir des fréquences 5G dans les bandes des 700 MHz et des 3,5 GHz. Tous les acteurs du marché ont ainsi la possibilité d’obtenir une dotation en fréquences correspondant à leurs modèles commerciaux», selon ce texte.

Salt très critique: sa réaction en italique

Les conditions annoncées aujourd’hui par la ComCom pour la mise aux enchères des fréquences 5G favorisent unilatéralement Swisscom, détenue majoritairement par la Confédération. Elles mettent en péril la concurrence, indique le porte-parole Benjamin Petrzilka.

La priorité absolue de la ComCom dans cette procédure doit être d’assurer la pérennité des trois acteurs du marché en veillant à ce que tous les opérateurs de téléphonie mobile quittent la vente aux enchères avec une quantité de bandes de fréquences suffisante pour leur compétitivité. Cette acquisition doit être possible à un prix abordable afin que chacun puisse continuer à investir et à être compétitif dans la fourniture de services 5 G. Les services 5G joueront un rôle central sur le marché de la téléphonie mobile; ils sont essentiels au maintien de la compétitivité d’un opérateur, car seulement les services 5G lui permettront de répondre à la demande croissante des utilisateurs de services de communication mobile.

Ceci n’est pas garanti sur la base de la documentation d’attribution communiquée aujourd’hui. Il existe un risque élevé que Swisscom utilise sa puissance financière pour acquérir plus de spectre que strictement nécessaire, afin d’empêcher ses concurrents d’acquérir, à leur tour, le minimum critique de bandes de fréquences, en particulier dans les bandes des 700 MHz. Cela est préjudiciable à la concurrence et désavantageux pour les consommateurs et l’économie suisse.

Cela s’explique par des incitations insuffisantes pour freiner la demande de Swisscom, des plafonds déraisonnablement bas, en particulier dans la bande des 700 MHz, et des incertitudes quant à l’utilisation effective du nouveau spectre en raison de fortes restrictions en matière de rayonnement empêchant l’introduction de la 5G. Cela nuit à la concurrence et compromet les investissements réalisés par les concurrents au cours des 20 dernières années.

C’est pourquoi nous examinons actuellement une plainte contre cette décision auprès du Tribunal administratif fédéral et sommes convaincus qu’un juge appréciera ces arguments ainsi que d’autres dans le cadre d’une procédure en matière de mesures.

Xavier Studer

Cet article a 11 commentaires

  1. Tricoline

    Une plainte de Salt ralentira le processus !

    C’est probablement le but recherché …

  2. Henry Dunant

    Le but c’est surtout d’éviter de se retrouver à terme avec un seul acteur à nouveau. La notion de temps pour l’instant ne joue pas. Une fois les fréquences attribuées oui car il faudra faire monter en 5G le réseau « si » la demande commerciale est là. Encore un beau coup du lobbying Swisscom auprès du parlement. Car ce qui va se passer si Swisscom obtient la majeure partie des fréquences 5G, c’est que Swisscom cesse définitivement d’investir dans le fixe grand public (cuivre, FTTH, FTTB/S) et livre du « last miles » en 5G, empêchant du coup et irrémédiablement toute concurrence. Déjà qu’avec le FTTB/S il a bien « castrer » la concurrence sur la fibre.

    Nous consommateurs sommes pris dans un jeu de dupe ou l’on paie 3 fois plus cher qu’ailleurs et sans autre choix.

    1. Tekla

      Personne n’est empêché d’investir dans la fibre… Mais tout le monde préfère cracher dans la soupe du cuivre Swisscom en disant que c’est trop injuste à la place. Soit dit en passant depuis la fin des subventions pour créer le réseau cuivre, Swisscon a investi pour le maintenir et le développer. Salt ne peut pas en dire autant en n’ayant pas posé une fibre dans une rue..

  3. Je pense tant que Swisscom as le monopole on passera as la caisse .
    Ça fais longtemps que je suis plus client de Swisscom .
    Problème avec Swisscom on paye des choses qu’on as pas besoins .
    Et ils arrivent pas as faire des abonnements mobile attractifs avec du illimité pour 30 frs avec 5go d’internet
    Et en praypay ils vous pique 2 frs pour des données pas demandé

  4. Pierre Cox

    C’est comme pour tout en Suisse, on organise les choses pour que les vaches soient bien gardées ! On autorise des concurrents à se prendre 10% du marché dans un domaine, mais on s’arrange pour qu’ils soient toujours dans cette part de marché pour justifier une soi-disant concurrence sur un marché ouvert… C’est la même chose avec nos supermarchés.

  5. Pedro

    Ce serait bien qu’un millionnaire/milliardaire achète toutes les fréquences pour lui. Pas de 5g en suisse pendant 15 ans.

    Tout le monde accepte de recevoir 24/24h du 3.5ghz qui va nécessiter je ne sais combien d’antennes pour une bonne couverture ?
    Ça en devient vraiment ridicule mais personne réagit alors que le wifi en 2.4ghz ne serait déjà pas bon. C’est bien si on s’auto-détruit. La planète se portera mieux sans humain 🙂

  6. Tekla

    C’est un peu facile de toujours cracher sur Swisscom. Sur le fixe, personne ne veut dépenser pour investir mais tout le monde râle sur le monopole de Swisscom. Et le monopole des cablo on en parle? Sur le mobile pareil, Salt pleurniche et va tout faire pour ralentir le processus pour tenter d’obtenir des conditions plus favorables et éviter ainsi d’investir trop…

    Finalement on aura des forfaits à 20.- sans personne pour investir dans des réseaux qui sont plus difficiles à maintenir qu’en France où il y a de vastes plaines et avec 80% des emplois à l’étranger.

    On râle aussi sur les normes suisses qui seraient trop sévères. Ah ben oui faisons comme avec le gluten, on ne se limite pas et dans 50 ans on a 10% d’électro-sensibles qui vivront l’enfer. Juste parce que pour des motifs commerciaux et parce que Xavier S. ou Madame Michu ne veulent pas attendre plus de 20secondes pour télécharger un film de 2heures…

    Égoïsme quand tu nous tiens.

    1. Henry Dunant

      Swisscom n’investit pas., il protège son monopole en verrouillant le marché. L’achat des fréquences n’a rien à voir avec un investissement, c’est une enchère ou celui qui a le plus de moyens tirera le gros lot et ce qui est remis en question ce n’est pas le principe de l’enchère mais le fait qu’il n’y ait aucune limite, Swisscom pourrait avoir potentiellement la possibilité d’acquérir 100% des fréquences 5G… Belle ouverture de marché non ?

      Vous avez raison, ce n’est pas Swisscom qui est à blâmer, c’est notre gouvernement et nos lois qui sont complètement dépassés par rapport à un modèle à plusieurs acteurs. Finie l’époque des PTT

      Personnellement cela ne ferait rien de payer un abonnement à 20 balles… Je peux vous assurer qui si à l’étranger ils sont capables de proposer de tels prix c’est qu’ils se font encore une belle marge et qu’ils ont encore les moyens d’investir, y compris en zone de montagne (Alpes et Pyrénées). Concernant vos 80% d’emplois à l’étranger il serait intéressant de savoir d’ou vient ce chiffre et de quel opérateur vous parlez ?

      Non définitivement les choses doivent évoluer, avec précautions et intelligences; mais nous consommateurs devons aussi arrêter de dire « oui amen » à tout ce que nos idylles et publicités nous font croire et être critiques afin de faire avancer les choses.

  7. Joe

    Swisscom n’a pas de monopole sur le mobile, ça c’est de l’intox de la part de ses concurrents. Et, ce n’est pas vrai, il y a bien une limite a acquisition de fréquences. C’est même pénalisant pour Swisscom parce qu’ils peuvent acquérir au maximum 50% des fréquences et ont une part de marche de 60%. Donc a la fin moins de fréquences par abonne avec le risque de ne pas pouvoir offrir la même bande passante par abonné que la concurrence. Donc quoi que Sunrise ou Salt veulent faire croire, c’est plutôt Swisscom qui est pénalise.

    1. Tricoline

      Pauvre petit “calimero” Swisscom, j’ai déjà la larme à l’œil …

      Mais de qui se moque-t-on, Swisscom est passé en maître du lobbyisme au parlement !

      1. Joe

        Comme toutes les entreprises en suisse même les plus petites avec 5 vaches dans l’étable.

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