Au MWC de Barcelone, il était protégé par des vitres épaisses et sa prise en main en Suisse a donné lieu à une opération de communication particulière la semaine passée. Avec le Galaxy Fold, Samsung expérimente de nouvelles technologies, de nouveaux matériaux, de nouvelles approches, mais aussi de nouveaux problèmes! Il reporte donc son lancement prévu en Suisse début mai.
Ces nouvelles difficultés font suite à celles rencontrées par le premier producteur mondial de smartphones lors de la sortie du Galaxy Note 7, qui pouvait exploser dans certaines situations. Visiblement, le Coréen veut éviter une nouvelle affaire qui entamerait sa réputation. Le comble pour un smartphone proposé à 2050 francs…
Voici un extrait de son communiqué de presse, en italique
Samsung a distribué les premiers appareils de test et a reçu de nombreux commentaires positifs sur le potentiel des nouveaux smartphones ainsi que des messages sur les problèmes avec l’écran, selon cette prise de position à lire ici en anglais.
Après avoir évalué les premiers retours d’information et les tests internes, Samsung a décidé de reporter le lancement du Galaxy Fold. Samsung va maintenant évaluer entièrement ces retours et effectuer des tests supplémentaires. Nous annoncerons le nouveau lancement dans les semaines à venir.
Les risques de l’innovation
Cette annonce n’est pas une surprise pour deux raisons. Pour commencer, si Samsung a entouré la présentation de son Galaxy Fold de tant de mystères, ce n’est pas pour rien. En effet, ce produit plutôt épais, lourd et à l’écran légèrement marqué pourrait s’apparenter dans l’esprit d’aucuns à un prototype, comme d’autres modèles volumineux, comme de Royole, par exemple.
Ensuite, il faut reconnaître qu’en implémentant une telle technologie, Samsung sort de sa zone de confort. En voulant proposer à l’échelle mondiale dans son vaste réseau cet appareil, le Coréen prend une prise de risques non négligeable. Il n’est d’ailleurs pas le seul à avancer à petits pas. Huawei n’a présenté son Mate X qu’à quelques privilégiés, alors que d’autres modèles sont encore sous verre…
Xavier Studer