
Chacun y va de son petit commentaire assassin suite aux multiples pannes de Swisscom. De nombreux commentateurs estiment impardonnable la paralysie des services d’urgences et le politique veut faire toute la lumière… En fait, ces dysfonctionnements soulignent le caractère stratégique des télécoms dans notre société et notre immense dépendance aux réseaux…
Sans fixe ou sans mobile, on est vite perdu… Pas d’accès à l’information, pas d’accès aux secours, pas d’accès à de multiples services, dont ceux du commerce en ligne. A l’heure où d’aucuns mettent en cause les réseaux 5G, force est de constater combien nous avons besoin des opérateurs télécoms…
L’image de Swisscom se dégrade lentement, mais sûrement
Des opérateurs qui parfois souffrent d’une mauvaise image ou sont presque idolâtrés comme Swisscom. Alors on s’indigne: Swisscom en panne? Quel scandale! Inamissible. On touche presque aux valeurs nationales alors que pendant ce temps, Twint, vous débite votre compte bancaire sans votre assentiment… Quand il fonctionne. Moins grave? Sur la toile, on s’interroge…
Sans les réseaux de Swisscom, Sunrise, UPC ou Salt, notre société de l’information s’écroule. Notre quotidien s’effondre et nous sommes rapidement amenés à faire du sur-place, à l’image de ce qui se produit quand les services informatiques d’une entreprise dysfonctionnent… Sans télécoms, pas de société de l’information…
Une dépendance stratégique…
Cette dépendance est telle, qu’Urs Schaeppi, patron de Swisscom, n’a pas hésité à qualifier ces épisodes d’inamissibles et se mettre en cause lui-même. En effet, jamais nous n’avons profité d’autant de technologies, mais peut-être jamais n’avons-nous autant été exposés à de tels risques en raison probablement d’une certaine fragilité du numérique par rapport à l’analogique… Pensez à ces vénérables téléphones noirs…
Dans ce contexte, la réaction du patron de Swisscom a été une bonne chose. Le géant bleu veut montrer qu’il prend toute la mesure de ces pannes et veut faire le nécessaire pour qu’elles ne se reproduisent pas; c’est bien. En pleine guerre de l’information, pensez au match Trump-Huawei, on peut toutefois se demander où sont nos limites…
Xavier Studer