Lorsque les nuages envahissent nos vies. Comment survivre?

  • Dernière modification de la publication :17/10/2020
  • Commentaires de la publication :7 commentaires
Le nuage ou la quintessence du numérique.
Le nuage ou la quintessence du numérique.

L’informatique dans les nuages se traduit notamment par une multitude de possibilités de stocker ses données dans le nuage, ou sur internet pour faire simple. De plus en plus d’utilisateur finissent par s’y perdre, tellement les entreprises font le forcing pour récupérer nos données….

Si l’on n’y prend pas garde, certaines de nos photos peuvent se retrouver conservées chez Google, Apple, Microsoft, Dropbox, Samsung, Huawei et bien d’autres solutions alternatives, comme KDrive d’Infomaniak, voire chez Swisscom. Le corolaire de cette offre pléthorique ? Des possibilités d’obtenir des volumes gratuits, mais aussi de s’y perdre et de fragmenter ses documents….

Quelle stratégie adopter?

Intuitivement, on pourrait se dire que c’est une opportunité que de bénéficier de capacités gratuites sur plusieurs nuages. Reste que dans ce cas, il faut soudain gérer de multiples comptes avec de nombreux mots de passe, voire même la complexité de l’authentification à plusieurs facteurs pour les personnes prévoyantes…

Une telle stratégie a aussi l’avantage de diminuer les risques en cas de problème. Certaines données pourraient être impactées, mais pas toutes, ce qui est toujours intéressant. Une autre possibilité est de copier des données importantes sur plusieurs nuages, ce qui peut parfois occasionner des problèmes de synchronisation.

Les problèmes du numérique…

Commencent alors certains problèmes spécifiques au numérique. Comme on a bénéficié pendant des années de capacités de stockage qui n’ont cessé de croître, d’aucuns ont tout gardé, y compris certaines copies à double. One peine donc parfois à s’y retrouver dans notre masse d’informations, qui comprend souvent de très nombreux doublons…

S’il existe des logiciels ou des options sur nos smartphones pour détecter ces doublons et espérer ainsi rétablir un certain ordre, il devient fondamental de structurer davantage sa vie numérique pour ne pas perdre le fil à terme. En bref, il faut avoir une réelle stratégie en matière de conservation des données (et on ne parle pas des problèmes de vie privée…).

Structurer son information

Pour s’y retrouver, il semble nécessaire aujourd’hui de documenter ses usages, notamment en sachant ce que l’on copie sur telle ou telle machine. Parfois, faire des captures d’écran de ses configurations peut être salutaire lorsqu’on change d’ordinateur ou de de tablette de manière plus ou moins forcée.

Il est aussi conseillé de sauvegarder ses données administratives, par exemple, sur des serveurs dans lesquelles on a davantage confiance ; de multiples offres existent sur le marché. Et pourquoi ne pas utiliser les Gigas mis à disposition gratuitement par Microsoft, par exemple, pour sauvegarder temporairement des rushes ou des documents moins « critiques ».

Historiens ou archivistes?

De manière générale, on devrait toujours se poser la question de la durée de vie de nos informations numériques lorsqu’on les crée et les conserver dans des répertoires temporaires si nécessaires, à effacer une foi le travail terminé. Quoi qu’il en soit l’homme numérique moderne est trop souvent démuni…

Avec les possibilités de notre monde numérique, chacun devrait disposer de certains réflexes cultivés par des historiens, voire des archivistes, qui sont des professions spécifiques… Force est de constater qu’en matière de photographie, par exemple, on est tous confrontés à certains défis pour s’y retrouver sans perdre des plumes…

Xavier Studer

Cet article a 7 commentaires

  1. Werner Frick

    Reste toujours la bonne vieille méthode de stocker ses données sur des supports physiques à conserver hors de son chez soi!
    Bien moins coûteux que certains espaces dans le nuage et, surtout, bien moins énergivore. Et encore, bien plus rapide si vous devez les récupérer.

  2. Alain

    Il y a aussi le NAS, serveur de stockage à domicile accessible depuis internet, ordi, smartphone, etc… Selon les disques choisi on peut y stocker 8 à 12 térabytes de données. Et le serveur / cloud est chez soi.

    1. torxxl

      Par curiosité qu’as tu mis en place en cas d’incendie par exemple ?

      1. Torvi3000

        Cela fait plusieurs années que j’ai adopté un NAS à la maison : 3To en raid 0 et un disque SSD pour ce qui n’est pas important ou temporaire. Les dossiers Users dont dessus et j’ai une appli qui sauvegarde les photos des téléphones sur le NAS.

        Le NAS est lui-même sauvegardé sur Infomaniak (crypté) tous les soirs, avec versionning.

        Quand le NAS deviendra un peu moins performant, je le mettrai chez mes parents et le nouveau fera un double backup.

        Cela a évidemment un coût et demande un peu de config, mais cela reste réalisable et on est, un peu, moins dépendant des GAFA.

        J’ai entendu une fois un personne dire : « quand je veux voir mes vieilles photos, je dois aller chercher un des vieux PC à la cave ou sinon je dois les transférer avec une clef USB et c’est long ! » Il y a encore beaucoup d’éducation numérique (et non digitale…) à faire.

  3. Nycko

    Un seul service de stockage Cloud pour tous les jours, celui de Google gratuit pour photos – vidéos de qualité très acceptable si mes disques durs sont pas dispos pour partager en famille sur un écran. La qualité reste très correcte pour imprimer en photo Album ou 9 X 15 jusqu’à 20 X 30. Bien sûre, inadapté pour plus grand, mais à quoi bon ?
    Le Cloud offert par Google est amplement suffisant pour stocker les pdf de ma paperasse payements et autres dispos partout au besoin.
    Il est claire que tout est sur HDD avant de mettre en ligne et je renouvelle mes disques durs tous les 3 ans maintenant sans tout mettre sur du 4To, mais plusieurs 1 ou 2 To afin de ne pas tout perdre d’un coup si jamais….

  4. Règle de 3-2-1: chaque donnée en 3 copies, sur 2 devices différents, et 1 sur un site ailleurs. J’ai un NAS aussi avec backup journalier, 1 fois par moi un disque externe va dans la cave, et 1 à 2/année un disque interne va dans un coffre à la banque. J’ai perdu une fois mon seul disque, et l’entreprise Kroll On track m’a récupéré 99% de mes données pour la « modique » somme de presque 4’000 CHF. Je suis averti maintenant.

  5. yxcdewqa

    J’utilise les clouds GAFAM, simplement combinés à l’aide de Boxcryptor, ce qui me crypte les données dans le cloud par mes soins.

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